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Wonder comics [Brian Michael Bendis] DC Comic

Pas plus l'attaque d'un staphylocoque doré qu'un changement de crémerie, n'auront eu la peau de la verve créatrice de Brian Michael Bendis. En effet, le natif de Cleveland fait feu de tout bois depuis son arrivée chez la Distinguée Concurrence.
Outre la destinée du kryptonien le plus célèbre de l'univers connu, il s'occupe de son propre label « Jinxworld ».Dans lequel on retrouve de nouveaux titres comme Pearl, ou United States vs Murder Inc. dont le sixième numéro sera commercialisé mercredi 6 février 2019 ; mais aussi des séries qu'il a créés ailleurs comme Powers, Jinx ou encore Torso.
Mais manifestement, notre généreux graphomane ne veut pas s'arrêter en si bon chemin.
De fait, il supervise également la collection « Wonder Comics », dont il écrit ou co-écrit certains des quatre titres prévus pour l'instant. Même si on murmure déjà qu'il y aura un spin-off à la série Young Justice. Dont je trouverais cocasse que ça soit son amie Chelsa Caine qui l'écrive. Mais rien n'a encore été décidé (à ma connaissance).
Cette série, dessinée par Patrick Gleason, dont le premier numéro est déjà sorti, promet d'être particulièrement pétulante. Bendis s'entoure de quelques anciens personnages, dont certains probablement un peu oubliés, comme l'héroïne Amethyst, et de nouvelles venues comme Teen Lantern ou Jenny Hex. Une équipe résolument féminine et jeune, potentiellement capable d'être classée arme de divertissement massif™.

Naomi, écrit en collaboration avec David F. Walker, un ami de BMB, est autrement plus ambitieuse. Du moins sur le papier.
Puisque Brian M. Bendis cite en interview, rien de moins que le « Quatrième monde™ »  de Jack Kirby, pour quantifier l'apport qu’amènera cette série à l'univers fictionnel de DC Comics. Excusez du peu !    
Si ce premier épisode ne donne pas d’éléments allant dans ce sens, son dessinateur, Jamal Campbell, le hisse dans le Top Ten© des réussites artistiques de ce début d'année. J'aime particulièrement son travail des couleurs, et le rendu façon trame qu'il a choisi.  Mais son storytelling est lui aussi époustouflant.
Patrick Gleason, sur Young Justice fait aussi un magnifique travail. 

       L'impression qui se dégage de ces deux premiers numéros de chaque série, est celle d'individus très motivés par ce qu'ils font. 

Deux épisodes au traitement certes très différent, mais empreints tous les deux de la même gaité, et d'une belle énergie communicative. Bendis y joue la carte de la jeunesse et de la diversité, sans que ça soit leur unique moteur. Sa grande faiblesse n'a jamais été le manque d'idée ou les départs laborieux. Mais le transfuge de la Maison des Idées™ a toujours, à mes yeux en tout cas, eu du mal à finir ses scénarios. Du moins n'étaient-ils pas à la hauteur des promesses de leurs démarrages. 
Reste à espérer que ça ne soit plus le cas, car il a réussi à me rabibocher avec son travail, après pas mal d'années d'abstinence.           
 (À suivre ....)

Commentaires

  1. Je suis dans le même cas que toi. J'ai abandonné définitivement la lecture des travaux du scénariste depuis pas mal d'années. Ce nouveau label de séries aux pitchs prometteurs et axées jeunesse me rend curieux, d'autant que les équipes créatives sont talentueuses et visiblement motivées (je ne crois pas avoir autant été impressionné par les planches de Jamal Igle auparavant). En attendant la sortie des premiers TPB, je vais suivre attentivement tes retours.

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  2. Bendis a aussi l'art de souvent s'acoquiner avec ce qui se fait de mieux sur les planches.

    Sinon petit rectificatif, il s'agit de Jamal Campbell.

    Dessinateur dont je vais chercher les travaux précédents : coup de bol, je viens de m'enticher du travail de Charles Soule, via son passage sur Swamp Thing, et je crois que Jamal Campbell et lui ont travaillé sur une série commune.

    Carpe diem !

