Jonathan Maberry est un mercenaire de l'écriture, ceci dit dans l'acception la plus noble du terme.
Il a fait ses premières armes dans le domaine des livres d'arts martiaux, puis il est passé au folklore dans ce qu'il avait de plus étrange, et finalement il en est arrivé à la fiction proprement dite, où il écume depuis tous les secteurs de la culture de masse.
Reconnu par ses pairs, que ce soit dans le domaine des arts martiaux, de l'essai ou de la bande dessinée, sans oublier bien sûr la fiction en prose ; il est toutefois complétement passé sous les radars hexagonaux. Ou presque.
Même sous le mien. Car si je connaissais son travail pour Marvel Comics™ via Panini™, par exemple, je ne savais pas - avant de l'avoir lu et finit dans la langue de Lovecraft, que « Patient Zero » avait été traduit par les éditions Bragelonne™.
Dont acte.
« Patient Zero » est le premier tome d'une série qui en compte dix (mais pas en France où il n'y a pas eu de suites), et qui a donné naissance, si je puis dire, à un spinoff.
Un succès mérité si j'en crois mon premier contact avec Joe Ledger et le Department of Military Sciences.
Joe Ledger (aucun lien avec le Dr Spectrum de Marvel™) est inspecteur au Baltimore Police Department, lorsque après une intervention réussie contre une cellule terroriste islamique, il se retrouve face à un homme qu'il a lui-même abattu lors de ladite intervention. Au moins c'est clair !
Néanmoins, Maberry arrive à donner un peu d'originalité à son héros, un stéréotype pourtant largement utilisé.
Tout d'abord, s'il a un passé militaire, c'est un ancien Ranger de l'armée américaine, il n'a jamais été sur un théâtre d'opération. S'il est un pratiquant d'arts martiaux, ce n'est pas non plus un champion dans ce domaine.
Outre un apax existentiel que je vous laisse découvrir, ce qui fait la singularité de ce policier bien noté, c'est son aptitude à réagir face à une menace. Sa rapidité à prendre des décisions quelque soit la pression du moment.
L'une des meilleures scène à ce sujet en forme d'incipit, si je puis dire, et celle où, fraîchement recruté Ledger est introduit dans une salle où d'autres recrues prétendent au commandement de l'escouade qui vient d'être formée par l'énigmatique patron du DMS.
Autant vous dire que ça va vite !
WHEN YOU HAVE to kill the same terrorist twice in one week, then there’s either something wrong with your skills or something wrong with your world.
And there’s nothing wrong with my skills.
« Patient Zero » est un thriller scientifique joliment troussé.
Maberry donne une assise scientifique à ses zombies, pardon ses « walkers », en utilisant les recherches qu'il avait faites pour son essai intitulé Zombie CSU: The Forensics of the Living Dead. Il évite cependant l'écueil de ralentir le rythme de son roman en assommant le lecteur d'infos inutiles. Tout en étant là aussi, original.
Rythme qu'il entretient avec quelques sous-intrigues pas piquées des vers. »sourire«
Bref, c'est bien pensé, captivant, velu et bien entendu gore sur les bords.
J'avais déjà beaucoup apprécié le travail de Jonathan Maberry sur une mini-série du Punisher, et là, avec ce premier tome des aventures de Joe Ledger, il m'a complétement ferré.
Si je serai sans aucun doute de la prochaine enquête du DMS, il va sans dire que je vais aussi jeter un œil sur le reste de sa production littéraire.
Si jamais ça vous intéresse, je vous tiens au jus.
En attendant allez voir ce qu'il en est par vous-même ; soit chez Saint Martin's griffin™, soit chez Bragelonne™ - ça risque de vous plaire.
Et puis vous serez en bonne compagnie, j'ai entendu dire que Chad Stahleski, monsieur John Wick lui-même, préparait une série télévisée basée sur les romans. À voir !
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