Si la vie de Jack Carr a été influencée par celle de son grand-père, mort à la fin de la Seconde Guerre mondiale à bord de son avion, il est aussi le fruit de la culture de masse américaine.
Militaire pendant 20 ans chez les SEALs, tout ce qu'il savait de ce corps d'élite avant de s'y engager, il l'avait appris en lisant des romans. Ceux de David Morell, Robert Ludlum, J.C. Pollock etc... et le magazine Soldier of Fortune, que sa mère, bibliothécaire, voyait d'un moins bon œil. Né en 1975, Jack Carr n'avait alors pas accès à Internet pour parfaire ses connaissances en la matière.
S'il savait très tôt qu'il servirait son pays sous l'uniforme, il savait aussi qu'il ferait tout pour être écrivain.
Alors qu'il était encore sous les drapeaux (1996-2016), et qu'il avait commencé à écrire ce qui deviendra Terminal List, la première aventure de James Reece, un de ses camarades de régiment, qui connaissait sont projet, lui a fait rencontrer Brad Thor. Un auteur de thrillers politiques et militaires venu se renseigner sur les Navy SEALs.
Convaincu par Jack Carr, il lui promet que lorsque son roman serait terminé, il l'aiderait à ce qu'un éditeur le lise, en occurrence sa propre éditrice Emily Bestler. Néanmoins il ne lui donnerait ni conseils, ni encouragements.
Vous connaissez la suite.
Pour la petite histoire, Jack Carr avait déjà écrit le second tome, « True Believer », avant même que son premier roman, Terminal List, ne soit publié. Une belle preuve de persévérance.
La découverte de la série télévisée [Pour en savoir +] a été une si bonne surprise que je me suis donc plongé directement dans la suite des aventures de l'ex Navy SEAL.
Sauf que le roman, comme souvent, semble pas mal différent de son adaptation. Ceci étant, au début de « True Believer » James Reece est aussi sur un bateau, là où on l'avait laissé à la fin du huitième épisode de la série télévisée.
Et il fait désormais voile vers l'Afrique, où son passé le rattrapera.
Mais entre temps il aura le temps d'être un Jean Calar américain dans la plus pure tradition romanesque.
Avant que de manière très habile, Jack Carr remette son héros sur les rails de la guerre asymétrique et du « Grand jeu ». Mais sous les auspices des meilleur thrillers estampillés « guerre froide ».
Si on ne s'ennuie pas une seconde, ce qui serait quand même un comble pour ce type d'histoire, Jack Carr sait instiller de nombreux moments de tension, et aussi pas mal d'émotion.
Et si le complot ourdi est complexe, mais difficile de ne pas y succomber si on veut un minimum d'originalité, l'auteur ne nous perd jamais en complications inutiles.
C'est enlevé, dynamique, et captivant.
(À suivre ......)
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