En 1956 Martin Goodman, à la tête de la maison d'édition Atlas/Marvel, va prendre une décision lourde de conséquence : il supprime sa branche de distribution Atlas, et signe un contrat de distribution avec American News Company qui règne alors en quasi monopole sur le secteur.
Sur le court terme cette décision sera désastreuse. Six mois après la signature du contrat qui les lie, et sans qu'il n'y ait de rapport de cause à effet American News Company rencontre des problèmes suffisamment importants qui l'obligent à mettre la clé sous la porte. On parle notamment (mais pas seulement) de lien avec la mafia (Francis Saint Martin, Stan "The Man" Lee, éditions de L'Hydre).
Résultat, Atlas/Marvel ne peut plus distribuer sa production sur le newsstand market c'est-à-dire les supermarchés, les papeteries, les épiceries, les magasins de jouets et les kiosques (à cette époque les comics shops n'existent pas encore) ; soit la totalité des points de vente.
Sur le court terme cette décision sera désastreuse. Six mois après la signature du contrat qui les lie, et sans qu'il n'y ait de rapport de cause à effet American News Company rencontre des problèmes suffisamment importants qui l'obligent à mettre la clé sous la porte. On parle notamment (mais pas seulement) de lien avec la mafia (Francis Saint Martin, Stan "The Man" Lee, éditions de L'Hydre).
Résultat, Atlas/Marvel ne peut plus distribuer sa production sur le newsstand market c'est-à-dire les supermarchés, les papeteries, les épiceries, les magasins de jouets et les kiosques (à cette époque les comics shops n'existent pas encore) ; soit la totalité des points de vente.
Pour se sortir de ce mauvais pas Martin Goodman signe un contrat avec Independent News, une société de distribution dont les propriétaires sont, tenez-vous bien, les mêmes que l'un de ses concurrents (ou peu s'en faut) : l'éditeur DC Comics (bien qu'à l'époque il ne s’appelle pas encore comme ça).
En d'autres termes Atlas/Marvel devient tributaire des volontés de l'un de ses concurrents.
En d'autres termes Atlas/Marvel devient tributaire des volontés de l'un de ses concurrents.
Dés lors Atlas/Marvel doit ronger son frein car, son nouveau distributeur Independent News (et par la force des choses son Distingué Concurrent), ne lui autorise que 8 comic books par mois. Pour mémoire, dans la première moitié des années 50 Atlas/Marvel avait entre 75 et 100 titres à son catalogue (selon les sources).
Bon an mal an, Martin Goodman réussira au fil du temps à négocier quelques titres supplémentaires toutefois, il devra attendre 1968 - après être devenu assez puissant sur le marché de la bande dessinée - pour se défaire de cette contrainte en signant avec Curtis Distibution.
Bon an mal an, Martin Goodman réussira au fil du temps à négocier quelques titres supplémentaires toutefois, il devra attendre 1968 - après être devenu assez puissant sur le marché de la bande dessinée - pour se défaire de cette contrainte en signant avec Curtis Distibution.
On comprend dés lors que Martin Goodman cherche à l'époque tous les moyens pour se sortir rapidement de ce mauvais pas.
Même s'ils n'ont pas complètement disparus du maquis culturel étasunien, l’après-guerre aura été fatale aux super-héros.
Mais contre toute attente, en 1956, DC Comics, par l'intermédiaire de Julius Schwartz, introduit dans l'un de ses titres, Showcase #4, un super-héros qui va petit à petit rallumer l’intérêt des lecteurs pour le genre : The Flash.
Même s'ils n'ont pas complètement disparus du maquis culturel étasunien, l’après-guerre aura été fatale aux super-héros.
Mais contre toute attente, en 1956, DC Comics, par l'intermédiaire de Julius Schwartz, introduit dans l'un de ses titres, Showcase #4, un super-héros qui va petit à petit rallumer l’intérêt des lecteurs pour le genre : The Flash.
Un Flash moderne, remis au goût du jour, avec un nouveau costume, une nouvelle identité et de nouvelles aventures. Suivront dans le même ordre d'idée, un nouveau Green Lantern (Showcase #22), un nouvel Atom (Showcase #34), etc.
C'est à partir de 1956 et de la parution du quatrième numéro de Showcase (que l'on peut traduire par vitrine, en ce sens que ce titre teste différents personnages avant de leur donner une chance dans leur propre magazine) qu'il convient de dater le début du Silver Age, l'Âge d'argent de la BD U.S (1956-1970). Souvenons-nous que l'histoire des comic books ne débute qu'en 1933.