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  3. Ah oui, c'est Jamal Campbell.

    Sa série Naomi est celle qui m'intrigue le plus dans la gamme Wonder Comics. La note d'intention de Bendis de rapprocher l'impact potentiel de ce titre à celui du Quatrième monde en son temps pourrait indiquer un mélange de tonalités diverses sur le long terme ?! Une observatrice de la rue façon Marvels aux prises avec des menaces aux ramifications cosmiques par exemple, lui laissant une large latitude créative pour travailler ses apports en personnages comme il l'entend au sein d'un decorum éventuellement plus spectaculaire.

    Le mélange des genres semble en tout cas déjà amorcé dans Young Justice au vu des extraits du deuxième épisode, c'est une approche que je trouve vivifiante rien que dans les ambiances mises en images par Patrick Gleason.

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  4. Je partage ton enthousiasme, même si, de mon côté, j'ai toujours été bon client de Bendis (tout en reconnaissant l'inégalité de sa production, inévitable vu sa quantité). Je trouve que son transfert chez DC l'a vraiment regonflé à bloc. Ses ennuis de santé ont dû aussi influer sur son travail (il le reconnaît d'ailleurs, comme s'il avait eu conscience d'avoir fait le tour de la maison des idées).
    J'étais pourtant prudent car il y a toujours le risque que la greffe ne prenne pas, surtout à l'heure où DC ne manque pas de scénaristes vedettes (Snyder, Johns, Tynion IV, Tomasi, Morrison...). Et démarrer parla reprise de "Superman" et "Action Comics" était délicat.
    Mais Bendis y est inspiré, renonçant même à quelques tics qui agaçaient ses détracteurs, avançant beaucoup d'idées, de pions, apportant son énergie, réussissant son intégration. Il faudra bien sûr voir sur le long terme, mais la critique comme le public semblent satisfaits.

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  5. Hum...Scénariste très intéressant dans son début de carrière, surtout chez les indépendants, Bendis aura su devenir un scénariste-star-mercenaire de Marvel. C'est à dire qu'il a su gérer et dimensionner de gros évents mais, avec recul, ceux-ci étaient davantage de gros gâteaux sans guère de substance...Que ce furent secret invasion ou encore Civil War II, il s'agit d'articulation commerciales sans trop de substance que l'on relit agréablement, mais sans plus. Je préfère, pour comparaison, Goeff Johns qui est intéressant dans les séries qu'il reprend, la dimension qu'il y insuffle et le fait de dimensionner, lui-aussi, des sagas fortes.
    Personnellement, j'estime qu'Ultimate Spiderman est faible, comparé aux travaux de Millar sur la même gamme. Pareil pour le pseudo crossover qui clôt la gamme. Faible, revu et sans idées...

    Par contre, son aptitude à écrire autant reste étonnant et tant mieux s'il parvient à susciter autant d'envie à la plupart d'entre nous !

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    Réponses
    1. Je viens de lire la totalité (du moins je crois bien), de ce que Bendis a fait sur la série "Ultimate", consacrée à Miles Morales, et c'est vraiment très très bon.

      Alors comparativement à Millar (dont je ne lis plus rien, même si j'ai fait une brève tentative il y a peu) je ne sais pas ; mais sans vouloir le comparer à qui que ce soit son Spider-Man est une belle réussite. Outre ses dialogues, et le choix de mettre en scène beaucoup de personnages, avec pas mal d'interactions, dont certaines avec des contemporains qui ne sont pas des super-héros (la base du genre) ; le scénario qu'il élabore autour de l'oncle de Miles, est vraiment un chouette tour de force.
      Surtout quand on sait ce que représente l'oncle Ben pour Parker.

      Bref, redécouvrir le travail de Bendis me réussit plutôt bien pour l'instant.

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    2. Effectivement, le plaisir de lecture, et de relectures multiples, est définitivement ce qui doit prîmer !
      Tant mieux que cela agisse parfaitement pour toi !
      Personnellement, j'apprécie la qualité des divertissements de Mark Millar, ainsi que son arrière goût anti-institutions, son rythme ou encore son sens de l'efficacité !
      Nous nous trouvons dans un cas de subjectivité !!

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