Accéder au contenu principal

Witch Hammer [Cullen Bunn / Dalibor Talajic]

AfterShock™ est un éditeur assez récemment arrivé sur le marché américain de la bande dessinée (2015). Il a su rallier des auteurs confirmés, et il préfère visiblement privilégier les mini-séries. Autre point à signaler, il n'a pas créé d'univers partagé, et les super-héros ne sont pas majoritaires dans son écurie.
            « Witch Hammer », écrit par Cullen Bunn, et dessiné par Dalibor Talajić inaugure chez cet éditeur une nouvelle ligne, constituée de graphic novels. Ce qui correspond de ce côté-ci de l'Atlantique à ce qu'on appelle des albums. En l’occurrence, 64 pages sous une couverture rigide au prix de $19,99.
            Cullen Bunn est un scénariste extrêmement prolifique, qui semble avoir comme point d'honneur d'être publié par tous les éditeurs étasuniens. En France on a pu lire son excellent western fantastique intitulé The Sixth Gun. Malheureusement « Witch Hammer » n'est pas de la même trempe. Pour le dire simplement, et avec délicatesse, on dirait un scénario écrit par quelqu'un qui n'en n'a jamais fait.
Linéaire, sans surprise, et plein de poncifs. Si je devais faire un rapprochement culinaire, je dirais que « Witch Hammer » est à la fiction ce le McDo© est à la cuisine.
En consolation, Dalibor Talajić et Sebastijan Čamagajevac, respectivement aux dessins et à la colorisation font un formidable travail.
C'est d'ailleurs la case supra qui m'a décidé à tenter l'aventure, et une promotion inespérée sur l'album, vendu moitié prix. Ceci, compte tenu du travail de Cullen Bunn sur The Sixth Gun, évidemment.
            En définitive « Witch Hammer » n'est pas une mauvaise histoire, c'est plus simplement une histoire très ordinaire. Que le prix de vente plombe encore plus.
C'est d'autant plus dommage que l'association artistique de Talajić & Čamagajevac, livre une prestation de toute beauté.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Big Wednesday (John Milius)

Une anecdote circule au sujet du film de J ohn M ilius, alors qu'ils s’apprêtaient à sortir leur film respectif ( La Guerre des Etoiles , Rencontre du Troisième Type et Big Wednesday ) G eorge L ucas, S teven S pielberg et J ohn M ilius  auraient fait un pacte : les bénéfices de leur film seront mis en commun et partagés en trois. Un sacré coup de chance pour M ilius dont le film fit un flop contrairement aux deux autres. Un vrai surfeur ne doit pas se laisser prendre au piège de la célébrité  Un vrai surfeur ne doit pas se sentir couper des siens. Il ne doit pas courir derrière les dollars, ni gagner toutes les compétitions. [..] M idget F arrelly champion du monde de surf 1964  ... Big Wednesday est l'histoire de trois jeunes californiens dont la vie est rythmée par le surf ; on les découvre en pleine adolescence au cours de l'été 1962, et nous les suivrons jusqu'à un certain mercredi de l'été 1974.   L'origine du surf se perd dans la nuit des