C'est à partir de 1956 et de la parution du quatrième numéro de Showcase (que l'on peut traduire par vitrine, en ce sens que ce titre teste différents personnages avant de leur donner une chance dans leur propre magazine) qu'il convient de dater le début du Silver Age, l'Âge d'argent de la BD U.S (1956-1970). Souvenons-nous que l'histoire des comic books ne débute qu'en 1933.
Mais saviez-vous que le premier véritable nouveau super-héros de l’après-guerre est apparu en 1955 dans la back up story de Detective Comics #225. Cette histoire de complément met en scène J'onn J'onzz alias The Martian Manhunter un Martien amené sur Terre par le professeur Erdel. Outre qu'il est la réplique martienne (ou presque) de Superman en terme de super-pouvoirs, il est également une sorte de John Carter moderne qui ferait le chemin inverse du héros d'Edgar Rice Burroughs.
Force est de constater que le retour des super-héros sur le devant de la scène ne s'est pas fait en un éclair.[-_ô]
Ceci étant dit, l'une des particularités de ce renouveau super-héroïque tient dans un premier temps en la modernisation de personnages venus de ce qu'on appelle le Golden Age, cette période qui va de la parution d'Action Comics #1 en 1938 avec Superman et qui précède le Silver Age.
Ensuite le rythme n'est pas très soutenue, voire sporadique pour Flash par exemple : Showcase n°4, 8, 13 et 14. Et cet illustré est bimestriel.
Ensuite le rythme n'est pas très soutenue, voire sporadique pour Flash par exemple : Showcase n°4, 8, 13 et 14. Et cet illustré est bimestriel.
Dans le même ordre d'idée que Flash ou Green Lantern, la Justice League of America, qui apparaît dans le numéro 28 de la revue The Brave and the Bold datée de février/mars 1960 est construite sur le modèle de la Justice Society of America réunie en 1940, c'est-à-dire encore une fois l'actualisation d'un ancien concept venu du Golden Age.
Mais entre les premiers pas de Flash et ceux de la JLA une sorte de protocole a été mis en place.
Un protocole que l'on retrouve également par exemple pour Green Lantern et Atom : 3 numéros consécutifs sont dédiés au personnage dans une anthologie (Showcase ou The Brave and the bold ici) avant qu'il obtienne, succès aidant, une revue homonyme.
Mais revenons-en à nos encapés de la JLA.
C'est une équipe qui se compose dans la première aventure du groupe de Superman, Batman, Wonder Woman, Flash, Green Lantern, Aquaman et (tiens, tiens) le Martian Manhunter.
Cette équipe obtient suffisamment de succès dans les pages de The Brave and the bold (3 numéros consécutifs) pour se voir attribuer sa propre revue en novembre 1960 (date de couverture, mais le numéro est en vente dés le 25 août 1960 : source Grand Comics Database) ; c'est-à-dire en trois numéros de The Brave and the Bold alors que Flash aura eu besoin de 4 numéros de Showcase mais surtout en 8 mois là où Flash avait dû attendre deux ans. Cela peut s'expliquer par la popularité de la JLA, et/ou par un nouvel engouement suscité par les super-héros.
C'est à peu près à cette époque que nous retrouvons Martin Goodman.
Les amateurs de bandes dessinées venues d'outre-Atlantique connaissent certainement tous la célèbre partie de golf, que Paul Levitz dans sa monumentale histoire de DC Comics appelle : "La partie de golf la plus chère de l'histoire".
Une partie au cours de laquelle l'éditeur de la future Marvel se serait entretenu avec un ponte de la Distingué Concurrence, lequel se serait vanté des très bonnes ventes de la Justice League of America. Cette partie de golf est devenue célèbre en ce sens qu'elle serait à l'origine de la création des Fantastic Four par Stan Lee & Jack Kirby ; car de retour du green Martin Goodman aurait sommé Stan Lee de lui créer l'équivalent de la JLA en suggérant de rassembler dans un groupe les vedettes des années 40, à savoir Sub-Mariner, Human Torch et Captain America [..] (Cf. Stan Lee Homère du XXe siècle - Jean-Marc Lainé).
