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Rogue Trooper: Last Man Standing

La carrière de Rogue Trooper a connu, depuis 1981 et son parachutage dans les pages de l'hebdomadaire 2000 AD, en même temps qu'au-dessus de la 
« Quartz Zone », pas mal de bouleversements éditoriaux. Mais puisqu'il s'agit ici d'une histoire écrite pour l'éditeur étasunien IDW™, on peut aisément s'y plonger sans aucun background préalable. 
            Sachez, pour vous donner envie, que le Rogue Trooper en question est le seul (ou presque) survivant d'une unité de « super-soldats », un G.I.. Autrement dit un « Genetic Infantryman » ; ou en bon français, un grenadier voltigeur, génétiquement modifié pour résister aux impossibles conditions de vie de la planète Nu-Earth
Laquelle a été rendue invivable consécutivement au conflit qui oppose les Norts aux Southers. Les premiers étant des fascistes, et les seconds une civilisation démocratique à laquelle appartient donc Rogue Trooper
La série est ce qu'on appelle en France un Planet Opera, militaire. 
            « Rogue Trooper: Last Man Standing » - telle qu'elle s'intitule, est une mini-série de quatre fascicules (commercialisée entre mars et mai 2014 aux U.S.A.), écrite dans le cadre d'un partenariat entre donc IDW™ et l'éditeur anglais Rebellion/2000 AD™ (à qui appartient le personnage). 
Elle propose une variation sur le premier épisode original, écrit à l'époque par Gerry Finley-Day et dessiné par Dave Gibbons, que la revue 2000 AD publia dans son numéro 228.
Contrairement à l'heureuse expérience qu'aura été la reprise de Judge Dredd par IDW™, laquelle entraîna la publication de Rogue Trooper ; ce dernier personnage n'a semble-t-il pas transformé les espérances que la maison d'édition américaine avait mises en lui. Ce qui explique peut-être que « Rogue Trooper: Last Man Standing » se termine par une fin si ouverte (euphémisme). 
Et c'est bien dommage. 
Car le scénariste Brian Ruckley et le dessinateur Alberto Ponticelli ont fait un excellent boulot. 
Classique, mais bourré d'énergie.
            Or donc, le matricule « 737S-1 », est le seul (ou presque) survivant de son unité, et il est bien décidé à découvrir qui les a trahi au profit de leur ennemi. Toutefois en chemin il déviera de sa recherche de vengeance, alors que pendant ce temps un commando d'opérateurs qui ne sont visiblement pas là pour faire de la figuration, est envoyé sur Nu-Earth pour le capturer. « 737S-1 » (Rogue Trooper est un surnom) est en effet considéré comme un traitre par ses supérieurs. 
            Le Rogue Trooper made in England n'étant pas ma série favorite de l'hebdomadaire 2000 AD, je lui préfère l'un de ses spin-off Jaeguir, mes connaissances en la matière sont donc assez restreintes, mais j'ai l'impression que Ruckley & Ponticelli en donne une version plus brutale. 
Ils en ont toutefois conservé tout ce qui faisait l'essence du personnage original, notamment ce qui en fait encore aujourd'hui sa particularité, et qui permet une variation intéressante sur les monologues intérieurs qui caractérisent ce type de héros solitaire. 
Brian Ruckley, connu également pour une trilogie de Fantasy épique (dont le peu que j'ai lu m'a plutôt ennuyé) n'y va pas par quatre chemins. « Last Man Standing » n'est pas un essai sur la guerre, la condition du soldat, voire sur l'environnement. Cette petite histoire est un actionner pur sucre, un blockbuster à son échelle ; uniquement destinée à en mettre plein la vue. Et ça marche ! 
Alberto Ponticelli, dont j'avais déjà pu apprécier le travail sur les très bons Frankenstein Agent of S.H.A.D.E. [Pour en savoir +] ou Dial H [Pour en savoir +], est un bon storyteller. En plus son trait n'enjolive pas ce qu'il dessine, et donne à l'ensemble une ambiance assez âpre, rugueuse. Stephane Downer, le coloriste apporte la touche indispensable à l'atmosphère létale de Nu-Earth, et au sale caractère des gens qu'on y croise. 
            Une mini-série à laquelle il ne manque que quelques numéros pour boucler son histoire et obtenir pas loin de na note maximale. Malheureusement IDW™ n'a pas cru bon d’offrir à ses lecteurs satisfaction. 
Ce qui ne l'a pas empêché de publier ces quatre numéros en recueil. Il n'y a pas de petits profits. 
Une très bonne histoire que je ne conseille cependant pas d'acheter au prix fort.

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