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Mort à tous les étages [Duane Swierczynski / Sophie Aslanides]

Quatrième roman publié par notre auteur du mois, Mort à tous les étages est construit à partir d'une idée malheureusement assez banale, que Duane Swierczynski pousse dans une logique jusqu'au-boutiste. Et aussi délirante soit-elle, qui fonctionne parfaitement tout le temps que prend la lecture de ce roman.
••• Si Stephen King a Castle Rock, William Faulkner le comté de Yoknapatawpha, Duane Swierczynski reste fidèle à Philadelphie, où il place une nouvelle fois son intrigue. Très précisément au 1919 Market Street, dans un parallélépipède de 37 étages. 

C'est au 36ème étage de cet immeuble que la Murphy, Knox & Associates a convié ses cadres pour une réunion de travail, un samedi matin. Mais celle-ci ne se déroulera pas comme pouvait s'y attendre David Murphy.  
Duane Swierczynski et Clive Barker, à l'occasion d'une entretien en 1991, pour le journal du campus de l'université La Salle, sis à Philadelphie
Le titre original du roman en dit un peu plus sur son contenu.

       En effet, « Severance package » le titre en question, peut se traduire par indemnités de départ, lesquelles vous vous en doutez n'auraient pas été du goût de tout le monde. Mais à partir du moment où Duane Swierczynski décida de s'en mêler j'étais sûr qu'elles seraient au mien.
« Les cadres doivent à l’organisation et à leurs collègues de se montrer impitoyables envers les individus non performants qui occupent des postes importants.»
Peter Drucker
Grand lecteur de romans d'horreur, avant de découvrir Noirville™ grâce à Joe R. Lansdale et à Robert Ferrigno, comme il aime à le préciser, Duane Swierczynski saura s'en souvenir dans ce récit, que je qualifierais de Piège de cristal© façon slasher.  

Si la version française, une nouvelle fois l’œuvre de Sophie Aslanides, perd la couverture de Tomm Coker, vu sur ce blog à l'occasion du billet sur l'excellent Black Monday Murder [Pour en savoir +], elle garde cependant les illustrations tramées de Dennis Calero (ci-dessus).     

••• Une nouvelle fois, pas question de mourir d'ennui en lisant Duane Swierczynski, dont le sens du rythme est vraiment la pierre angulaire de son talent. L'auteur est aussi de ceux dont la puissance narrative est aussi efficace qu'un pan de chemise pris dans la porte d'une Lamborghini™ lancée à toute vitesse. Difficile en effet de reposer l'un de ses romans une fois ouvert.
Pas bégueule questions idée tordues non plus, Duane Swierczynski est une sorte de Robert Altman de l'écriture où il ne serait plus question de film choral,mais bien de roman choral.
Où chacun a son mot à dire, fût-il le dernier.  

Un roman côté en bourses (sic)

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