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Articles

Affichage des articles du 2024

Sangoma [Caryl Férey / Corentin Rouge]

« Sangoma » a été une très agréable lecture. Il s'agit d'un polar qui se déroule selon son éditeur - Glénat™, une vingtaine d'année après que l' Afrique du Sud   a cessé d'appliquer le régime de l' Apartheid . 2019 pour être précis, si l'on en croit Van Der Weise , le chef du CFP .             Écrit par C aryl F érey et dessiné par C orentin R ouge, « Sangoma » ménage suffisamment de suspense pour captiver de bout en bout, tout en permettant au lecteur d'anticiper quelques-uns des événements qui y sont décrits. Manière de faire du lecteur un acteur de l'intrigue. Il dose également un joli cocktail d'action et d'humour dans des proportions quasi idéales.             Côté dessin & couleurs, c'est un sans faute, C orentin R ouge (assisté d' A lexandre B oucq pour celles-ci) est un dessinateur et un coloriste parmi ce qui se fait de meilleur aujourd'hui dans le domaine, et ça se voit. L'album de presque 150 planches est sompt

Spashdown [Blaine Lee Pardoe]

B laine L ee P ardoe a attiré mon attention avec l'un de ses futurs projets [ Pour en savoir + ], et pour me faire une idée plus précise de cette alléchante annonce, et voir ce qu'il avait réellement dans le ventre, je me suis attelé au premier tome de sa série Land & Sea ; intitulé « Spalshdown », autrement dit amerrissage.             « Splashdown » se déroule en 2039, les U.S.A. ont battu la Russie dans un affrontement qui a mêlé attaques informatiques, troupes au sol, etc .  Bref un affrontement tout ce qu'il y a de plus réaliste compte tenu de ce que l'on connait de l'état actuel du monde.  Mais le monde de « Splashdown » va devoir faire face à une menace inattendue. Du moins pour eux, nous, lecteurs, sommes justement là pour la promesse qu'offre la couverture du roman en question.              Las ! B laine L . P ardoe est un écrivain expérimenté, et son roman emprunte une voie certes dangereuse, mais qui captive encore plus que ce à quoi j'aur

Les Dernières pages [Robert Goddard / Claude et Jean Demanuelli]

Découvert tardivement, R obert G oddard est quand même traduit en France depuis une trentaine d'années, avec 18 Barnfield Hill déjà chez Sonatine™, également traduit par C laude & J ean D emanuelli - très bon roman ; puis moins enthousiasmé par Le Secret d'Edwin Srafford (son premier roman), la faute à une propension à vouloir coûte que coûte - encore - surprendre le lecteur ; c'est néanmoins serein que je me suis plongé dans « Les Dernières pages ».             Fidèle à mon propre engagement, je n'avais ni sollicité les critiques ni lu la quatrième de couverture. Ça serait un comble que d'éventer un roman, dont les ressorts dramatiques sont entre autres choses, le mystère et le suspense, en se renseignant en amont, mon cher M arcel.  Eh bien la déconfiture allait être à la hauteur de ce que j'attendais de cette lecture.             R obert G oddard a en effet choisi de s'appuyer sur un événement historique français pour articuler son histoire. La ma

Mort d’une bête à la peau fragile [Patrick Alexander / Janine Hérisson]

« Mort d’une bête à la peau fragile », parlez d’un titre !              Ce roman de 1976 (1978 pour la Super Noire™) donc, comme je l’ai appris après l’avoir fini, a fait l’objet d’une adaptation cinématographique avec notre Bébel national, sous un titre qui ne trahit pas le personnage du roman ! Le professionnel 1981 (affiche infra signée J ean M ascii).              La trame en est assez simple : un agent britannique, Richard Abbott , est envoyé dans un pays africain pour en occire le dirigeant, Modibo Njala ; lequel fait furieusement penser à l’Ougandais I di A min D ada ( no relation ).  Sur place, ça tourne mal : prison, torture ; avant de s’arranger : évasion.  Deux ans plus tard Abbott est de retour à Londres ….. pour finir la mission.  Entretemps la « raison d’État » a changé, elle oblige désormais le gouvernement de Sa Majesté à protéger le Colonel Njala .  Eh bien, sur ce canevas somme toute assez convenu, P atrick A lexander coud une histoire sans grosses ficelles ni fil

Avant-première : Tenure [Blaine L. Pardoe / Mike Baron]

