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Code Némésis [Phénix]

Ce thriller de presque 300 pages, repose sur les choix les plus contre-intuitifs que puisse prendre le personnage principal, et sur une distribution de « carte chance » qui déstabiliserait n'importe quel jeu de Monopoly® qui se respecte. Néanmoins ....
            L'accroche est on ne peut plus contemporaine : un père, divorcé, professeur de civilisation grecque à la Sorbonne, apprend que son fils a tenté de tuer le numéro 1 de la DGSE, et qu'il s'est - très - probablement enfui en Syrie.
            Si l'auteur combine un scénario très à son avantage comme je l'ai dit, il soigne cependant l'arrière-plan géopolitique et militaire grâce à une documentation solide. Du moins autant que je puisse en juger.
            Et le résultat, qui met en œuvre pour y parvenir des artifices biens connus, propose en définitive une fiction que je qualifierais, après Umberto Eco (in De Superman au Surhomme) de « consolatoire ». Autrement dit un récit appartenant au registre du « roman populaire » lequel propose toujours « une lutte du bien contre le mal qui se résoudra toujours ou en tout cas (selon que le dénouement sera pétri de douleur ou de joie) en faveur du bien, le mal continuant à être défini en termes de moralité, de valeurs, d’idéologie courante. » (Ibidem).
Rien qui ne soit toutefois répréhensible à mes yeux. 
Surtout quand c'est bien fait.
            Et de ce côté du spectre de mes attentes, « Code Némésis » a entièrement tenu les promesses que j'y avais placées.
Alerte, instructif, distrayant, « Code Némésis », s'il n'est donc pas à proprement parler un « roman problématique », lequel place - selon la formule convenue : « le lecteur en guerre avec lui-même », n'empêche personne de réfléchir à certains aspects de son intrigue. 
Contrairement à ce qu'annonce la couverture de mon exemplaire, je n'ai pas bénéficié d'un Service de presse©, ce qui ne m'empêchera pas de lire, tôt ou tard, Hubris du même Phénix, toujours aux éditions La tengo.      

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