Accéder au contenu principal

Happy! [Morrison/Taylor/Meloni]

Nick Sax
.... Vingt-cinq décembre oblige, le billet du jour sera consacré à un conte de Noël.

Adaptation d'une mini-série de bande dessinée publiée par l'éditeur étasunien Image Comics, Happy!, dont je viens de voir le premier épisode, raconte la rencontre entre un anti-héros dur à cuire (hardboiled) et un « ami imaginaire » !?
Si chez le scénariste de la bédé, et par ailleurs producteur exécutif de la série télévisée, Grant Morrison ce motif n'est pas nouveau (Cf. Bat-Mite lors de son passage sur la franchise du Dark Knight de DC Comics par exemple), au point d'avoir d'ailleurs lui-même vécu une partie de sa vie avec son propre ami imaginaire, un nommé Foxy, télescoper l'univers des criminels et celui des amis imaginaires, est une idée de génie. 
Happy

« Quand ça devient dur de s'y mettre, c'est les durs qui s'y mettent ! »

Cela dit, pour quiconque est familier de la littérature hardboiled, celle de Dashiel Hammett ou de Mickey Spillane, pour ne citer que deux auteurs ayant largement dépassé la notoriété qu'autorise le genre, les monologues (intérieurs) font partie de la panoplie incontournable des durs à cuire qu'ils ont inventés. 
Et rien ne ressemble plus à un monologue que lorsque quelqu'un s'adresse à un ami imaginaire, pour les gens qui eux ne le voient pas.
Il y a là un parallèle amusant, bien que tiré par les cheveux. Oups!!
Patrick McManus/Brian Taylor/Grant Morrison/Christopher Meloni
.... Mais laissons ces considérations pour nous concentrer sur le premier degré, celui où le télescopage d'un univers de durs à cuire et d'une certaine fantasy prend toute sa saveur. 

Chris Meloni, très à l'aise dans son rôle d'ex-flic au bout du rouleau, porte à lui tout seul ce premier épisode, où il n'y a pas de place pour l'ennui. Ni pour les truands ou les pervers dans le collimateur de son avatar cathodique.
Très percutante, la mise en scène ne recule devant rien, et propose fellation suggestive, carnage, torture et mauvais esprit le tout filmé à 100 à l'heure, sans remords ni regrets.
Très proche du souvenir que je garde d'Hyper Tension, un film avec déjà Brian Taylor au scénario et à la réalisation.

.... En définitive, Happy!, est un conte de Noël pour ceux qui croient encore en sa magie, fut-elle pour le coup noire et balistique.  

Et j'en serai !
        
(À suivre ....)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...

Islander [Caryl Férey / Corentin Rouge]

            « Islander », bande dessinée de presque 160 planches, dont c'est seulement le premier tome, commence de manière assez réaliste.             On y voit Le Havre , devenu un port d'immigration. Ici, pour ce qui nous concerne pour l'instant, ce sera vers l’ Écosse .             Et en se fiant à ce qui se passe actuellement en France  (mais qui a commence grosso merdo en 1976), il est clair qu'hormis une guerre, c'est ce qui nous attend. Chassés (ou soumis) par ceux-là mêmes qui comptent trouver en France ce qu'ils détruisent consciencieusement en y arrivant. Les Français, mais d'une manière globale, les Européens n'auront pas beaucoup de choix (À moins de stopper totalement l’immigration à laquelle on assiste). Et je ne vois par C aryl F érey nous raconter une guerre de type migratoire. > SOURIRE <   Or donc, Le Havre .             ...