Longtemps partenaires d'écriture, John Wagner & Alan Grant, s'attellent donc - à deux - à cette histoire du Punisher. Ils y délocalisent le vigilante américain dans les Highlands écossaises, avec - vous vous en doutez, tout le folklore qui va avec : whiskey, cornemuse, tartan, château, et ..... fantôme !
L'action démarre donc à Édimbourg, in medias res comme on dit, où Frank Castle a atterri, en suivant un criminel new-yorkais, juste après un flashback qui suscite pour le moins la curiosité. Ça commence bien !
Toutefois, Bruno Zanussi, le dealer en question, semble avoir aussi attiré l'attention d'un justicier local, le Clansman.
Lequel serait le fantôme d'un guerrier des Highlands, Red Ian Og. Impossible dès lors, de lâcher l'histoire.
Sur une trame assez simple : le protagoniste principal rencontre un personnage de même calibre que lui, un quiproquo les oppose, toutefois le bon sens prévaut et ils deviennent alliés.
Exactement le genre de schéma qui risque de se casser la gueule, à force d'avoir été répété.
Heureusement, Grant & Wagner inversent les prévisions, et donnent à lire une excellente histoire.
Bien aidés en cela par Cam Kennedy, eh oui c'est une réunion d'Écossais, ou quasiment, dont le storytelling limpide, efficace et le dessin spectaculaire, quand il doit l'être, captive autant que l'intrigue proprement dite.
Sa colorisation donne la touche ultime pour faire de « Blood ont the Moors », un petit chef-d’œuvre du (mauvais) genre.
Marvel™, alors sous la férule de Tom DeFalco ne s'y est pas trompé en faisant paraître cette histoire dans sa collection Marvel Graphic Novel© : couverture rigide, jaquette, papier de qualité ; bref un très bel écrin qui n'est pas sans rappeler celui des albums franco-belges.
Nous sommes alors en 1991, pour mémoire.
Jamais réédité jusqu'à maintenant (à ma connaissance) dans un recueil, ni traduit en français d'ailleurs ; « Blood on the Moors » est une petit bijou qui mérite pourtant d'être lu. Et relu.




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