... Dans Action Comics #1 daté de juin 1938 apparaît le
personnage de Superman. Les deux géniteurs de cet extraterrestre venu de Krypton, Jerry Siegel &
Joe Shuster créent un genre nouveau, le récit de super-héros. Á l’époque le
terme n’est bien entendu pas encore utilisé.
Ce personnage deviendra le symbole de l’Âge d’or de la bande
dessinée américaine (le Golden Age dont certains pensent qu’il démarre
d'ailleurs avec ce premier numéro d’Action Comics).
Il est peut-être intéressant de noter que lorsque apparaît Superman le comic-book n'a que 5 ans d'existence, et qu'il ne propose du matériel inédit que depuis la fin de l'année 1934.
Auparavant il s'agissait de réimpressions des planches dominicales des journaux, qui eux proposaient de la bande dessinée depuis l'aube du XXe siècle sous forme de strip : c'est-à-dire une livraison quotidienne d'une seul bande en noir & blanc la semaine (daily strip), et d'une planche pleine page en couleurs le dimanche (sunday strip) pour les séries les plus prestigieuse. Certaines séries ne paraissaient que sous forme de sunday strip telle Flash Gordon dessiné par Alex Raymond.
Il est peut-être intéressant de noter que lorsque apparaît Superman le comic-book n'a que 5 ans d'existence, et qu'il ne propose du matériel inédit que depuis la fin de l'année 1934.
Le premier strip de Buck Rogers |
Mais poursuivons, avec Batman (1939) dont la paternité revient à Bob Kane
& Bill Finger, Superman va servir de modèle à toute une lignée de
personnages tels que The Arrow (septembre 1938) ou The Sandman alias Wesley Dodds (1939).
C'est dans ce climat que Superman, en tant qu'innovation (c'est-à-dire une nouveauté qui transforme les usages sociaux) va créer un sentier de dépendance (c'est-à-dire une trajectoire qui canalise la créativité) sur lequel on va retrouver un nouveau personnage qui éclipsera même un temps le kryptonien dans le cœur des lecteurs.
En outre le gros fromage rouge (The big red cheese) surnom dont le professeur Sivana affublera le protecteur de Fawcett City, vit des aventures beaucoup plus farfelues que son homologue de Metropolis sous les auspice des scénaristes Bill Parker (le co-créateur du personnage) puis Otto Binder.
Captain Marvel s’escrime dans un univers chatoyant face à un ver de terre génial ou un homme-crocodile, et côtoie un tigre qui parle (liste non-exhaustive).
Le succès que va connaitre ce personnage tient certainement à plusieurs facteurs dont celui d'avoir un alter ego qui est un enfant comme la majorité du lectorat de l'époque.
C'est dans ce climat que Superman, en tant qu'innovation (c'est-à-dire une nouveauté qui transforme les usages sociaux) va créer un sentier de dépendance (c'est-à-dire une trajectoire qui canalise la créativité) sur lequel on va retrouver un nouveau personnage qui éclipsera même un temps le kryptonien dans le cœur des lecteurs.
Whiz Comics #2 |
Au début de l’année 1940 un éditeur, Fawcett Publications,
diffuse un magazine de bande dessinée intitulé Whiz Comics qui voit apparaître dans les pages dés son numéro 2 Captain Marvel (il n'y a pas eu de numéro 1 pour cet illustré).
Pour la petite histoire une tentative de créer un personnage inspiré de Superman légèrement antérieur avait été tenté par cet éditeur en étudiant la possibilité (restée sous la forme d'un test d'imprimerie) d'un personnage nommé Captain Thunder qui aurait dû paraître dans Flash Comics.
Malencontreusement ces deux noms étaient déjà déposés par d'autres éditeurs. Dans un premier temps Pete Costanza, un artiste de chez Fawcett suggère d'appeler ce nouveau héros Captain Marvellous qui deviendra finalement Captain Marvel.
