Accéder au contenu principal

Copperhead T.01 (Jay Faerber/Scott Godlewski)

COPPERHEAD tome 1 
Bienvenue à Copperhead, un trou perdu situé sur une planète isolée de tout. Clara Bronson, mère célibataire, se prépare à vivre son premier jour en tant que shérif de la ville.  
Contient : Copperhead volume 1 (#1-5) 
Scénario : Jay Faerber 
Dessin : Scott Godlewski 
Couleurs : Ron Riley 
Traduction : Benjamin Rivière 
Lettrage : Moscow * Eye 
Collection : Urban Indies, 128 pages
…. Le scénariste Jay Faerber le déclare sans ambages dans la préface qu’il consacre au premier tome de sa série : Copperhead est un western. 
Un peu comme Ghost of Mars, à propos duquel John Carpenter son réalisateur déclarait : « Ghosts of Mars se réfère surtout au western hollywoodien », ou encore Outland de Peter Hyams, cousin jovien du Train sifflera trois fois.
Comme les deux films cités, il a cependant la particularité de se dérouler sur une autre planète que la notre.

 …. Nouvellement embauchée par la ville de Copperhead en qualité de shérif, Clare Bronson va devoir faire ses preuves rapidement en résolvant un whodunit (kilafé) tout ce qu’il y de plus traditionnel. 
Si ce n’est bien sûr que les victimes, le ou les coupables, non rien de commun avec ce que nous connaissons. Dépaysement garanti ! 

Les cinq numéros qui composent ce recueil publié par Urban Comics – traduction de Benjamin Rivière et lettrage de Moscow * Eye – donne un bel aperçu du talent de Jay Faerber (les séries Noble Causes et Dynamo5 notamment) qui réussit à présenter la ville de Copperhead, les principaux protagonistes de l’intrigue principale, quelques personnages « secondaires » qui prendront, soyons-en sûrs, de l’importance ultérieurement ; tout cela d’une manière fluide et élégante.
La mise en récit séquentielle de Scott Godlewski, assisté de Ron Riley à la colorisation, donne l’impédance qui convient grâce à un découpage alerte et surtout très varié ; mais toujours adapté à l’atmosphère du scénario. 
Ecrit pour un rythme mensuel (publié à l’origine chez l’éditeur étasunien Image Comics), chaque numéro se termine un point d’intensité maximale qui en fait un page-turner très efficace. 
Si Copperhead est une série résolument tournée vers l’action trépidante baignée par une atmosphère mortifère (toutes choses égales par ailleurs), Jay Faerber n’en oublie pas pour autant d’amener quelques situations plus légères où l’humour prime. 

Copperhead donne aussi à voir un très beau travail sur les onomatopées, dont on devine qu’elles ont fait l’objet d’une attention particulière. Et ce travail n’a pas été fait en vain, tant elles ajoutent à l’ambiance des différentes situations une identité sonore qui augmente encore l’immersion du lecteur, et leur intensité propre.
…. En conclusion Copperhead est un très bon premier tome pour ceux qui aiment le son perforant des coups de feu, et l’odeur de la fumée qui annonce invariablement la conclusion satisfaisante d’une poursuite problématique ; emmenés sur un rythme de montagnes russes (cela va sans dire). 

Qui plus est, vendu au prix de lancement de 10 € ! Décollage réussi ai-je envie de dire, et selon l’expression consacrée : vivement le tome 2 !

Commentaires

  1. Vendu !
    Et Ghost of Mars est clairement le remake de Rio Bravo.

    RépondreSupprimer
  2. J'avais également beaucoup apprécié le premier tome, et encore plus le second. Malheureusement, il semble que cette série restera sans suite.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dommage, Faerber a aussi arrêté Secret Identities, qui dans son genre promettait beaucoup.

      Supprimer
  3. Pour 10 E, je vais craquer. Les previews de cette série (qui semble en effet bizarrement au point mort, comme d'autres titres du même scénariste - voir son excellent "Near Death") m'avaient séduit. Ton article et ce petit prix m'ont convaincu de craquer.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Wheelman [Frank Grillo / Jeremy Rush]

En partie produit, et surtout entièrement cornaqué par War Party™, la société de production de J oe C arnahan & de F rank G rillo, et magistralement interprété par ce dernier ; « Wheelman 2017 » repose sur la règle des 3 unités du théâtre dit classique :  • Unité temps : Une nuit.  • Unité d'action : Une attaque à main armée ne se déroule pas comme prévue.  • Unité de lieu : Une BMW E46  Autrement dit, 98% du film se déroule dans une voiture avec seulement F rank G rillo au volant et à l’écran. Son personnage n'interagit avec l'extérieur quasiment que via un téléphone portable.              Tourné à Boston en seulement 19 jours, pour un budget légèrement supérieur à 5 millions de dollars, « Wheelman » est, au moment des comptes, une péloche dégraissée et bien relevée.  D'entrée de jeu les premières minutes donnent le ton : « l'homme au volant » du titre a été embauché pour être chauffeur lors d'un braquage à main armée. Divorcé, sa fille adolescente, d