L'idée n'est pas plus bête qu'une autre : transposer en 60 après J-C un pastiche de Sherlock Holmes & Watson avec, en lieu et place des deux anglais, le centurion Antonius Axia (qui deviendra donc « déceleur ») et son esclave Bran . La première mini-série fonctionne à la fois comme une origin story , et la première enquête d'envergure du déceleur ; qui devra affronter une entité surnaturelle en Bretagne . Sauf que P eter M illigan ne s'embarrasse pas de recréer l'époque où se déroule son aventure. Ou du moins, utilise-t-il des termes complétement anachroniques, qui ont eu le mauvais génie de me sortir régulièrement de ma lecture. Difficile de croire en effet qu'un centurion puisse demander « où sont les terroristes ? », ou qu'un Breton donne du « sales merdes impérialistes » à un Romain. Faire mention de diables, du Malin ou même utiliser le concept d'âme me parait tout aussi prématur...
Je suis en plein dans le mandat 2019-2022 que le scénariste J ed M ac K ay a rempli pour la série « Black Cat » et c'est un vrai banger ! L'épisode n°12, où j'en suis pour l'instant arrivé, synthétise, à mon avis, la démarche professionnelle du Canadien. Au début de ladite série, la célèbre cambrioleuse Black Cat , est recontactée par son ancien mentor, Black Fox , qui la met sur un coup qu'elle ne peut pas refuser. À partir de là, pratiquement chaque épisode s'attache à mettre en scène la récupération d'un artefact - indispensable à la réalisation dudit coup, toujours dans des endroits improbables : le QG des FF , le Sanctum Sanctorum du Dr. Strange , où comme ici, dans les numéros 11 & 12 donc ; au cœur même des entreprises Stark™. Je disais donc, que ces 2 épisodes sont, d'une certaine façon, une histoire témoin, résumant le talent que J ed M ac K ay met en œuvre dans cette sé...