L'idée n'est pas plus bête qu'une autre : transposer en 60 après J-C un pastiche de Sherlock Holmes & Watson avec, en lieu et place des deux anglais, le centurion Antonius Axia (qui deviendra donc
« déceleur ») et son esclave Bran.
La première mini-série fonctionne à la fois comme une origin story, et la première enquête d'envergure du déceleur ; qui devra affronter une entité surnaturelle en Bretagne.
Sauf que Peter Milligan ne s'embarrasse pas de recréer l'époque où se déroule son aventure.
Ou du moins, utilise-t-il des termes complétement anachroniques, qui ont eu le mauvais génie de me sortir régulièrement de ma lecture.
Difficile de croire en effet qu'un centurion puisse demander « où sont les terroristes ? », ou qu'un Breton donne du « sales merdes impérialistes » à un Romain. Faire mention de diables, du Malin ou même utiliser le concept d'âme me parait tout aussi prématuré.
C'est d'autant plus dommage que le reste est plutôt bien torché.
Juan José Ryp donne toute sa mesure question brutalité visuelle, assisté de la coloriste Jordie Bellaire. Et l'ambiance y est saisissante.
Une petite introduction (qui souffre malheureusement d'une grosse erreur de traduction) présente le règne de Néron, et s'attarde sur les vestales, qui jouent un rôle essentiel quant au concept de la série.
En conclusion « Britannia » avait tout pour me séduire, sauf que Milligan n'a pas cru bon de mettre les formes à son whodunit historique.
Le Diable est dans les détails. <sourire>
Dommage !




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