Accéder au contenu principal

The Royals : Masters of War

Avec The Royals : Masters of War Rob Williams se réapproprie l'idée des super-héros en en faisant suprême pied de nez, l’émanation matérielle - si je puis dire - de la noblesse et plus particulièrement des rois et de leur descendance. Porteur de l'élection divine, les rois sont des êtres dotés de ce que l'on appelle de nos jours des super-pouvoirs. 
Pied de nez disais-je car si les super-héros sont bien nés aux Etat-Unis ; je vois au travers du super-héros, en plus de ce que j'ai développé ici, une réappropriation et une actualisation (en 1938 donc) de la noblesse au sein d'un pays qui n'en a pas connue mais qui en cherche le prestige (voir également l'aristocratie du Sud dont je parle ici) : le super-héros étant une représentation étasunien du "sang bleu" aristocratique, donc pied de nez (ter) disais-je, car selon la théorie de Rob Williams il ne peut donc pas y avoir de super-héros aux U.S.A, ce pays n'ayant pas de roi. CQFD. [-_ô]
Dessinée par Simon Colby et encrée par lui-même ou par Gary Erskine la mini-série publiée sous le label Vertigo (2014) s'inscrit dans le "moment" dit du grim and gritty c'est-à-dire un monde sombre et violent où les super-héros, ici les rois et les princes de sang royal, se trouvent confrontés "aux réalités de la vie" et plus précisément dans le cas qui nous occupe à la Seconde guerre mondiale et ses conséquences.
Les dessins et l'encrage de Colby & Erskine rehaussés par les couleurs de J.D Mettler se situent parfaitement dans ce "moment" âpre & violent qu'est la guerre, et un grim & gritty intelligent réfléchi comme peut l'être cette série.
Une parfaite synergie entre le fond et la forme en somme.

Rob Williams n'épargne pas ses personnages, et nourrit son intrigue de pas mal d'idées qui, compte tenu du format adopté (6 numéros) resteront à l'état d'ébauches plus ou moins avancées. Et c'est bien dommage, une douzaine de numéros n'aurait pas été de trop, sans pour autant affadir cette excellente histoire.
Bref vous l'avez compris, la lecture de The Royals : Masters of War m'a entièrement conquit ; à tel point que j'ai cherché les autres histoires sur lesquelles a travaillées Rob Williams ce qui m'a notamment réintroduit du côté de la bande dessinée britannique et que je suis en train de lire The Ten-Seconders, et que j'ai relu CLA$$WAR avec beaucoup de plaisir.     

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Le KU KLUX KLAN (3)

... Quelque soit son véritable poids idéologique ou même politique aujourd'hui, le Ku Klux Klan a déteint sur la culture de masse ; qui n'a pas entendu parler de la célèbre marque de cigarettes  Marlboro et des trois "K" présents sur son paquet, d'un homme qui en regarde un autre pendu (dont on ne verrait que les jambes), et sur la troisième image : la silhouette d'un Klansman ...  (liste non-exhaustive) . Marlboro n'est d'ailleurs pas la seule marque de cigarettes à avoir eu droit à des investigations sur la signification du design de son paquet de cigarette, Camel aussi. Dés les débuts du Klan , le bruit court que ces cavaliers "surgis hors de la nuit" sont les fantômes des soldats Confédérés morts au combat, des soldats qui ayant vendu leur âme au Diable sont de retour ici-bas et annoncent l'Apocalypse. Le nom même du groupuscule a longtemps était entendu comme le bruit que fait la culasse d'un fusil lorsqu'on l...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...