.. Il y a quelques temps, j'aurais décrit Defendor (le personnage) comme une sorte de Batman 1er Prix, mais aujourd'hui, force est de constater qu'il se rattache à ce qu'il est convenu d'appeler les Real Life Superheroes.
Des super-héros authentiquement vrais.
"Le costume et le masque sont une façon de devenir un symbole
et inciter les gens à devenir meilleurs que ce qu'ils pensent être"
Entomo, super-héros authentiquement vrai napolitain
.. Le Real Life Superhero c'est votre voisin qui s'habille d'une tenue extravagante, utilise un masque et un nom de code pour préserver son identité secrète ; et patrouille dans votre quartier pour empêcher le vandalisme, stopper des bagarres ou encore offrir des jouets à des enfants nécessiteux.
Cette activité qui remonte au milieu des années 70 (Cf. Comic Box n° 53) a connu un bel essor avec l'arrivée d'internet.
En théorie, il n'y pas différence entre la théorie et la pratique.
Mais en pratique il y en a une.
Yogi Berra
.. Si Arthur Poppington (aka Defendor) est selon moi un super-héros authentiquement vrai il porte néanmoins tous les stigmates de nombre de super-héros de papier : un traumatisme fondateur, c'est un orphelin, il a une némésis, un quartier général, une identité secrète et des gadgets.
Toutefois si j'en ai parlé en le qualifiant de Batman 1er Prix, son matériel est à l'avenant.
Ainsi que sa vie.
Car Arthur est un attardé mental (probablement un syndrome d'alcoolisme fœtal).
Et oui, le Réel n'est pas tendre.
If the only tool you have is a hammer, you tend to see every problem as a nail
Abraham Maslow
.. Regarder Defendor c'est comme habiller un handicapé mental d'une panoplie de super-héros, de lui faire croire que le Capitaine Industrie a tué sa mère, de le lâcher en ville et de savourer le spectacle. Spectacle forcément filmé, à l'instar de toutes ces émissions dites de "téléréalités" qui pollulent.
Et je peux vous dire que Woody Harelson est si convainquant dans son rôle, qu'on en oublie qu'il incarne un personnage de fiction. Et n'oublions pas que la fiction est la pierre angulaire de la téléréalité.
Ce qu'on remarque dépend de qui on est
Et si Peter Stebbings ne prétend pas décrire la réalité, il n'en demeure pas moins que son film m'a laissé un sentiment de malaise, celui que l'on éprouve après avoir assisté à un spectacle grotesque et pathétique.
Et c'est peu de le dire.
Good god, au risque de me répéter, j'adore ton putain de blogue. J'ai l'impression d'avoir retrouvé un vieux frère oublié. BROMANCE!
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