.... Nick Spencer, est un scénariste dont la relecture des travaux, augmente encore le plaisir qu'on a déjà pu prendre à les lire les fois précédentes.
La série qu'il consacre à l'ancien partenaire de Steve Rogers, Sam Wilson, devenu depuis le nouveau Captain America ne contrevient pas à ce credo.
Avec cette série, Spencer renoue avec un courant de la bande dessinée étasunienne que l’on appelle « relevant », soit des histoires en prise avec les difficultés que rencontrent la société (contemporaine de la publication desdites BD), et les changements qui peuvent survenir : immigrations, paupérisation, financiarisation de l’économie, racisme, « lanceurs d’alerte », etc.
Toutefois, aussi graves que soient les problèmes traités, Nick Spencer n'oublie jamais qu'il travaille dans le domaine de l'entertainment. Et le moindre de ses tours de force est de réussir - plutôt souvent - le mariage contre nature de la carpe et du lapin.
La série qu'il consacre à l'ancien partenaire de Steve Rogers, Sam Wilson, devenu depuis le nouveau Captain America ne contrevient pas à ce credo.
Avec cette série, Spencer renoue avec un courant de la bande dessinée étasunienne que l’on appelle « relevant », soit des histoires en prise avec les difficultés que rencontrent la société (contemporaine de la publication desdites BD), et les changements qui peuvent survenir : immigrations, paupérisation, financiarisation de l’économie, racisme, « lanceurs d’alerte », etc.
Toutefois, aussi graves que soient les problèmes traités, Nick Spencer n'oublie jamais qu'il travaille dans le domaine de l'entertainment. Et le moindre de ses tours de force est de réussir - plutôt souvent - le mariage contre nature de la carpe et du lapin.
Ainsi, n'hésite-t-il pas à puiser dans le passé de son illustre modèle (celui de Steve Rogers alias Captain America) afin d’exhumer certaines péripéties pour le moins borderline (même pour de la BD de super-héros) et de les combiner avec l'aspect « relevant » de son travail, pour un résultat souvent excellent.
Je pense notamment à la transformation de Sam Wilson, alors aux prises avec une société de conseil dont le discours pro-libéral (dans le sens européen du terme) semble plus vrai que nature.
.... La finesse avec laquelle il conçoit, tout au long des six premiers épisodes, et petit à petit, le nid d'un nouveau Faucon fait, rétrospectivement énormément plaisir à lire. D'autant qu'il a la subtilité de donner ce rôle à un personnage pas très éloigné de ce que Sam Wilson était lui-même lorsqu'il occupait cette identité.
Traduction : Jérémy Manesse/Lettrage : Eletti |
Entourer son personnage principal d'une clique de partenaires et d'amis n'est pas pour rien dans la dynamique dont fait preuve la série. L'action y côtoie le mélo et la comédie dans des proportions difficiles à définir mais dont le résultat ne fait aucun doute. Ponctué par des retournements de situation suffisamment nombreux pour que les pages se tournent presque d'elles-mêmes, cet arc, bien mal intitulé aux U.S.A. « Not My Captain America », est une des mes lectures les plus réjouissantes du moment.
Autre atout, Nick Spencer travaille sur ces 6 premiers numéros avec des dessinateurs de grand talent dont : Daniel Acuña ou encore Paul Renaud.
.... En conclusion, et ce ne sera pas une surprise si vous avez lu ce qui précède (ni si vous avec lu cet arc), Captain America : Sam Wilson est une des séries que j'ai eu le plus de plaisir à lire ces derniers temps.
Spencer y traite de sujets sensibles sans pour autant se départir d'un sens de l'humour qu'on avait déjà pu expérimenter sur d'autres séries comme Ant-Man par exemple, l'une des séries Marvel sur laquelle il a travaillé brièvement.
S'il puise dans une matière première produite par ses prédécesseurs alors sous contrat avec la Maison des Idées il y a déjà quelques années de cela, je pense par exemple à Mark Gruenwald, il se l’accapare sans pour autant la trahir.
D'autant qu'il n'hésite pas à prendre des risques, en faisant sien des concepts plutôt casse-gueule, auquel son savoir-faire donne une vitalité et un à-propos qu'il n'avait pas forcément à l'époque.
Bilan : Not my Captain America? Yes he is!
.... En conclusion, et ce ne sera pas une surprise si vous avez lu ce qui précède (ni si vous avec lu cet arc), Captain America : Sam Wilson est une des séries que j'ai eu le plus de plaisir à lire ces derniers temps.
Spencer y traite de sujets sensibles sans pour autant se départir d'un sens de l'humour qu'on avait déjà pu expérimenter sur d'autres séries comme Ant-Man par exemple, l'une des séries Marvel sur laquelle il a travaillé brièvement.
S'il puise dans une matière première produite par ses prédécesseurs alors sous contrat avec la Maison des Idées il y a déjà quelques années de cela, je pense par exemple à Mark Gruenwald, il se l’accapare sans pour autant la trahir.
D'autant qu'il n'hésite pas à prendre des risques, en faisant sien des concepts plutôt casse-gueule, auquel son savoir-faire donne une vitalité et un à-propos qu'il n'avait pas forcément à l'époque.
Bilan : Not my Captain America? Yes he is!
Entièrement d'accord avec ta présentation de qualités de Nick Spencer, jusqu'à sa source d'inspiration dans les épisodes de Mark Gruenwald. Ma fibre nostalgique ayant été ainsi titillée, je suis en train de relire les 2 premiers Epic Collection (12 & 13) de Gruenwald.
RépondreSupprimerJe me demandais si tu as lu sa série Morning Glories à laquelle je n'ai pas accroché.
Si c'est celle qui se passe dans une école (avec des uniformes ?) oui (2 ou 3 numéros), mais comme toi je n'ai pas accroché.
SupprimerC'est amusant, tu relis une partie du run de Gruenwald et moi, je relis celui de Giffen sur The Omega Men, suite au travail de Tom King sur cette même série.
[-_ô]