... C'est en 1942 que Sherlock Holmes passe dans le giron de la société de production Universal qui sortira en quatre ans douze moyens métrages dont celui que j'ai vu hier Sherlock Holmes à Washington.
Le rôle du brillant détective anglais y est tenu par Basil Rathbone (ce dernier en est l'interprète depuis 1939) et celui de Watson est incarné par Nigel Bruce.
Dans Sherlock Holmes à Washington, Holmes est devenu contemporain de l'époque de tournage du film (1943) et il s'oppose à un réseau d'espions allemands.
Un document est envoyé aux États-Unis par le gouvernement Britannique, celui-ci est perdu et l'agent chargé de son transport a disparu. Il est alors fait appel à Sherlock Holmes qui se rend à Washington pour éclaircir cette affaire.
S'il s'avère que ce film est surtout un film de propagande au profit de la collaboration entre la Grande-Bretagne et les États-Unis dans l'effort de guerre. Holmes aura droit à une visite des principaux monuments de Washington, visite plutôt intrigante quand comme moi on n'a pas encore décelé l'aspect propagandiste de l'aventure, et à la fin du film il n'hésitera pas à citer Winston Churchill. Nonobstant l'actualisation du héros et l'aspect décrit précédemment, cette enquête est plutôt agréable à suivre.
Le mérite en revient certainement en grande part à Basil Rathbone qui campe un Sherlock Holmes extrêmement convaincant. Il est aussi par ailleurs, un excellent contrepoids à Nigel Bruce qui donne du docteur Watson l'image d'un crétin pataud (ou peu s'en faut).
Le docteur Watson découvre Flash Gordon
Si Monseigneur Ronald Knox, auteur de romans policiers et "père" de l'holmésologie a décrit Watson comme quelqu'un dont l'intelligence doit être légèrement inférieure à celle du lecteur moyen et que ce personnage doit en partie son existence afin de permettre au lecteur d'avoir un partenaire avec lequel il peut jouer au plus fin : "Je ne suis peut-être pas aussi malin que Holmes, se dit-il en posant le livre, mais je suis tout de même plus fort que Watson". Ce Watson rempli le cahier des charges d'un poids conséquent et si on établi un rapport entre l'intelligence de Watson et celle des téléspectateurs de l'époque en gardant en tête la théorie de Ronald Knox le résultat est pour le moins accablant pour les spectateurs . Il n'en demeure pas moins qu'il réussi a être amusant à défaut d'être inspirant pour Holmes.
Hors donc, le détail de cette aventure américaine du plus célèbre détective semble être accablant, pourtant ces 71 minutes passent agréablement. Car si l'enquête se déroule pendant la seconde guerre, tous les ingrédients qui font la saveur du personnage sont présents. Sauf peut-être son caractère, c'est un Holmes particulièrement conciliant avec les autorités américaines, dont il n'hésite pas à flatter les avancées techniques.
Si cette aventure ne fait pas partie du canon et qu'elle ne s'en inspire sur aucun aspect, elle n'en reste pas moins sympathique à suivre et distrayante tout en étant une belle pièce de propagande.
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