Eu égard à la bonne impression que m'avait laissée Greg Pak sur la série Hulk, j'avançais confiant.
Las, Weapon X, à force de simplisme scénaristique ne mérite même pas que je m'échine à en parler. Même si je vais quand même le faire.
Les numéros 12, 13 et 14 donnent assez bien le ton : l'équipe arrive quelque part, elle se bastonne avec un ou des adversaires, pendant des pages et des pages, et elle passe à autre chose.
Aucun des personnages de l'équipe, ne bénéficient d'un quelconque bagage « psychologique », la palme revenant à Domino, qui nous bassine avec ses envies de hold-up. La médiocrité du scénario ne s'arrête cependant pas là, puisque Weapon X qui a, en l'espace de trois numéros, renversée un gouvernement, fête la fin de leur aventure par un feu d'artifices.
Quid des répercussions géopolitiques ?
Heureusement le dessinateur Yildiray Cinar fait le job.
Pensant, à tort, que Pak ne pouvait faire pire, j'ai persévérer.
Par charité je ne dirai rien des numéros 15 & 16, sinon que c'est certainement les deux pires numéros que j'ai lus depuis des lustres. Je ne sais pas combien touche Greg Pak pour écrire ce genre de scénario, mais c'est bien trop cher.
Je pensais donc lâcher l'affaire, quand la couverture du 19ème numéro m'est tombée sous les yeux. Nostalgie d'un temps où je lisais les Champions dans le bimestriel TITANS (des éditions LUG), j'avais gardé un excellent souvenir de l'équipe de super-héros soviétiques qui leur avait été opposée.
Et une impression tenace d'échec, en ne les voyant que fort peu présents, alors même que l'époque était façonnée par la « guerre froide ».
Je viens donc de terminer le 17ème numéro, et malgré le renfort de Fred van Lente niveau scénario, ça ne s'améliore pas.
Heureusement Yildiray Cinar s'en sort toujours aussi bien. Il me semble même qu'il tente de donner plus de texture à ses planches, avec l'utilisation de trames par exemple. Même Frank D'Armata, dont je goûte peu d'habitude le travail de coloriste, semble proposer quelque chose de différent de ce dont je me souvenais. En mieux.
J'irais certainement au bout de ce run, d'autant que l'arrivée de Ricardo Lopez Ortiz (voir supra) a tout pour me plaire, mais sans trop y croire. Et vraisemblablement pas dans l'immédiat.
Weapon X est une des rares séries commercialisées par l'éditeur Marvel que j'ai lue récemment, avec les numéros de Thanos et du Cosmic Ghost Rider scénarisés par Donny Cates, et force m'est de constater que ça ne me donne pas envie de rempiler. Si Cates s'en sort un peu mieux que Greg Pak, le niveau général des histoire est bien bas. Et les intrigues complétement absentes.
Chaque numéro n'est qu'une montée en puissance en termes d'affrontement, pour ne jouer que sur l'effet de surprise de la dernière page. Un effet de surprise qui n'a pour effet que d'en être un, et dont la répétition tourne à la routine. Et les désamorce.
Heureusement que je n'ai pas eu à payer pour lire ça.
(À suivre ... ?)
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