Si la paternité des Quatre Fantastiques est toujours en débat, j'y reviendrez, la partie de golf a également suscité son lot de démentis et d'interrogations.
L'histoire de cette partie de golf commence d'apparaître au milieu des années 60. Elle est d'abord véhiculée par Stan Lee lui-même qui n'en démordra pas puisqu'en 1998 dans le numéro 2 du magazine américain Comic Book Artist, The Man déclarera que l'homme avec qui jouait Martin Goodman n'était autre que Jack Liebowitz.
Rien de moins que l'un des copropriétaires de DC Comics.
La partie de golf et l'identité du deuxième joueur seront reprises par des gens comme Julius Schwartz, dont nous avons vu la place qu'il occupe dans la relance du genre, et dont l'influence chez DC ira grandissante - il a longtemps été editor ( à peu près l'équivalent d'un rédacteur-en-chef mélangé à un directeur de collection). Mais aussi par Roy Thomas (scénariste et le premier successeur de Stan Lee au poste d'editor-in-chief chez Marvel), ou comme je l'ai déjà mentionné par Paul Levitz (président de DC de 2002 à 2009) qui ira jusqu'à l'écrire dans son histoire de DC Comics (tome 2, édition Taschen).
Toutefois en novembre 2010, Mark Evanier scénariste et proche collaborateur de Jack Kirby, dans sa déposition dans le cadre du procès qui oppose les héritiers du King à Marvel, donc sous serment, déclare que Liebowitz a toujours nié être l'homme qui a joué avec Goodman.
Du reste Irwin Donenfeld, l'autre homme fort de DC à cette époque, a déclaré au magazine Alter Ego dans son numéro 26 qu'il ne l'était pas non plus puisqu'il déclare que cette partie de golf n'a jamais eu lieu.
C'est en relisant l'ouvrage qu'a consacré Francis Saint Martin (ibid) à Stan Lee, qu'un phrase a attiré mon attention.
Francis Saint Martin relaie la rumeur selon laquelle Martin Goodman aurait eu un informateur rémunéré au sein d'Independent News : "D'autres sources prétendirent que Goodman aurait payé à l'année un informateur au sein d'Independent News pour obtenir les véritables chiffres de vente de ses comics .. et aussi ceux de DC ..[...]"
"Mais c'est bien sûr ! Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, aussi improbable soit-il, est nécessairement la vérité" aurait dit l'inspecteur Bourrel.
Alors si ce n'est ni Jack Liebowitz, ni Irwin Donenfeld, nous allons devoir examiner une autre théorie celle dite du "troisième homme".
La première étape significative dans mon enquête, outre celle qui a consisté à réunir les faits rapportés supra, a été celle que j'ai faite avec le témoignage de Michael Uslan (producteur, notamment de Batman Beguins) à qui, il y a quelques années lorsqu'il occupait un job d'été chez DC, Sol Harrison (qui deviendra en son temps président de DC Comics) aurait dit que c'est avec quelqu'un d'Independent News que Goodman aurait joué cette maintenant légendaire partie de golf (Cité par Brian Cronin dans son ouvrage Was Superman a spy ?).
Toujours selon Michael Uslan, Sol Harrison travaillait à l'époque où il a appris cette information en étroite collaboration avec la direction d'Independent News. Ainsi donc la rumeur se confirmait
Ceci dit, il est clair que c'est au sein de la direction d'un distributeur que se trouve les chiffres les plus fiables, toutes choses égales par ailleurs.
Parallèlement j'en apprenais un peu plus sur Independent News.
C'était une entreprise de distribution de comics et de magazines notamment qui appartenait en fait à DC Comics. Elle est née en 1932 sur les cendre, si je puis dire, d'une autre entreprise du même genre Eastern News (fondée en 1925) mise en cessation de paiement.
Eastern News avait été créée en partie par Paul Sampliner, lui et son associé devaient entre autres à Harry Donenfeld lors de la fermeture de leur entreprise presque 30 000 $. Harry Donenfeld était le propriétaire la maison d'édition où sont apparus Superman et Batman, et qui deviendra DC Comics.
Donenfeld propose alors à Sampliner de créer Independent News avec l'argent de la mère de ce dernier (Cf. Men of Tomorrow, Gerard Jones).
Ce qui est intéressant dans cette équipée c'est que Martin Goodman a travaillé de 1927 à 1931 pour Paul Sampliner au sein d'Eastern Distibution.
