Après de nombreuses tentatives, courant 2001 Serge Lehman se débarrasse d'une centaine de pages de son projet Metropolis, qu'il ne considère en l'état que comme un "super-Fleuve Noir" ; fin 2001 cette fois c'est prés de six cents feuillets qu'il bazarde à la poubelle.
Ce qui devait être son deuxième roman publié dans la collection Millénaires chez J'ai Lu reste en carafe.
Ce qui devait être son deuxième roman publié dans la collection Millénaires chez J'ai Lu reste en carafe.
Il faut remonter à la fin des années 70 pour avoir un aperçu de la genèse du projet. Et plus précisément dans le courrier des lecteurs de Strange (le n° 100) où est publiée la lettre d'un jeune lecteur de 13 ans.
Ce qui compte dans cette missive ici reproduite c'est ce qui manque, le jeune épistolier s'interrogeait notamment sur l'absence de super-héros en France. Question que les éditions Lug n'ont pas jugée bon de reproduire.
Ainsi quelle ne fut pas sa surprise quand, deux décennies plus tard il découvrit la science-fiction française des origines, et la pléiade de super-héros potentiels qu'elle contenait : le Nyctalope, Hareton Ironcastle ou encore Michel Ardant.
Pourquoi, contrairement aux U.S.A par exemple, continent qui a largement pioché dans la science-fiction pour se bâtir un panthéon super-héroïque de taille, la France et plus largement l'Europe (l'Angleterre est un cas à part), n'a-t-elle sut créer de super-héros originales ?
C'est d'ailleurs cette question qui était au cœur du projet romanesque intitulé Metropolis.
En 2006, une rencontre va relancer le projet dans une perspective nouvelle tout en étant somme toute naturelle. Fi du roman, place à une mini série de bande dessinée.
L'un des éléments qui fit basculer toute cette énergie accumulée durant toute ces années en un projet concret est sans conteste la découverte par Serge Lehman d'un auteur oublié de la SF française George Spad, et surtout devrais-je dire de son roman L'homme chimérique paru en mai 1919.
« L'homme chimérique raconte l'histoire du Lieutenant Jean Brun Séverac durant l'hiver 1917. Soldat d'exception celui-ci va subir un accident. Une tétrapartition moléculaire, ou autrement dit il va se retrouver scindé en quatre corps : une jeune femme (qui ressemble à son amour défunt), un adolescent, un géant et un homme à la maigreur de squelette.
Ces quatre entités vont faire basculer le "quotidien" de la tranchée Victoire sise prés de la ville d'Arras. »
Je ne vais pas résumer ce roman, sachez qu'on a comparé son atmosphère à l'ambiance de la nouvelle d'Arthur Machen Les archers où les troupes anglaises sont guidées par les Anges de Mons.
« L'homme chimérique raconte l'histoire du Lieutenant Jean Brun Séverac durant l'hiver 1917. Soldat d'exception celui-ci va subir un accident. Une tétrapartition moléculaire, ou autrement dit il va se retrouver scindé en quatre corps : une jeune femme (qui ressemble à son amour défunt), un adolescent, un géant et un homme à la maigreur de squelette.
Ces quatre entités vont faire basculer le "quotidien" de la tranchée Victoire sise prés de la ville d'Arras. »
Je ne vais pas résumer ce roman, sachez qu'on a comparé son atmosphère à l'ambiance de la nouvelle d'Arthur Machen Les archers où les troupes anglaises sont guidées par les Anges de Mons.
Ainsi donc, le projet de roman Metropolis et la rencontre avec George Spad allaient-ils donner vie à l'un des projets les plus intéressants de ces deux dernières années : une maxi série en douze épisodes dont l'histoire située dans les années 30, raconterait la fin des super-héros européens. Le tout en un mélange de personnes réelles, de personnages de fiction, de physique quantique, d'hypnose et de psychanalyse.
Après huit épisodes publiés, on peut d'ores et déjà annoncé que La brigade chimérique est sur la bonne voie.
Je me réjouis de voir évoluer George Spad, et son éditeur Louis Querelle aux côté du Passe-Muraille, de l'Accélérateur, d'André Breton ou plus brièvement de Doc Savage ou encore de Marie Curie.
Bref, une série dans le ton de ce qu'on appelait au début du 19ième siècle le merveilleux scientifique qui est selon Maurice Renard [..] une fiction qui a pour base un sophisme ; pour objet, d'amener le lecteur à une contemplation de l'univers proche de la vérité ; pour moyen l'application de méthode scientifiques à l'étude compréhensive de l'inconnu et de l'incertain.
Le Gladiateur de Bronze dont il va être question est né de l'imagination de Claude-Jacques Legrand et sous le crayon de Luciano Bernasconi.
Pour en savoir plus sur le Gladiateur de Bronze rendez-vous ici.
.. En guise de conclusion j'aimerais vous remettre en mémoire un super-héros créé par une équipe européenne et publié par les éditions LUG dés 1975.
Il illustre d'une certaine manière la question posée par Serge Lehman alors qu'il n'était qu'un adolescent.
Le Gladiateur de Bronze dont il va être question est né de l'imagination de Claude-Jacques Legrand et sous le crayon de Luciano Bernasconi.
Pour en savoir plus sur le Gladiateur de Bronze rendez-vous ici.
je reste assez septique concernant cette série de Lehman. Et outre le graphisme (je trouve pas que Gess soit un très bon choix), j'aurai très certainement préféré lire ça en roman...
RépondreSupprimermais, bon, je suis certainement pas objectif... j'ai quelques problèmes avec Lehman. j'aime beaucoup ses idées mais je trouve qu'il pèche souvent dans leur exécution.
(je sais pas si tu as lu L'Espion de L'Étrange, par exemple...)
(et en matière de super-heros européen, il y avait aussi sa série FAUST, malheureusement trop vite laissée à l'abandon...)
Oui FAUST très super-héros,et j'ai bien aimé ; ainsi que L'Espion de l'étrange, léger mais bien agréable aussi.
RépondreSupprimerJe suis plutôt client de Lehman, d'une manière générale.