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GRAVEL (Warren Ellis & Co)

       William Gravel est le résultat de la rencontre pas si imprévue que ça du magicien prolétaire du "Distingué Concurrent" John Constantine et du vigilante de la "Maison des Idées" Frank Castle alias le Punisher sur la table des matières du Nécronomicon
Sergent-major du Special Air Service (unité des forces spéciales britannique) Gravel est un magicien de combat qui se sert notamment de sa magie sur les théâtres d'opérations extérieurs. 
Accessoirement il est aussi membre d'une confrérie de magiciens britanniques.


       Il ne manque pas grand chose pour que cette série soit une bonne série (je veux dire, de mon point de vue). 
Warren Ellis y propose un personnage et un contexte à fort potentiel qu'il n'utilise malheureusement que très superficiellement ; ceci dit j'ai quand même lu les cinq recueils commercialisés par Panini (c'est-à-dire une bonne vingtaine d'épisodes). Et il n'est guère aidé, pour réaliser ledit potentiel, par les artistes qui se succèdent à la réalisation artistique de cette aventure sanglante. 
Le contraire aurait par ailleurs été étonnant, tant les dessinateurs, encreurs voire coloristes de l'écurie Avatar (l'éditeur originel aux U.S.A) dans leur ensemble, sont peu à mon goût et que leurs dessins manquent singulièrement de panache et d’excentricité. 
Or, il me semble que certains domaines en bande dessinée, comme la magie par exemple, doivent bénéficier d'une mise en récit artistique originale et novatrice. Sinon percutante (on ne peut néanmoins leur dénier un certain talent dans la représentation du gore et du glauque). 

Qu'aurait été Promethea sans le talent conjugué du dessinateur J. H. Williams, de l'encreur Mick Gray et du coloriste Jeromy Cox. Sans oublier le lettreur Todd Klein 
On peut en avoir un aperçu en lisant les deux numéros (si ma mémoire est bonne) de Glory (Awsome Comics) série également écrite par Alan Moore ( qui peut être considéré comme un galop d'essai avant que Moore n'écrive Promethea). 
Ou en lisant Gravel.
Néanmoins si les artistes ne proposent que le minimum syndical, Warren Ellis ne force pas non plus son talent comme je l'ai dit précédemment. Il y a donc une certaine cohésion dans l'équipe pour un travail a minima.

En conclusion, Gravel est une série à lire, à condition de la trouver à prix fortement réduit (pour rester dans l'esprit de ceux qui y président [-_ô]), si ce n'est pas le cas on peut en faire l'économie.

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