Accéder au contenu principal

Bad Boy (Miller & Bisley)

.... Un Simon Bisley très très en forme, et un Frank Miller inspiré par la Quatrième dimension ; il n'en faut pas plus pour un très court récit lorgnant vers une libido juvénile & un mauvais esprit réjouissant. Publié par l'éditeur étasunien ONI Press en 1997, et traduit par Lorraine Darrow pour les éditions hexagonales Rackham trois ans plus tard, Bad Boy, aurait pu être un petit chef d'oeuvre si Miller avait eu un poil plus d'imagination. 

La chute de cette histoire de S-F & de 44 pages, matinée d'une touche d'épouvante a, pour le moins, un vilain goût de queue de poisson. Quand bien même n'en voit on pas l'ombre d'un.
À l'époque un prix assez prohibitif de 7,22 €, cinquante francs précise la quatrième de couverture en ces temps de préparation de passage à l'euro, nous sommes alors en 2000 après Jésus-Christ, m'avait fait remettre aux calendes grecques l'achat (et la lecture) de ce one-shot
Cela dit, j'ai vu que Panini l'avait réédité en 2009 au prix de 10 €, moyennant quelques croquis supplémentaires, et une couverture (très Sin City) de Miller himself
C'est bien cher payé, et plus que l'érosion monétaire acceptée par l'INSEE (7,62 € en 2000 valent 8,90 € en 2009), pour quelques croquis supplémentaire, et une nouvelle couverture, si vous voulez mon avis.
.... Reste que ma patience a été récompensée, après 17 ans, puisque pas plus tard que mercredi dernier, j'ai mis la main sur l'exemplaire de la médiathèque que j'écume régulièrement.

Et, malgré sa chute abrupte, cette petite histoire grinçante, à défaut d'être un chef d'oeuvre supplémentaire à mettre sur le compte de Frank Miller, est un petit joyaux dans la déjà riche collection de Bisley (qui se charge aussi des couleurs). C'est déjà pas mal. 

D'autant que j'ai eu l'occasion de lire dans la foulée Pue la mort toujours dessinée par Bisley, et écrite par Alan Grant, et là pour le coup il n'y a rien à sauver. Scénario inepte et un Simon Bisley méconnaissable. Pour ceux qui voudraient expier leurs péchés, cette BD se trouve aux éditions Wetta.
Pas de quoi non plus rendre honteux le scénariste, puisque la fin de Bad Boy est peut-être un choix (dont la profondeur m'échappe), et qu'en outre ce qui la précède, se lit avec un petit sourire en coin et la rétine explosée. Pour un coût sans concurrence. 

  

Commentaires

  1. J'en garde un très bon souvenir pour ma part. Déjà pour la prestation de Bisley, mais aussi pour celle de Miller : ce n'est certes pas là son travail le plus marquant, en effet, mais il sort ici je trouve des sentiers battus par ses propres soins. Rien que pour ça, c'est une lecture que je recommanderais à ses fans qui n'auraient pas encore lu cet opuscule...

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich