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Reine rouge, Louve noire & Roi blanc [Juan Gómez-Jurado / Judith Vernant]

Je pourrais simplement dire, et c'est ce que je vais faire puisque d'une part je répugne à en dévoiler trop sur les histoires dont je parle, et d'autre part car l'auteur - Juan Gómez-Jurado - demande dans chacun des romans de la trilogie, la plus grande discrétion :
Une dernière faveur : ne révélez jamais la fin de ce livre, à quiconque ou sur les réseaux sociaux. Si vous rédigez une critique en ligne (merci !), ne dites rien, pas même en indiquant qu’il s’agit d’un spoiler, car tout le monde pourrait le lire et cela gâcherait l’effet de surprise. En suivant ce tutoriel vous serez capable de réaliser un cadre similaire pour votre blog...
            Or donc, « Reine rouge », « Louve noire » et « Roi Blanc » sont trois romans qui forment un tout, à lire impérativement dans l'ordre ( Juan Gómez-Jurado parle même d'une pentalogie, puisque qu'il y intègre deux romans antérieurs et non traduits : El Paciente & Cicatriz) ; cette trilogie disais-je, est une actualisation/variation sur le célèbre tandem de détectives Sherlock Holmes/docteur Watson, mais pour le coup dans une Espagne européenne du XXIème siècle. 
            Ce pont jeté avec l’œuvre de sir Arthur Conan Doyle n'est pas qu'une intuition. 
En effet, j'ai eu le plaisir de découvrir dans « Roi blanc » un indice qui entérine ladite intuition de manière imparable. En plus de me donner raison sur un autre personnage du lore holmesien. 
Mais trêve d'auto-congratulations. 
            Comme dans Espion de Dieu (traduit par Catalina Salazar), un autre très bon roman de Juan Gómez-Jurado, ce dernier utilise les stéréotypes du genre, ici donc Antonia Scott & Jon Gutiérrez sont des avatars de Holmes & Watson, avec lesquels il s'amuse à contrarier les attentes que ces personnages devraient produire sur les lecteurs. Comme dans les meilleurs romans postmodernes serais-je tenté de dire. Et les pires aussi, mais visiblement Juan Gómez-Jurado fait partie du premier groupe. 
Et ça marche vraiment très bien. 
L'humour et des intrigues bien ficelées n'y sont pas pour rien non plus.
Chaque roman est un page-turner efficace et très accaparant, et la trilogie se lit comme qui rigole. Tout comme Espion de Dieu d'ailleurs (où opère déjà un tandem d'enquêteurs mal assorti). 
            Ce qui me laisse penser que Fleuve Noir™ par exemple, pourrait se pencher sur les romans précédents de Juan Gómez-Jurado et les faire traduire, par Judith Vernant (par exemple). 
En « surfant » sur le succès que semble avoir rencontré lesdits romans de la trilogie, et le buzz que la récente sortie de la série télévisée - inspirée du premier d'entre eux - ne manquera pas de générer.
Ça risquerait de plaire aux lecteurs français. 
En tout cas, moi, je suis preneur !

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