•••• La Controverse de Zara XXIII, c'est l'application d'un improbable algorithme créatif : E.R. Burroughs + John Grisham ; dont le résultat ne laisse pas de surprendre.
Figure fondatrice du Planet Opera, E.R. Burroughs est aussi l'un des plus fervents promoteurs des « races perdues ». Notamment grâce à son sourcier le plus célèbre, j'ai nommé Tarzan !
Inutile je crois, de présenter John Grisham ; le roi du thriller judiciaire. Le roman de John Scalzi, traduit par Mikael Cabon, pourrait être, ce qu'il est par ailleurs, la synthèse des thèmes que j'ai évoqués. S'il n'était surtout le reboot d'un roman publié en 1962 sous le titre de Les Hommes de poche (Little Fuzzy), écrit par Henry Beam Piper.
Oui un reboot ; vous avez bien lu. Comme celui qu'a fait J.J. Abrams avec le film Star Trek, de l'aveu même de Scalzi. Surprenant n'est-il pas !?
John Scalzi découvre le roman de H.B. Piper lorsqu'il a 14 ans, « l'Âge d'or » comme dirait l'autre*. Plusieurs années plus tard, alors qu'il est dans une longue & laborieuse négociation pour la publication d'une série, il décide -pour le plaisir- et parce que ça n'a jamais été fait auparavant, de réécrire Les Hommes de poche. Une idée qui lui trotte dans la tête depuis déjà quelque temps.
Six semaines plus tard, et 2000 mots/jour, il en parle à son agent, qui lui demandait sur quel projet il était en train de travailler.
Son agent, dont c'est par ailleurs le travail, lui propose alors de prendre contact avec les ayants droit de Piper, afin d'envisager une publication. Même si Little Fuzy (mais pas ses suites) est dans le domaine public.
•••• Or donc, La Controverse de Zara XXIII (alias Fuzzy Nation en V.O), un titre qui comme on le voit n'est pas une traduction, mais plutôt un clin d’œil à une très célèbre controverse (et qui n'a sûrement pas été choisi par hasard), est un roman made in Scalzi. Quand bien même est-il un reboot.
On y retrouve ainsi son ambition de distraire ses lecteurs, une bonne dose d'humour, le sens du rythme. Et un souci du détail qui fait qu'on a jamais l'impression qu'il force les situations. Chaque élément apporte quelque chose à l'intrigue, laquelle est une mécanique de précision. Sans hiatus ni deus ex machina providentiel.
Si John Scalzi reprend les personnages de Piper et les bases de son histoire, il écrit néanmoins une science-fiction d'aujourd'hui. Et en bon moraliste qu'il est, il y développe plusieurs thèmes contemporains, qui lui tiennent à cœur.
La Controverse de Zara XXIII est en définitive un très chouette roman, très agréable à lire, surprenant et haletant. L'un de ceux que l'on est content d'avoir lu, et encore plus heureux d'offrir.
Encore un roman nommé au Challenge Summer Short Stories of SFFF – saison4 !
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* Selon Philip K. Dick, l'Âge d'or c'est quand on a 14 ans !
Figure fondatrice du Planet Opera, E.R. Burroughs est aussi l'un des plus fervents promoteurs des « races perdues ». Notamment grâce à son sourcier le plus célèbre, j'ai nommé Tarzan !
Inutile je crois, de présenter John Grisham ; le roi du thriller judiciaire. Le roman de John Scalzi, traduit par Mikael Cabon, pourrait être, ce qu'il est par ailleurs, la synthèse des thèmes que j'ai évoqués. S'il n'était surtout le reboot d'un roman publié en 1962 sous le titre de Les Hommes de poche (Little Fuzzy), écrit par Henry Beam Piper.
Oui un reboot ; vous avez bien lu. Comme celui qu'a fait J.J. Abrams avec le film Star Trek, de l'aveu même de Scalzi. Surprenant n'est-il pas !?
John Scalzi découvre le roman de H.B. Piper lorsqu'il a 14 ans, « l'Âge d'or » comme dirait l'autre*. Plusieurs années plus tard, alors qu'il est dans une longue & laborieuse négociation pour la publication d'une série, il décide -pour le plaisir- et parce que ça n'a jamais été fait auparavant, de réécrire Les Hommes de poche. Une idée qui lui trotte dans la tête depuis déjà quelque temps.
Six semaines plus tard, et 2000 mots/jour, il en parle à son agent, qui lui demandait sur quel projet il était en train de travailler.
Son agent, dont c'est par ailleurs le travail, lui propose alors de prendre contact avec les ayants droit de Piper, afin d'envisager une publication. Même si Little Fuzy (mais pas ses suites) est dans le domaine public.
•••• Or donc, La Controverse de Zara XXIII (alias Fuzzy Nation en V.O), un titre qui comme on le voit n'est pas une traduction, mais plutôt un clin d’œil à une très célèbre controverse (et qui n'a sûrement pas été choisi par hasard), est un roman made in Scalzi. Quand bien même est-il un reboot.
On y retrouve ainsi son ambition de distraire ses lecteurs, une bonne dose d'humour, le sens du rythme. Et un souci du détail qui fait qu'on a jamais l'impression qu'il force les situations. Chaque élément apporte quelque chose à l'intrigue, laquelle est une mécanique de précision. Sans hiatus ni deus ex machina providentiel.
Si John Scalzi reprend les personnages de Piper et les bases de son histoire, il écrit néanmoins une science-fiction d'aujourd'hui. Et en bon moraliste qu'il est, il y développe plusieurs thèmes contemporains, qui lui tiennent à cœur.
La Controverse de Zara XXIII est en définitive un très chouette roman, très agréable à lire, surprenant et haletant. L'un de ceux que l'on est content d'avoir lu, et encore plus heureux d'offrir.
Encore un roman nommé au Challenge Summer Short Stories of SFFF – saison4 !
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* Selon Philip K. Dick, l'Âge d'or c'est quand on a 14 ans !
Je partage ton ressenti, du bon gros divertissement intelligent.
RépondreSupprimerCet auteur a le chic pour nous entrainer avec lui dans ses aventures. Il n'invente pas la poudre, mais à le sens de l'histoire très poussée.
Sympa de laisser un mot amigo !!
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