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DEATHSTROKE (Rebirth)

••• En jetant un coup d’œil aux pages que proposent régulièrement les éditeurs outre-atlantiens, en avant-première pour chacun des numéros qu’ils publient, je me suis fait la réflexion que la série Deathstroke - made in DC - prenait une direction qui me rendait décidément très curieux de voir ce qu’elle racontait.

Une curiosité aiguisée par …

• Le retour de Christopher Priest aux affaires
• La nouvelle stylique du personnage
• Un Cary Nord « méconnaissable »
• Et l’apparition du Red Lion

Deathstroke, c'est d'abord une histoire de wheelons
       Et force est d’avouer que si j’ai lu d’une traite les 13 numéros parus depuis le redémarrage de l’univers mainstream de l’éditeur new-yorkais (nom de code : Rebirth) avec beaucoup de plaisir, je serais bien en peine d’en expliquer les tenants et les aboutissants à qui me le demanderai.
À part dire avec qui s’allie Deathstroke ou qui il affronte ; et encore j’entretiens des doutes sur certaines « rencontres », tout le reste est assez nébuleux. Et c’est d’ailleurs ce qui me sidère le plus.
Cette absence de cohérence interne (ou supposé-t-elle), n’a en définitive & contre toute attente, pas été un obstacle au plaisir que m’ont procuré ces 13 numéros.
C’est d’ailleurs un peu du même ordre qu’avec les scénarios de Nick Spencer.

En effet, le peu de cas que fait ce dernier des points les plus intéressants de ses récits - si cela m’exaspère beaucoup - ne m’empêche pas de lire ce qu’il écrit avec beaucoup de plaisir, et d’attendre la suite avec beaucoup d’intérêt. Voire, d’enchaîner numéro après numéro.
J’ai eu le même cas d’assuétude avec la série Deathstroke.
Priest, ici avec Denys Cowan, ne s'interdit pas de donner à réfléchir à ses lecteurs
Pris par la lecture, le storytelling incite à continuer, en dépit d’un fil rouge invisible : les événements s’enchaînent, chacun y va de sa « trahison-qui-n’en-était-pas-une », la linéarité chronologique joue aux montagnes russes, les guest-stars sont plus nombreuse que sur le Pacific Princess, et moi aussi je m’amuse comme un fou. 

Plus nombreux que le carré VIP de DC invité dans ses pages, les artistes qui les dessinent se succèdent ; rythme bimensuel oblige. 

Priest, qui de son côté fait feu de tout bois en terme de narration, et l’équipe éditoriale réalisent un joli tour de force, et mettent à contribution les points forts de Carlo Pagulayan, Larry Hama (en storyboarder de luxe), Cary Nord, Denys Cowan, Joe Bennett, je crois que je n’ai oublié personne (du moins si on excepte les encreurs, coloristes, cover artists ou designers) ; qui réalisent à eux tous un parcours sans faute, des épisodes aux ambiances contrastées et rien moins qu’ennuyeux.
Cary Nord garde le cap malgré un changement de style
       Deathstroke, dopé à la créatine de série B transforme le scénario qui le meut en cri primal au staccato ininterrompu, et traverse à tombeau ouvert les quartiers malfamés de l’imagination où s’agitent : barbouzes, « wheelons », père indigne, rancœur amoureuse et trahison en tout genre (liste non exhaustive). 
The Red Lion
Deathstroke, une série qui fonctionne comme un appartement repeint.

(À suivre …..)

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