S'il est courant de trouver de nombreux "captain" dans les noms des super-héros, celui de cet éditeur a semble-t- une histoire ; celle du jeune Wilford Hamilton Fawcett qui à l'âge de 16 ans s'engage dans l'armée. Sorti avec le grade de capitaine et surnommé Captain Billy, il créé après la Première Guerre mondiale, en se servant de son expérience gagnée dans la publication du quotidien militaire Stars and Stripes, un magazine d'humour intitulé Capt. Billy's Whiz Bang.
Whiz bang était le terme utilisé par les Alliés lors de la Première Guerre mondiale pour qualifier le bruit fait par les obus ennemis
Pour la petite histoire une tentative de créer un personnage inspiré de Superman légèrement antérieur avait été tenté par cet éditeur en étudiant la possibilité (restée sous la forme d'un test d'imprimerie) d'un personnage nommé Captain Thunder qui aurait dû paraître dans Flash Comics.
Malencontreusement ces deux noms étaient déjà déposés par d'autres éditeurs. Dans un premier temps Pete Costanza, un artiste de chez Fawcett suggère d'appeler ce nouveau héros Captain Marvellous qui deviendra finalement Captain Marvel.
S'il est courant de trouver de nombreux "captain" dans les noms des super-héros, celui de cet éditeur a semble-t- une histoire ; celle du jeune Wilford Hamilton Fawcett qui à l'âge de 16 ans s'engage dans l'armée. Sorti avec le grade de capitaine et surnommé Captain Billy, il créé après la Première Guerre mondiale, en se servant de son expérience gagnée dans la publication du quotidien militaire Stars and Stripes, un magazine d'humour intitulé Capt. Billy's Whiz Bang.
Whiz bang était le terme utilisé par les Alliés lors de la Première Guerre mondiale pour qualifier le bruit fait par les obus ennemis
Or donc, ce personnage, taillé sur le modèle de Superman (mais il n'est pas le premier, la palme revient à Wonder Man qui illustre la couverture et les pages de Wonder Comics en mai 1939), et inspiré par la personnalité du fondateur de la maison d'édition où il paraît, choisit cependant de se démarquer sur au
moins deux points de son prédécesseur : là où Superman est en quelque sorte l’expression de la
science (-fiction), Captain Marvel est un être magique.
Et si Superman dissimule
son identité sous les traits du journaliste Clark Kent, le jeune orphelin Billy
Batson échange sa place avec Captain Marvel. Il n’y a donc pas transformation
comme avec Superman mais permutation. Billy Batson et Captain Marvel sont deux
personnes différentes (l'ami Niko en parle très bien dans son livre). Captain Marvel s’escrime dans un univers chatoyant face à un ver de terre génial ou un homme-crocodile, et côtoie un tigre qui parle (liste non-exhaustive).
SHAZAM n°1 POP Magazine - Arédit - 1974 |
Ensuite, le trait de C.C Beck est déjà très sûr et son style
simple et dépouillé est très plaisant.
Mais ce n’est pas tout : Captain Marvel va se découvrir d’autres « lui-même » qui deviendront les trois Lieutenants Marvel, un Captain Marvel Junior (bien avant qu'il n'y ait un Superboy), une sœur jumelle Mary Bromfield qui deviendra Mary Marvel (bien avant Supergirl) et même une version animalière de lui-même Hoppy, sans oublier un oncle qui viendra grossir les rangs de la Famille Marvel au sens propre comme au figuré. En outre on peut également noter que Captain Marvel vole dés sa première aventure et avant son illustre modèle.
Tous ces ingrédients vont valoir au personnage un immense
succès à tel point qu'il paraîtra toutes les trois semaines pour devenir bimensuel après la guerre. Il sera également le premier personnage de comic book à avoir les honneurs d'un serial en 1941.
... Début 45 (certaines sources avancent 1942), les aventures de
Captain Marvel paraissent en Angleterre chez
l’éditeur londonien Miller & Son.
Tom Tyler est Captain Marvel |
Si dans l’immédiate après-guerre les super-héros amorcent un
déclin rapide outre-atlantique, il n’en est pas de même en Angleterre où Captain
Marvel est une valeur sûre pour son éditeur.
Toutefois la poule aux œufs d’or va prendre du plomb dans
l’aile.
(À suivre ...)
je sens que ça va etre sympa, cette série d' articles
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