.... Partisan de « l'école du réel » autrement dit de romans construits sur un travail d'enquête sur le terrain (une dizaine de jour passée sur place) et à partir d'une importante documentation, Cédric Bannel a écrit un excellent polar intitulé L'Homme de Kaboul.
À l'enquête criminelle traditionnelle il ajoute une bonne dose d'espionnage "multipolaire", ainsi que l’énergie de la grande aventure avec pour résultat, un excellent divertissement doublé d'une plongée dans un pays que je ne connaissait pas. Exotisme garanti !
S'inscrivant dans une littérature d'images au résultat très cinématographique, Cédric Bannel plante son décors en Afghanistan où son personnage principal - le Qomaandan Oussama Kandar - le chef de la brigade criminelle de Kaboul, est amené à enquêter sur un suicide.
Scénario modulaire d'une efficacité effrayante dont le dénouement - astucieux - est à la hauteur des énormes enjeux, L'Homme de Kaboul est aussi l'occasion pour l'auteur de tenter de décrire l'Afghanistan au plus près de ses connaissances. Pays particulièrement dangereux, l'armée américaine ayant estimé il n'y a pas si longtemps de ça, que la vie d'un occidental en dehors de Kaboul ne dépassait pas 14 minutes, et celle « moyenne » d'un Afghan, 43 ans, l'Afghanistan ne fait pas pour autant l'économie d'une police judiciaire.
Corruption, violence, et une culture assez différente de celle que peut connaître un occidental européen comme moi, tout ceci (et plus encore) forme un cocktail particulièrement réussi et détonnant (sic).
Et surtout, Cédric Bannel s'attache à décrire la vie courante des uns et des autres, l'effervescence de Kaboul aussi bien que le dénuement de villages reculés, l'invasion soviétique, les talibans, et la situation des femmes, notamment au travers de l'épouse d'Oussama Kandar.
Toutefois il ne s'interdit pas non plus d'inventer des personnages dont il dit lui-même qu'il y a peu de chance qu'ils aient un équivalent, comme le mollah Bakir par exemple, dans la réalité afghane d'aujourd'hui.
Ainsi sans avoir la rigueur d'un essai de géopolitique, ce roman se dote d'un contexte très crédible (du moins à mes yeux), et surtout fascinant. Autant que ce qu'a écrit Joseph Kessel en son temps sur ce pays.
.... L'Homme de Kaboul est le premier roman que je lis de cet auteur (mais son quatrième), appâté par le contexte géographique & culturel, et compte tenu du plaisir que j'ai eu à le faire, il ne sera pas le dernier.
Ce qui tombe plutôt bien puisque depuis, Cédric Bannel a continué les aventures du commissaire Kandar en en publiant deux autres : Baad et Kaboul Express.
À l'enquête criminelle traditionnelle il ajoute une bonne dose d'espionnage "multipolaire", ainsi que l’énergie de la grande aventure avec pour résultat, un excellent divertissement doublé d'une plongée dans un pays que je ne connaissait pas. Exotisme garanti !
S'inscrivant dans une littérature d'images au résultat très cinématographique, Cédric Bannel plante son décors en Afghanistan où son personnage principal - le Qomaandan Oussama Kandar - le chef de la brigade criminelle de Kaboul, est amené à enquêter sur un suicide.
Scénario modulaire d'une efficacité effrayante dont le dénouement - astucieux - est à la hauteur des énormes enjeux, L'Homme de Kaboul est aussi l'occasion pour l'auteur de tenter de décrire l'Afghanistan au plus près de ses connaissances. Pays particulièrement dangereux, l'armée américaine ayant estimé il n'y a pas si longtemps de ça, que la vie d'un occidental en dehors de Kaboul ne dépassait pas 14 minutes, et celle « moyenne » d'un Afghan, 43 ans, l'Afghanistan ne fait pas pour autant l'économie d'une police judiciaire.
Corruption, violence, et une culture assez différente de celle que peut connaître un occidental européen comme moi, tout ceci (et plus encore) forme un cocktail particulièrement réussi et détonnant (sic).
Et surtout, Cédric Bannel s'attache à décrire la vie courante des uns et des autres, l'effervescence de Kaboul aussi bien que le dénuement de villages reculés, l'invasion soviétique, les talibans, et la situation des femmes, notamment au travers de l'épouse d'Oussama Kandar.
Toutefois il ne s'interdit pas non plus d'inventer des personnages dont il dit lui-même qu'il y a peu de chance qu'ils aient un équivalent, comme le mollah Bakir par exemple, dans la réalité afghane d'aujourd'hui.
Ainsi sans avoir la rigueur d'un essai de géopolitique, ce roman se dote d'un contexte très crédible (du moins à mes yeux), et surtout fascinant. Autant que ce qu'a écrit Joseph Kessel en son temps sur ce pays.
.... L'Homme de Kaboul est le premier roman que je lis de cet auteur (mais son quatrième), appâté par le contexte géographique & culturel, et compte tenu du plaisir que j'ai eu à le faire, il ne sera pas le dernier.
Ce qui tombe plutôt bien puisque depuis, Cédric Bannel a continué les aventures du commissaire Kandar en en publiant deux autres : Baad et Kaboul Express.
(À suivre ....)
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