Robert Ferrigno, avant d'écrire de manière professionnelle, nous dit-on, aurait joué au poker pour gagner sa vie. Une activité dans laquelle il devait être redoutable, si j'en crois son indéniable sens du bluff.
Difficile en effet de connaitre son jeu tant qu'il n'a pas abattu sa dernière carte. Ajoutez-y une science du contrepied peu commune, et vous aurez un portrait-robot assez fidèle de son avoir-faire.
« Pas un pour sauver l'autre » son deuxième roman commercialisé en France (janvier 2001), tout comme le premier d'ailleurs [Pour en savoir +], s'appuie sur un scénario modulaire loin d'être ennuyeux certes, mais qu'il n'est pas le premier à mettre en scène. Aucun doute que les lecteurs ès thrillers seront en terrain connu. D'où parfois, une impression de « déjà-lu » en début de lecture. Une impression qui cela dit, n'épargne pas beaucoup de romancier.
Heureusement, Ferrigno maîtrise le b.a.-ba du suspense et fait montre d'un sens du dialogue en tout point remarquable. Je ne crois pas que c'est lui faire offense que de le comparer à l'étalon du genre, Elmore Leonard himself.
S'il ne s'interdit pas quelques punch lines saignantes, sa vraie force tient en ce qu'on n'entend jamais sa voix, mais bien celles de ses personnages. Et qu'aucune ne ressemble à l'autre.
Assez peu décrits, ils occupent l'espace au travers de leurs actes bien évidement, mais aussi (et surtout) aux travers de leurs discussions. Si rien n'y est jamais dit gratuitement, la spontanéité, ou au contraire le calcul, semblent de leur propre fait.
Or donc, Robert Ferrigno, bien qu'il s'appuie sur un registre commun aux auteurs de thrillers, tire son épingle du jeu grâce à des des dialogues vivants, et à un réglage minutieux de son intrigue. Mais sa vraie marque de fabrique tient en ce qu'il joue habilement de la parallaxe lecteur/lecture ; et le résultat est tout simplement renversant (sic).
Peu cité de ce côté-ci de l'Atlantique, Robert Ferrigno est pourtant loin d'être un second couteau. Il ferait même plutôt partie des plus affûtés du tiroir. S'il joue bien évidemment sur le suspense, et plutôt bien, comme nombre de ses confrères les plus talentueux, sa carte maîtresse reste le retournement de situation qui vous laisse comme deux ronds de flan.
Difficile en effet de connaitre son jeu tant qu'il n'a pas abattu sa dernière carte. Ajoutez-y une science du contrepied peu commune, et vous aurez un portrait-robot assez fidèle de son avoir-faire.
« Pas un pour sauver l'autre » son deuxième roman commercialisé en France (janvier 2001), tout comme le premier d'ailleurs [Pour en savoir +], s'appuie sur un scénario modulaire loin d'être ennuyeux certes, mais qu'il n'est pas le premier à mettre en scène. Aucun doute que les lecteurs ès thrillers seront en terrain connu. D'où parfois, une impression de « déjà-lu » en début de lecture. Une impression qui cela dit, n'épargne pas beaucoup de romancier.
Heureusement, Ferrigno maîtrise le b.a.-ba du suspense et fait montre d'un sens du dialogue en tout point remarquable. Je ne crois pas que c'est lui faire offense que de le comparer à l'étalon du genre, Elmore Leonard himself.
S'il ne s'interdit pas quelques punch lines saignantes, sa vraie force tient en ce qu'on n'entend jamais sa voix, mais bien celles de ses personnages. Et qu'aucune ne ressemble à l'autre.
Assez peu décrits, ils occupent l'espace au travers de leurs actes bien évidement, mais aussi (et surtout) aux travers de leurs discussions. Si rien n'y est jamais dit gratuitement, la spontanéité, ou au contraire le calcul, semblent de leur propre fait.
Or donc, Robert Ferrigno, bien qu'il s'appuie sur un registre commun aux auteurs de thrillers, tire son épingle du jeu grâce à des des dialogues vivants, et à un réglage minutieux de son intrigue. Mais sa vraie marque de fabrique tient en ce qu'il joue habilement de la parallaxe lecteur/lecture ; et le résultat est tout simplement renversant (sic).
Peu cité de ce côté-ci de l'Atlantique, Robert Ferrigno est pourtant loin d'être un second couteau. Il ferait même plutôt partie des plus affûtés du tiroir. S'il joue bien évidemment sur le suspense, et plutôt bien, comme nombre de ses confrères les plus talentueux, sa carte maîtresse reste le retournement de situation qui vous laisse comme deux ronds de flan.
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