•••• La série policière est certainement le type de divertissement le plus diffusé sur le petit écran.
Si la qualité des intrigues reste primordiale (mais pas si souvent à la hauteur que ce qu'elle devrait), la singularité du ou des enquêteurs, est souvent ce qui les distingue les unes des autres. Et la série RIVER est de celles qui en jouent.
À dire vrai, elle pourrait même être un cas d'école dans ce que le psychologue Julian Jaynes a appelé « l'homme bicaméral ».
La théorie de Jaynes* est celle-ci (résumée de manière grossière cela dit) : la subjectivité, la faculté que nous avons de regarder au fond de nous-même en nous disant : « Qu'est-ce que je pense de tout ça ? », n'existe que depuis 1000 ans avant J-C (environ).
Avant, l'esprit de l'homme était bicaméral. Autrement dit, divisé en deux compartiments distincts. Jayne suppose ainsi que l’audition de voix dans le cerveau, parfois accompagnée d’hallucinations, était un phénomène humain naturel. Quand un « homme bicaméral » ne savait pas quoi faire devant une situation inédite, la prise de décision s'organisait sans l'aide de la conscience dans l'hémisphère droit, et était ensuite transmise au « cerveau gauche » par l'intermédiaire d'une voix. Symptômes que subira River (alias Stellan Skarsgård) tout au long des six épisodes que lui consacre sa série éponyme.
Outre cette particularité, la série se distingue aussi par une intrigue très dense, et par une mise en scène très travaillée. Les premières minutes du premier épisode sont d'ailleurs bluffantes ; tout en étant l'incipit de la série. En effet, ces quelques minutes sont l'étalon à partir duquel l'identité de RIVER est posée.
•••• Cette série est certainement l'une des meilleures qu'il ma été donné de regarder.
Tout y est : un personnage inédit, mais qui n'écrase pas le reste de la distribution, toute aussi phénoménale que Stellan Skarsgård. Une enquête qui garde ses mystères jusqu'au bout, un regard sur certaines questions qui agitent plus ou moins nos sociétés occidentales.
Et surtout une finesse d'écriture et de jeu (d'acteur.e.s), qui donne au tout l'impression qu'elle joue hors catégorie.
Typiquement le genre de séries dont on aimerait voir une seconde saison, tout en sachant d'avance, qu'il y a peu de chance qu'elle soit à la hauteur de la première.
______________
* La naissance de la conscience dans l'effondrement de l'esprit, PUF, 1994
Si la qualité des intrigues reste primordiale (mais pas si souvent à la hauteur que ce qu'elle devrait), la singularité du ou des enquêteurs, est souvent ce qui les distingue les unes des autres. Et la série RIVER est de celles qui en jouent.
À dire vrai, elle pourrait même être un cas d'école dans ce que le psychologue Julian Jaynes a appelé « l'homme bicaméral ».
La théorie de Jaynes* est celle-ci (résumée de manière grossière cela dit) : la subjectivité, la faculté que nous avons de regarder au fond de nous-même en nous disant : « Qu'est-ce que je pense de tout ça ? », n'existe que depuis 1000 ans avant J-C (environ).
Avant, l'esprit de l'homme était bicaméral. Autrement dit, divisé en deux compartiments distincts. Jayne suppose ainsi que l’audition de voix dans le cerveau, parfois accompagnée d’hallucinations, était un phénomène humain naturel. Quand un « homme bicaméral » ne savait pas quoi faire devant une situation inédite, la prise de décision s'organisait sans l'aide de la conscience dans l'hémisphère droit, et était ensuite transmise au « cerveau gauche » par l'intermédiaire d'une voix. Symptômes que subira River (alias Stellan Skarsgård) tout au long des six épisodes que lui consacre sa série éponyme.
Outre cette particularité, la série se distingue aussi par une intrigue très dense, et par une mise en scène très travaillée. Les premières minutes du premier épisode sont d'ailleurs bluffantes ; tout en étant l'incipit de la série. En effet, ces quelques minutes sont l'étalon à partir duquel l'identité de RIVER est posée.
•••• Cette série est certainement l'une des meilleures qu'il ma été donné de regarder.
Tout y est : un personnage inédit, mais qui n'écrase pas le reste de la distribution, toute aussi phénoménale que Stellan Skarsgård. Une enquête qui garde ses mystères jusqu'au bout, un regard sur certaines questions qui agitent plus ou moins nos sociétés occidentales.
Et surtout une finesse d'écriture et de jeu (d'acteur.e.s), qui donne au tout l'impression qu'elle joue hors catégorie.
Typiquement le genre de séries dont on aimerait voir une seconde saison, tout en sachant d'avance, qu'il y a peu de chance qu'elle soit à la hauteur de la première.
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* La naissance de la conscience dans l'effondrement de l'esprit, PUF, 1994
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