M ike B aron, scénariste connu pour ses mandats sur des séries de bande dessinée comme le Punisher , ou Flash , mais également pour ses propres créations, ou s'agissant de bande dessinée devrais-je plutôt parler de co-créations : Nexus ou Badger . Mais aussi ses romans (pour ceux qui lisent l'anglais).             M ike B aron donc, fait équipe ici avec B laine L . P ardoe, un écrivain qui n'a, à ma connaissance, jamais était traduit en France , et dont le domaine de prédilection, dans le champ de la Sf, est les histoires de Mecha militaires.             Ces deux auteurs ont une particularité commune, outre celle qui saute aux yeux, ils ont été mis au ban de leur domaine respectif par une frange de  « progressistes » (attention faux-ami).  D'avoir été, en un vilain mot, « cancellés ». Mais avec Bienveillance ® . J'entrerai peut-être dans les détails si je parle plus avant du roman dont il est ici question, « Tenure » donc, au moment où je l'aurai lu. Il devrai

Hellboy: The Crooked Man [Mignola / Golden / Brian Taylor]

On ne le sait pas forcément en France , mais l’une des sources majeures quant à la création de Hellboy, est un écrivain nommé M anly W ade W ellman.  M ike M ignola y fait allusion dans la préface du recueil publié par Delcourt™, L’Homme tordu , dont le film de B rian T aylor est l’adaptation. Scénario de M ignola donc, C hristopher G olden (associé de longue date au personnage) et T aylor.              M anly W ade W ellman, un pulpster pur sucre - dont aucun récit n’a été à ma connaissance traduit en français - était entre autres, spécialisé dans les fiction à base de folklore étasunien, notamment en mettant en scène des histoires de détectives de l’Étrange ( occult detective s).  L’un de ses personnages fétiches, John ou Silver John , est un ancien combattant de la guerre de Corée , qui traversait la région des Appalaches avec sa guitare sur le dos, et y vivait des aventures pleines de créatures extraordinaires, souvent maléfiques, de sorcières, et de malédictions. Et au sein d’ha

L'Italien [Arturo Pérez-Reverte / Robert Amutio]

Trouver, aujourd'hui, un roman d'aventures écrit par une pointure de la littérature relève de la Mission : Impossible. Sauf si vous connaissez A rturo P érez- R everte. « L'Italien », son dernier roman en date paru en France , en est l'un des meilleurs exemples.            En plus d'écrire des romans d'aventures qui ne s'en cachent pas, l'auteur espagnol n'hésite jamais à nous inviter sur des territoires de l'imaginaire peu fréquentés. Même si pour le coup, il s'inspire ici de la réalité historique. Voyez vous même. L'action de « L'Italien » se déroule entre Algésiras et Gibraltar , pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour rappel, Gibraltar est un territoire britannique situé sur la côte sud de l' Espagne , en Méditerranée . Algésiras est espagnole, et l' Espagne de F rancisco F ranco est alors neutre (ou disons, non-belligérante). En m'avançant un peu, je dirais que Gibraltar est alors ce que deviendra Berlin dans l

Goldorak [Dorison, Bajram, Cossu, Sentenac, Guillo]

Je ne vous cache pas que l'annonce, il y a 4 ans, d'une bande dessinée racontant une nouvelle aventure de Goldorak m'avait enthousiasmé. Les pages qui ont ensuite circulé n'ont fait que l'augmenter.   Et puis ça été l'heure de lire album en question. Si j'étais impatient de me plonger dans l'aventure concoctée par la brochette de talents à l’œuvre, j'étais aussi pressé de lire comment ils avaient fait pour en arriver là.             La note d'intention a sévèrement douché mon engouement. Voici ce que j'y ai lu, sous le clavier du co-scénariste X avier D orison : « [..] je traiterai de la violence comme étant une conséquence de la peur. ». Je ne sais pas vous, mais lorsque je pense à la série télévisée, je me rappelle surtout qu'un empire extraterrestre y attaquait la Terre , après avoir asservi la planète Euphor .  Essayer de transformer ça en parabole sur la violence qui serait finalement le résultat de la peur (celle d'être envah

Justice Society of America [James Robinson et al.]

J ames R obinson tient, au tableau d'honneur de mes auteurs favoris - encore en activité, une des toutes premières places, à l'instar d'un C hristopher P riest par exemple. C'est donc avec un plaisir évident que je me suis replongé dans sa version de la Justice Society of America , dont l'éditeur Urban Comics™ a la bonne idée de nous vendre une réédition (avec des inédits par rapport à la précédente édition par l'éditeur Panini™).             Pour les amateurs de bandes dessinées américaines, qui ne connaitraient pas le titre en question, il s'agit d'aventures en Technicolor ® à l'ancienne, si je puis dire qui se déroule justement dans les années 1930 - 1940 pour les neuf premiers épisodes du recueil.  R obinson a toutefois le sens de l'héritage (il suffit de lire son chef d’œuvre Starman pour s'en rendre compte), et un profond respect pour ceux qui l'ont précédé ; qu'il s'inspire des publications des années de l'Âge d'o