Loin de moi l'idée de réduire L'Homme gribouillé aux effets de surprise qui s'y succèdent. Néanmoins, alors que cet album de bande dessinée mérite d'être lu et relu, et que dans les cas des relectures le plaisir esthétique & intellectuel va grandissant, en préserver le mystère du scénario est un supplément dont il serait fâcheux de se priver, la première fois.
Un "géologue" qui ressemble beaucoup à Serge Lehman |
Si vous appréciez les deux, la question ne se pose même pas.
Toutefois j'ajouterai que L'Homme gribouillé c'est plus de 300 pages au lavis, dans de magnifiques dégradés de gris, imprimé sur un papier Munken Polar, et serti dans une reliure dite « Integra » ; comme celle des recueils de Swamp Thing ou de From Hell, déjà chez Delcourt. Bref de la belle ouvrage.
Une case parmi beaucoup d'autres |
Tout comme cette très belle histoire d'ailleurs, qui nécessite une bonne part de maïeutique de la part des lecteurs. Rien d'insurmontable non plus, car tout y fait pour que les différents niveaux de lecture apparaissent à quiconque s'y plonge avec suffisamment d'envie.
Un bel exemple de découpage, et d'utilisation des onomatopées |
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* À propos du prix, David Chauvel, le directeur de collection où paraît L'Homme gribouillé nous dit que c'est, je cite, « un bon prix » ; « fruit de de longues discussions et arbitrages, entre l'envie de faire un bel objet et la nécessité de le rendre aussi accessible que possible ».
Pour ce qui est du bel objet, il n'y a pas photo, le pari est plus que réussi. Pour le reste, je lui fais confiance.
Intéressant, je note ça. Et une collaboration entre Serge Lehman et Frederik Peeters laisse augurer d'une lecture singulière, dont les quelques extraits postés sont prometteurs.
RépondreSupprimerDéjà, Lehman au scénario, ça m'incite à regarder.
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