.... Intrigué par la singulière situation que décrivaient ses premières pages, j'ai consacré une bonne partie de mon temps libre à me plonger dans le premier roman de Scott Hawkins, traduit par Jean-Daniel Brèque pour la collection Lunes d'Encre (Denoël) : « Inondée de sang et les pieds nus, Carolyn marchait seule sur le ruban d'asphalte à deux voies que les Américains appelaient la Highway 78. La plupart des bibliothécaires, dont elle-même, avaient fini par la baptiser la piste des Tacos, ainsi nommée en l'honneur d'un restau mexicain où ils leur arrivaient de filer en douce. »
.... Toutefois, plus j'avançais, moins les motivations et la nature des uns et des autres devenaient claires. Revers d'un parti pris radical, le chaos et une surenchère dans la violence affaiblissaient - petit à petit - mais de façon irrémédiable, l’intérêt qu'avait suscité une bonne partie des plus de 450 pages de l'ouvrage.
Si un reste de curiosité, motivé en grande partie par un cheptel de personnages haut en couleur, et surtout le joli tour de main de l'auteur, ne m'avaient pas maintenu à flot jusqu'à ce que je comprenne de quoi La Bibliothèque de Mount Char était le nom, je serais passé à côté d'une fort belle épopée.
Laquelle n'a par ailleurs, pas à rougir de son antique modèle.
.... Je défends l’idée selon laquelle les mondes de fiction sont incomplets, et que notre interprétation vise à en combler les manques, à en résoudre les contradictions ; dans le but d'en jouir le plus complétement possible. D'où finalement des billets critiques qui doivent, en en disant le moins possible sur le contenu des romans qui en parlent, donner aux autres envie d'y plonger. Ou à tout le moins, signifier le plaisir qu'on a eu à le faire soi-même. À moins d'en proposer une analyse, ce que je n'ai pas voulu faire ici.
En conclusion, La Bibliothèque de Mount Char est un roman très original, que j'aurais regretté de ne pas lire.
Couverture d'Aurélien Police |
Si un reste de curiosité, motivé en grande partie par un cheptel de personnages haut en couleur, et surtout le joli tour de main de l'auteur, ne m'avaient pas maintenu à flot jusqu'à ce que je comprenne de quoi La Bibliothèque de Mount Char était le nom, je serais passé à côté d'une fort belle épopée.
Laquelle n'a par ailleurs, pas à rougir de son antique modèle.
.... Je défends l’idée selon laquelle les mondes de fiction sont incomplets, et que notre interprétation vise à en combler les manques, à en résoudre les contradictions ; dans le but d'en jouir le plus complétement possible. D'où finalement des billets critiques qui doivent, en en disant le moins possible sur le contenu des romans qui en parlent, donner aux autres envie d'y plonger. Ou à tout le moins, signifier le plaisir qu'on a eu à le faire soi-même. À moins d'en proposer une analyse, ce que je n'ai pas voulu faire ici.
En conclusion, La Bibliothèque de Mount Char est un roman très original, que j'aurais regretté de ne pas lire.
Tu m'intrigues, grand déçu que je suis des derniers-nés de la collection : les derniers choix de Gilles Dumay m'ont laissé dubitatifs pour la plupart et ceux de Pascal Godbillon , son successeur, du moins ceux annoncés pour l'instant, ne m'intéressent pas le moins du monde. Je pensais que ça serait l'inverse, car Pascal Godbillon est également le directeur de Folio SF.
RépondreSupprimerDifficile de comparer avec les livres dont tu parles, ne les ayant pas en tête.
SupprimerDu reste comme je l'ai dit, la découverte fait vraiment partie du plaisir qu'on peut prendre à ce roman. C'est souvent le cas, mais encore plus particulièrement ici. Si j'évente la surprise, elle risque en plus de tomber à plat. Car elle demande un processus, ce que propose justement l'histoire.
Mais cela dit je peux te donner la clef que j'ai découverte (qui n'est peut-être pas ce qu'avait en tête Scott Hawkins).
J'irai au compromis : je le lirai, mais en bibliothèque ;-) ( un test pour voir si je le fais rejoindre la mienne ou non ).
SupprimerDécidément, il est partout Aurélien Police. Ton retour sur ce roman est intriguant, j'ai bien envie de m'y essayer.
RépondreSupprimerEn tout cas si on me le demande, je recommande fortement.
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