Ceci dit j'aurais dû m'en douter.
Une histoire qui a besoin d'une lettre d'intention ne doit pas être aussi bonne que celui qui la raconte le croit.
Un petit mot avant cela sur le dessinateur de cette mini-série, commercialisée aux U.S.A entre août 2021 et janvier pendant cinq numéros.
Mike Deodato Jr. a commencé sa carrière au début des années 1990, et il est rapidement devenu un stakhanoviste de la planche à dessin. Tout en créant une controverse au sujet de sa rapidité et de la qualité de son travail, liée a la création d'une équipe de dessinateurs qui travaillait alors sous sa signature. Pour le meilleur et surtout, pour le pire.
Bref, tout cela s'est finalement arrangé, et maintenant le dessinateur brésilien est devenu une carte maîtresse des éditions AWA Studios™.
Au point d'être partie prenante dès leur premier projet, en mars 2020. C'est je crois, je ne me souviens pas de l'avoir vu avant, à ce moment là que Deodato Jr. étrenne une mise en page qu'il ne quittera dès lors que très rarement ; assez proche du traditionnel « gaufrier », elle me fait penser au treillis soudé qu'utilisent les maçons comme armature de renforcement des structures en béton qu'ils construisent :
Ajoutez à cette marque de fabrique une propension a « caster » ses personnages principaux. Une habitude qu'il a prise au dessinateur Paul Gulacy lorsque ce dernier dessinait la série Master of Kung Fu dans les années 1970 pour Marvel™, ainsi qu'un large usage de trames et d’aplats noirs, et vous aurez la signature artistique du natif de Campina Grande.
Seulement voilà, si j'aime beaucoup le Deodato illustrateur, qui sait donner aux personnages qu'il dessine des poses saisissantes, iconiques ; en terme de storytelling, Mike Deodato Jr. est à la bande dessinée ce que l'appareil à diapo est au cinéma.
Seulement voilà, si j'aime beaucoup le Deodato illustrateur, qui sait donner aux personnages qu'il dessine des poses saisissantes, iconiques ; en terme de storytelling, Mike Deodato Jr. est à la bande dessinée ce que l'appareil à diapo est au cinéma.
Alors si sur un scénario captivant il parvient souvent à faire illusion, il ne faut pas compter sur lui pour dynamiser une histoire bancale.
Or donc, de quoi « Not All Robots » est-elle le nom ?!
Eh bien si on en croit Mark Russell, il s'agissait pour lui de marquer son opposition à un mouvement de contestation - #NotAllMen - lequel protestait contre la vague #MeToo qui faisait de tous les mâles des prédateurs (sexuels). Sur simple dénonciation, je le rappelle.
Eh bien si on en croit Mark Russell, il s'agissait pour lui de marquer son opposition à un mouvement de contestation - #NotAllMen - lequel protestait contre la vague #MeToo qui faisait de tous les mâles des prédateurs (sexuels). Sur simple dénonciation, je le rappelle.
Ainsi, n'écoutant que ses « pires cauchemars » Russell désirait montrer aux hommes (dont lui-même, précise-t-il), grâce à son scénario, les effets de la
« masculinité toxique », en les plaçant « de l'autre côté du miroir », grâce à
Bon, désolé de te décevoir Mark, mais question maîtrise ce n'est pas encore ça.
« Not All Robots » est une histoire très brouillonne qui se déroule au sein d'une société américaine probablement dirigée par des gens de la NUPES®, appelons-là le « Boluchistan », et dans laquelle les robots font tout le (sale) boulot.
Dominants et dominés sont dans un bateau ....
Ça tourne finalement mal, enfin disons plus mal que le nervous breakdown qui semble habiter la majeure partie des humains lorsque débute le récit.
Pas de quoi fouetter un chat.
Difficile de croire qu'un éditeur a donné son feu vert à une histoire aussi rebattue, et pour le coup sans aucun intérêt.
À moins bien sûr, que son vernis progressiste - auto-proclamé - ait été suffisant.
Verdict : Fortement déconseillé.
Commentaires
Enregistrer un commentaire