En conclusion j'avance l'hypothèse suivante, qui repose sur les faits exposés dans cet article : si cette partie de golf a eu lieu il y a un faisceau de présomptions en faveur d'une rencontre entre Martin Goodman et Paul Sampliner.
Paul Sampliner de part sa position, il est le président d'Independent News, est au courant des chiffres de vente, il connait Martin Goodman et en tant que distributeur il a tout à gagner si les comics des éditeurs dont il s'occupe se vendent bien.
De son côté Martin Goodman a tout intérêt à entretenir de très bons rapports avec son distributeur, surtout dans la position dans laquelle il était au début des années 60.
En attendant la suite de mon enquête je voudrais vous proposer deux couvertures qui me semblent avoir une composition très semblable :
Mais entre les premiers pas de Flash et ceux de la JLA une sorte de protocole a été mis en place.
Un protocole que l'on retrouve également par exemple pour Green Lantern et Atom : 3 numéros consécutifs sont dédiés au personnage dans une anthologie (Showcase ou The Brave and the bold ici) avant qu'il obtienne, succès aidant, une revue homonyme.
À ce stade de l'article, il me paraît opportun de parler des dates que l'on trouve sur les couvertures des comic books étasuniens.
La date indiquée sur la couverture des illustrés n'est pas celle de leur mise en vente mais celle où le vendeur doit retourner les invendus. Dans les années 30 la différence entre la date de parution et celle indiquée sur la couverture était d'un mois (un comic qui paraît en novembre est daté de décembre de la même année). À partir de 1940 l'écart est de deux mois. Et au début des années 70 l'écart est de trois mois (source : American Comic Book Chronicles : 1980s par Keith Dallas). Toutefois, comme nous le verrons ces règles sont loin d'être absolues. |
Mais revenons-en à nos encapés de la JLA.
C'est une équipe qui se compose dans la première aventure du groupe de Superman, Batman, Wonder Woman, Flash, Green Lantern, Aquaman et (tiens, tiens) le Martian Manhunter.
Cette équipe obtient suffisamment de succès dans les pages de The Brave and the bold (3 numéros consécutifs) pour se voir attribuer sa propre revue en novembre 1960 (date de couverture, mais le numéro est en vente dés le 25 août 1960 : source Grand Comics Database) ; c'est-à-dire en trois numéros de The Brave and the Bold alors que Flash aura eu besoin de 4 numéros de Showcase mais surtout en 8 mois là où Flash avait dû attendre deux ans. Cela peut s'expliquer par la popularité de la JLA, et/ou par un nouvel engouement suscité par les super-héros.
C'est à peu près à cette époque que nous retrouvons Martin Goodman.
Les amateurs de bandes dessinées venues d'outre-Atlantique connaissent certainement tous la célèbre partie de golf, que Paul Levitz dans sa monumentale histoire de DC Comics appelle : "La partie de golf la plus chère de l'histoire".
Une partie au cours de laquelle l'éditeur de la future Marvel se serait entretenu avec un ponte de la Distingué Concurrence, lequel se serait vanté des très bonnes ventes de la Justice League of America. Cette partie de golf est devenue célèbre en ce sens qu'elle serait à l'origine de la création des Fantastic Four par Stan Lee & Jack Kirby ; car de retour du green Martin Goodman aurait sommé Stan Lee de lui créer l'équivalent de la JLA en suggérant de rassembler dans un groupe les vedettes des années 40, à savoir Sub-Mariner, Human Torch et Captain America [..] (Cf. Stan Lee Homère du XXe siècle - Jean-Marc Lainé).
Si la paternité des Quatre Fantastiques est toujours en débat, j'y reviendrez, la partie de golf a également suscité son lot de démentis et d'interrogations.
Stan & Jack (à gauche) |
Rien de moins que l'un des copropriétaires de DC Comics.
La partie de golf et l'identité du deuxième joueur seront reprises par des gens comme Julius Schwartz, dont nous avons vu la place qu'il occupe dans la relance du genre, et dont l'influence chez DC ira grandissante - il a longtemps été editor ( à peu près l'équivalent d'un rédacteur-en-chef mélangé à un directeur de collection). Mais aussi par Roy Thomas (scénariste et le premier successeur de Stan Lee au poste d'editor-in-chief chez Marvel), ou comme je l'ai déjà mentionné par Paul Levitz (président de DC de 2002 à 2009) qui ira jusqu'à l'écrire dans son histoire de DC Comics (tome 2, édition Taschen).
