« Pour sa dernière mission un agent temporel doit capturer un dangereux criminel », tel est le résumé succinct de Predestination, une réalisation des frères Spierig (dont j'avais bien aimé Daybreakers, déjà avec Ethan Hawk) ; un film de science-fiction plutôt astucieux.
Lequel s'inspire d'une nouvelle de Robert A. Heinlein.
L'un des intérêts des films utilisant les voyages dans le temps, c'est de voir comment le scénariste va s'affranchir des paradoxes inhérents, et quasiment incontournables, à ce type d'intrigue.
Ici, Michael et Peter Spierig (bien aidés par Heinlein of course) livrent une histoire très bien ficelée et captivante, à l’atmosphère un brin oppressante.
Luc Boltanski propose d'opérer une distinction, fondamentale à ses yeux, entre la réalité et le monde.
La première renvoie à ce que chacun se représente comme étant « normal », autrement dit une situation tissée d'évidences ; mais qui résulte en fait d'une construction sociale cadrée par les institutions. Ou dit autrement : une sélection dans l'immensité des possibles qu'offre le monde (voir infra), de certains éléments organisés en fonction de formats préétablis. Alors que le second, le monde, désigne tout ce qui arrive : le flux de la vie, incertain par nature, qui se manifeste sans formatage préalable et échappe à tout projet de connaissance totale.
Ceci étant dit, la réalité que nous connaissons, ou plutôt que nous avons connue, ici les années 1980, est légèrement différente de celle des protagonistes de Predestination (du fait même de l'invention du voyage dans le temps) ; et cette « divergence » est fort bien amenée, tout en douceur.
L'interprétation et la mise en scène plutôt sobre, est aussi à la hauteur de cette ingénieuse histoire de Sf, et somme toute vraiment iconoclaste.
En conclusion, Predestination est un un film tout à fait recommandable !
Lequel s'inspire d'une nouvelle de Robert A. Heinlein.
L'un des intérêts des films utilisant les voyages dans le temps, c'est de voir comment le scénariste va s'affranchir des paradoxes inhérents, et quasiment incontournables, à ce type d'intrigue.
Ici, Michael et Peter Spierig (bien aidés par Heinlein of course) livrent une histoire très bien ficelée et captivante, à l’atmosphère un brin oppressante.
Luc Boltanski propose d'opérer une distinction, fondamentale à ses yeux, entre la réalité et le monde.
La première renvoie à ce que chacun se représente comme étant « normal », autrement dit une situation tissée d'évidences ; mais qui résulte en fait d'une construction sociale cadrée par les institutions. Ou dit autrement : une sélection dans l'immensité des possibles qu'offre le monde (voir infra), de certains éléments organisés en fonction de formats préétablis. Alors que le second, le monde, désigne tout ce qui arrive : le flux de la vie, incertain par nature, qui se manifeste sans formatage préalable et échappe à tout projet de connaissance totale.
Ceci étant dit, la réalité que nous connaissons, ou plutôt que nous avons connue, ici les années 1980, est légèrement différente de celle des protagonistes de Predestination (du fait même de l'invention du voyage dans le temps) ; et cette « divergence » est fort bien amenée, tout en douceur.
L'interprétation et la mise en scène plutôt sobre, est aussi à la hauteur de cette ingénieuse histoire de Sf, et somme toute vraiment iconoclaste.
En conclusion, Predestination est un un film tout à fait recommandable !
J'aime beaucoup le cinoche de genre australien, et les Spierig en sont de bons représentants actuels. Même s'ils ne sont pas sans défauts, j'avais bien aimé leurs deux premiers films. Et comme j'ai l'impression qu'ils s'améliorent à chaque film, je devrais prendre encore plus de plaisir avec "Prédestination"....
RépondreSupprimerEt merci pour la nouvelle, Artie !
C'est toujours un plaisir.
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