2035, il ne reste plus rien de « la cité sur la colline », symbole d’une Amérique vue comme une nouvelle terre promise appelée à éclairer le monde selon la formule de John Winthorp, arrivé en Amérique en 1629 (et premier gouverneur du Massachusetts).
Bien au contraire.
Le point de départ de Flashback serait une réponse donnée par Robert Gates (notamment Secrétaire à la défense (2006-2009) à la question :
- « Quelle est la plus grande menace existentielle qui pèse aujourd’hui sur les Etats-Unis ? ».
- « La dette nationale ».
Et le responsable de l’aggravation de la dette est, dans le roman, l'actuel président des U.S.A Barack Obama ; notamment à cause de son « axe social ».
L’Amérique que décrit Dan Simmons est très certainement également extrapolée des travaux de Samuel Huntington, notamment Le Choc des civilisations qui est devenu selon certains, une thèse incontournable après les attentats du 11 septembre 2001 et qui se traduit notamment par un Califat Globale (dont je vous laisse découvrir l’étendu). Ainsi que ce que d’aucuns qualifient d’obsession pour Huntington, surnommé le Stephen King de la science politique, à savoir la reconquête par les Mexicains des territoires perdus dans les années 1840.
Chez Dan Simmons ça s’appelle la Reconquista.
Le Japon occupe dans la géopolitique de la dystopie créée par l’auteur une place prépondérante. Le pays du soleil levant est devenu un empire féodal « moderne » où les zaibatsu se disputent le monde.
Dans cette Amérique que je qualifierai de post-apocalyptique (certains passages évoquent Mad Max) un multimilliardaire japonais engage un privé Nick Bottom, pour reprendre l’enquête sur la mort de son fils, qui s’est déroulé 10 ans plutôt.
Ce qui semble dicter ce choix est de toute évidence que Bottom était en charge de l’enquête lorsqu’il appartenait aux forces de police de Denver, et que d’autre part il est accro au Flashback, une drogue très bon marché qui permet de revivre des souvenirs parfaits. Il est donc le plus à même de revoir toutes les pièces du dossier.
Mais bien entendu ce n’est pas si simple.
En tout état de cause j’ai le sentiment d’avoir passé un excellent moment, et ce n’est pas peu dire : Flashback est un roman extrêmement captivant, en compagnie de quelqu’un, si tant est que Dan Simmons exprime ses propres idées, dont je suis loin de partager toutes ses valeurs et (justement) toutes ses idées.
J'en avais pensé du bien aussi, tout en n'adhérant pas du tout à ses idées et valeurs.
RépondreSupprimerhttp://culturemoderne.blogspot.be/2012/06/retour-en-arriere.html
Pour ma part j'ai trouvé la "fin" plutôt réussie.
SupprimerElle est pas mauvaise remarque. Mais elle n'a pas fonctionné chez moi. ( après, je pense de plus en plus sérieusement que je deviens blasé ou que j'attends trop de la SF ; de plus, je préfère Simmons dans le registre du fantastique : Terreur est son roman récent qui m'a le plus retourné. J'attaque "Collines Noires" bientôt).
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