Toutefois en novembre 2010, Mark Evanier scénariste et proche collaborateur de Jack Kirby, dans sa déposition dans le cadre du procès qui oppose les héritiers du King à Marvel, donc sous serment, déclare que Liebowitz a toujours nié être l'homme qui a joué avec Goodman.
Du reste Irwin Donenfeld, l'autre homme fort de DC à cette époque, a déclaré au magazine Alter Ego dans son numéro 26 qu'il ne l'était pas non plus puisqu'il déclare que cette partie de golf n'a jamais eu lieu.
C'est en relisant l'ouvrage qu'a consacré Francis Saint Martin (ibid) à Stan Lee, qu'un phrase a attiré mon attention.
Francis Saint Martin relaie la rumeur selon laquelle Martin Goodman aurait eu un informateur rémunéré au sein d'Independent News : "D'autres sources prétendirent que Goodman aurait payé à l'année un informateur au sein d'Independent News pour obtenir les véritables chiffres de vente de ses comics .. et aussi ceux de DC ..[...]"
"Mais c'est bien sûr ! Lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, aussi improbable soit-il, est nécessairement la vérité" aurait dit l'inspecteur Bourrel.
Alors si ce n'est ni Jack Liebowitz, ni Irwin Donenfeld, nous allons devoir examiner une autre théorie celle dite du "troisième homme".
La première étape significative dans mon enquête, outre celle qui a consisté à réunir les faits rapportés supra, a été celle que j'ai faite avec le témoignage de Michael Uslan (producteur, notamment de Batman Beguins) à qui, il y a quelques années lorsqu'il occupait un job d'été chez DC, Sol Harrison (qui deviendra en son temps président de DC Comics) aurait dit que c'est avec quelqu'un d'Independent News que Goodman aurait joué cette maintenant légendaire partie de golf (Cité par Brian Cronin dans son ouvrage Was Superman a spy ?).
Toujours selon Michael Uslan, Sol Harrison travaillait à l'époque où il a appris cette information en étroite collaboration avec la direction d'Independent News. Ainsi donc la rumeur se confirmait
Ceci dit, il est clair que c'est au sein de la direction d'un distributeur que se trouve les chiffres les plus fiables, toutes choses égales par ailleurs.
Parallèlement j'en apprenais un peu plus sur Independent News.
C'était une entreprise de distribution de comics et de magazines notamment qui appartenait en fait à DC Comics. Elle est née en 1932 sur les cendre, si je puis dire, d'une autre entreprise du même genre Eastern News (fondée en 1925) mise en cessation de paiement.
Eastern News avait été créée en partie par Paul Sampliner, lui et son associé devaient entre autres à Harry Donenfeld lors de la fermeture de leur entreprise presque 30 000 $. Harry Donenfeld était le propriétaire la maison d'édition où sont apparus Superman et Batman, et qui deviendra DC Comics.
Donenfeld propose alors à Sampliner de créer Independent News avec l'argent de la mère de ce dernier (Cf. Men of Tomorrow, Gerard Jones).
Ce qui est intéressant dans cette équipée c'est que Martin Goodman a travaillé de 1927 à 1931 pour Paul Sampliner au sein d'Eastern Distibution.
En conclusion j'avance l'hypothèse suivante, qui repose sur les faits exposés dans cet article : si cette partie de golf a eu lieu il y a un faisceau de présomptions en faveur d'une rencontre entre Martin Goodman et Paul Sampliner.
Paul Sampliner de part sa position, il est le président d'Independent News, est au courant des chiffres de vente, il connait Martin Goodman et en tant que distributeur il a tout à gagner si les comics des éditeurs dont il s'occupe se vendent bien.
De son côté Martin Goodman a tout intérêt à entretenir de très bons rapports avec son distributeur, surtout dans la position dans laquelle il était au début des années 60.
Qu'en pensez-vous ?
non di diou
RépondreSupprimerje suis impatient de lire la suite
Merci c'est sympa, tu as toujours des commentaires encourageants (sans rire).
Supprimerta modestie devrait elle en souffrir, tu es le seul blog que je consulte tout les jours
RépondreSupprimerTrès instructif, d'autant plus que je n'ai pas lu l'ouvrage de Paul Levitz. Merci.
RépondreSupprimerMerci, heureux que tu y aies trouvé ton compte.
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