Accéder au contenu principal

Andy Warhol’s Dracula [Kim Newman / Mélanie Fazi]

Au croisement de l'univers Wold Newton™ de P.J. Farmer et de l'uchronie existe un Terre parallèle que d'aucuns connaissent sous le nom générique d'Anno Dracula.
            Rythmée par des romans et des nouvelles, sa chronique est l’œuvre de Kim Newman. Ici aidé par Mélanie Fazi pour la traduction française. 
Or donc, ce monde parallèle envisage un point Renouvier® (ou point de divergence) comme n'importe quelle uchronie digne de ce nom, sauf qu'ici il se situe dans un roman ; certainement le plus célèbre  de Bram Stoker : Dracula !
Là où chez le dublinois le comte Dracula échoue, il devient chez le londonien « le père et le guide de la nouvelle race ». Et Anno Dracula retrace, à partir de cette victoire, la chronique chronologique d'un monde qui ressemble presque au nôtre.
            « Andy Warhol’s Dracula » commence au Chelsea Hotel avec la mort de Nancy Spungen, et mord ensuite férocement dans le monde interlope de l'avant-garde artistique new-yorkaise ; où un vampire côtoiera Andy Warhol et la faune de ceux qui auront, ou pas, connus leur quart d'heure de célébrité. 
            Je reviens brièvement sur l'idée de l'univers Wold Newton™ qui, s'il envisage une origine commune à certaines des plus importantes figures de la littérature de (mauvais) genre (Tarzan, Sherlock Holmes, Doc Savage, etc.), les considèrent surtout (à l'instar d'un W.S. Baring-Gould dès 1962) comme des personnages historiques.
Ce qui autorise dès lors à les mélanger allégrement aux individus dont l'Histoire a, d'une manière ou d'une autre, retenues les noms. Voire d'utiliser des angles morts littéraires et/ou historiques pour parfois en amalgamer certains, ou en détourner d'autres.
À partir de ces rencontres, Kim Newman invente un monde particulièrement ludique. 
Et lorsque, comme ici, il ajoute une bonne intrigue, ça débouche sur un très très bon divertissement. Et si l'univers choisi vous est peu ou prou inconnu, pas d’inquiétude, l'histoire en elle-même est suffisamment captivante pour que cela ne soit pas plus gênant qu'avec des personnages et des situations totalement inventés.
            « Andy Warhol’s Dracula » est disponible dans le recueil intitulé Faux Rêveur commercialisé par Bragelonne™. Cet éditeur a aussi publié les trois romans de la série Anno Dracula
Pour les complétistes je signale également la nouvelle Apocalypse Dracula, au sommaire de troisième livraison de la revue Ténèbres (assez difficile à trouver).
Bref la lecture de « Andy Warhol’s Dracula » m'a en tout cas donné l'envie de me replonger dans cette série, que j'ai lue dans son édition J'ai Lu™ il y a déjà quelques années. 
Si vous ne connaissez pas, tentez l'expérience, ça risque de vous plaire.    

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich