.... Fer de lance des justiciers certifiés 17ème parallèle, fabriqués par l'imaginaire des années 1960-1970, Frank Castle alias le Punisher, est l'avatar number one des représentants d'une longue tradition américaine de l'art de rendre la justice : le vigilante (Pour en savoir +).
Cousin germain de Mack Bolan dit L'Exécuteur, il est cette fois entre les mains du scénariste Nathan Edmondson et du dessinateur Mitch Gerards pour un run d'une vingtaine de numéros, précédant de peu le gros événement marvelien de 2015 : Secret Wars.
.... Le moins qu'on puisse dire c'est que sous la houlette d'Edmondson la violence du Punisher s'exprime ouvertement. Les meurtres de sang froid s'enchaînent de façon explicite, et l'utilisation d'armes lourdes ou d'explosifs apparaît - paradoxalement - comme apaisante. De plus cette violence est communicative, faisant de Los Angeles, le nouveau théâtre d'opération du vigilante numéro un de la Maison des Idées, un champ de bataille qui rappellera des souvenirs douloureux.
.... Dès le départ Edmondson embraye avec une belle idée, mettre aux trousses de Frank Castle une unité des Forces Spéciales.
Devenu une proie à son insu le Punisher n'en continue pas moins sa croisade contre la criminalité en s'attaquant ce coup-ci à un cartel sud-américain.
L'atout majeur des vingt numéros est à mes yeux, sans conteste, Mitch Gerards.
Dessinateur, mais aussi encreur et coloriste, Gerards qui réalise aussi de très belles couvertures, est parfois remplacé par certains de ses pairs et alors, la différence se fait - plus ou moins - cruellement sentir.
Et dans ces moments-là le scénario montre aussi ses faiblesses :
•Pauvreté des dialogues
•Complaisance dans la violence
•Scénariotrès trop basique
•Manque d'humour
•Prosélytisme
En outre plusieurs choix éditoriaux sont contre-intuitifs.
Rien de rédhibitoire dans le strict cadre d'un tel personnage et dans une production mensuelle de grande consommation, mais ce Punisher angelin n'arrive pas vraiment à décoller.
Au point que la meilleure idée du scénario (voir supra) est traitée comme on s'y attend. Et qu'il aurait été préférables d'inclure les deux derniers épisodes (#19 & 20) juste avant le 18ème.
Peut-être a-t-il aussi manqué à Edmondson du temps (Secret Wars oblige), car il tente deux percés intéressantes en sous-entendant l'aspect viral de l'entreprise de destruction massive qu'est le Punisher. D'abord avec Sam, dont l'évolution est plutôt intéressante, puis avec Tom, sans lendemain.
Il se montre aussi très à l'aise avec l'unité des Forces Spéciales lancée aux trousses du Punisher, à qui il consacre d'ailleurs un épisode entier.
.... En définitive Nathan Edmondson & Mitch Gerards (and Co.) offrent au Punisher une parenthèse très « Hollywood Night » (du nom d'un célèbre label de séries télévisées estampillées années 90), à laquelle il n'aurait pas fallu grand chose pour en faire un run plus mémorable.
Dommage !
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Cousin germain de Mack Bolan dit L'Exécuteur, il est cette fois entre les mains du scénariste Nathan Edmondson et du dessinateur Mitch Gerards pour un run d'une vingtaine de numéros, précédant de peu le gros événement marvelien de 2015 : Secret Wars.
.... Le moins qu'on puisse dire c'est que sous la houlette d'Edmondson la violence du Punisher s'exprime ouvertement. Les meurtres de sang froid s'enchaînent de façon explicite, et l'utilisation d'armes lourdes ou d'explosifs apparaît - paradoxalement - comme apaisante. De plus cette violence est communicative, faisant de Los Angeles, le nouveau théâtre d'opération du vigilante numéro un de la Maison des Idées, un champ de bataille qui rappellera des souvenirs douloureux.
Devenu une proie à son insu le Punisher n'en continue pas moins sa croisade contre la criminalité en s'attaquant ce coup-ci à un cartel sud-américain.
L'atout majeur des vingt numéros est à mes yeux, sans conteste, Mitch Gerards.
Dessinateur, mais aussi encreur et coloriste, Gerards qui réalise aussi de très belles couvertures, est parfois remplacé par certains de ses pairs et alors, la différence se fait - plus ou moins - cruellement sentir.
Et dans ces moments-là le scénario montre aussi ses faiblesses :
•Pauvreté des dialogues
•Complaisance dans la violence
•Scénario
•Manque d'humour
•Prosélytisme
En outre plusieurs choix éditoriaux sont contre-intuitifs.
Rien de rédhibitoire dans le strict cadre d'un tel personnage et dans une production mensuelle de grande consommation, mais ce Punisher angelin n'arrive pas vraiment à décoller.
Petite erreur de la traductrice Nicole Duclos, on parle plus communément d'un étui d'aisselle |
Peut-être a-t-il aussi manqué à Edmondson du temps (Secret Wars oblige), car il tente deux percés intéressantes en sous-entendant l'aspect viral de l'entreprise de destruction massive qu'est le Punisher. D'abord avec Sam, dont l'évolution est plutôt intéressante, puis avec Tom, sans lendemain.
Il se montre aussi très à l'aise avec l'unité des Forces Spéciales lancée aux trousses du Punisher, à qui il consacre d'ailleurs un épisode entier.
.... En définitive Nathan Edmondson & Mitch Gerards (and Co.) offrent au Punisher une parenthèse très « Hollywood Night » (du nom d'un célèbre label de séries télévisées estampillées années 90), à laquelle il n'aurait pas fallu grand chose pour en faire un run plus mémorable.
Dommage !
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•Scénario : 5,97/10
•Dessin : 6 /10
•Appréciation globale : Mission accomplie, malgré des tirs amis.
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Un peu comme son run sur Black Widow : c'est bien mais pas top. Et Phil Noto a beau être talentueux, son trit très figé n'allait pas sur une série porté sur l'action ( mais chaque case était belle à tomber ).
RépondreSupprimerOui, j'ai prévu de lire ce "run" aussi (à l'occasion) ; je sais à quoi m'en tenir maintenant.
Supprimer[-_ô]
Il est constant en fait le gars. The Activity m'avait fait fuir par contre ( Black Widow j'ai suivi parce que Noto et Widow justement ^^ )
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