Ça commençait plutôt mal.
L'idée d'un détective privé du futur, fondu de ses lointains confrères des années 1930, avait tout d'un Polaroid™ bien trop souvent photocopié. Mais peut-être que cet amour des privés made in Underwood© allait-il être de la trempe du fusil de Tchekhov ?
Si la présence, dès les premières pages, d'une « femme fatale », semble donner le ton. Si l'ombre porté du Faucon maltais ne fera que se renforcer. La profession de détective privé semble aussi utile à l'intrigue du roman qu'un cataplasme à la moutarde sur une jambe de bois.
Une intrigue qui, nonobstant le titre du roman, tient plus de la berceuse que du blues.
Fort heureusement, John Varley gratifie son roman d'une très belle idée ; au travers du personnage nommé Sherlock. Rien qui ne rattrape totalement l'ennui profond d'une enquête poussive, et au final, sans grand intérêt. Mais les chapitres racontés par ledit Sherlock sont les plus intéressants, les plus émouvants et les plus amusants à lire.
En tout cas ils permettent de venir à bout des 272 pages, traduites par Patrick Marcel. Dont le travail sur le vocabulaire et les jeux de mots, laisse entrevoir les difficultés qu'il a pu rencontrer lors de la traduction. À ce propos, le style est aussi un puissant point d'ancrage pour ne pas dévisser lorsque Sherlock passe au second plan.
En définitive, John Varley aurait eu meilleur temps, à mon goût, de se focaliser principalement sur Sherlock, et de réduire considérablement le temps que met son intrigue à aboutir.
L'édition Lunes d'encre (21,90 €) bénéficie en outre, d'une magnifique couverture d'Alain Brion, qui si elle ne respecte pas l’engouement de Chritopher Bach pour ses homologues hard-boiled, est d'une classe folle !
Un roman qu'on pourrait ne pas lire, si ce n'était la présence de Sherlock.
Le Chien critique, qui m'a fait l'amitié d'un commentaire, a aussi lu ce roman ; et son avis est disponible ici !
L'idée d'un détective privé du futur, fondu de ses lointains confrères des années 1930, avait tout d'un Polaroid™ bien trop souvent photocopié. Mais peut-être que cet amour des privés made in Underwood© allait-il être de la trempe du fusil de Tchekhov ?
Si la présence, dès les premières pages, d'une « femme fatale », semble donner le ton. Si l'ombre porté du Faucon maltais ne fera que se renforcer. La profession de détective privé semble aussi utile à l'intrigue du roman qu'un cataplasme à la moutarde sur une jambe de bois.
Une intrigue qui, nonobstant le titre du roman, tient plus de la berceuse que du blues.
Fort heureusement, John Varley gratifie son roman d'une très belle idée ; au travers du personnage nommé Sherlock. Rien qui ne rattrape totalement l'ennui profond d'une enquête poussive, et au final, sans grand intérêt. Mais les chapitres racontés par ledit Sherlock sont les plus intéressants, les plus émouvants et les plus amusants à lire.
En tout cas ils permettent de venir à bout des 272 pages, traduites par Patrick Marcel. Dont le travail sur le vocabulaire et les jeux de mots, laisse entrevoir les difficultés qu'il a pu rencontrer lors de la traduction. À ce propos, le style est aussi un puissant point d'ancrage pour ne pas dévisser lorsque Sherlock passe au second plan.
En définitive, John Varley aurait eu meilleur temps, à mon goût, de se focaliser principalement sur Sherlock, et de réduire considérablement le temps que met son intrigue à aboutir.
L'édition Lunes d'encre (21,90 €) bénéficie en outre, d'une magnifique couverture d'Alain Brion, qui si elle ne respecte pas l’engouement de Chritopher Bach pour ses homologues hard-boiled, est d'une classe folle !
Un roman qu'on pourrait ne pas lire, si ce n'était la présence de Sherlock.
Le Chien critique, qui m'a fait l'amitié d'un commentaire, a aussi lu ce roman ; et son avis est disponible ici !
Je viens de le finir, et je partage ton avis. L'atout Sherlock aurait dû être prépondérant. Me reste une impression d'univers intéressant, mais beaucoup trop survolé
RépondreSupprimerC'est ça, on survole mais on n'atterrit jamais.
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec toi, s'il n'y avait pas Sherlock je me serai presque endormie :)
RépondreSupprimerJe verrais bien un texte entièrement consacré à ce personnage.
SupprimerVoilà qui me refroidit méchamment.
RépondreSupprimerOui, c'est pour ça que je ne fais pas beaucoup de critiques négatives. J'ai toujours des scrupules quand quelqu'un laisse entendre qu'il se fie à mon avis, et hésite.
SupprimerMais pour le coup ce roman, en très grande partie raté, accouche de Sherlock, et les chapitres qui le concerne sont excellents. D'où ma critique.
En effet, nous sommes d'accord. Et comme le dit le chien (pas Sherlock mais le Critique !) l'univers est intéressant mais trop peu développé.
RépondreSupprimerEst-ce que l'on apprend de nouvelles choses sur l'univers des "Huit Mondes" ? J'ai l'impression que depuis le Canal Ophite, il ne s'y passe pas grand chose d'intéressant...
RépondreSupprimerSi j'en crois ce forum [http://forum.planete-sf.com/viewtopic.php?f=6&t=2101], c'est possible.
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