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Joe Kurtz [Dan Simmons / Guy Abadia]

Joe Kurtz est un ex-détective privé qui opérait dans l'ouest de l'État de New-York - Buffalo, Lockport si vous voyez. Condamné à purger une peine de prison pour avoir vengé l'assassinat de sa collègue de travail, il sort au bout de onze ans.
Une fois dehors, dans l'impossibilité d’obtenir une licence de détective privé à cause de son casier judiciaire, il monte un site Internet de recherches de personnes qui se sont perdues de vue (Recherche tendresse S.A.) avec sa fidèle secrétaire, Arlene.
Mais surtout, à l'insu de son agent de probation, il entre en contact avec une famille de la Cosa Nostra, à qui il propose un marché.
            C'est le début du roman « Vengeance » (Hardcase), et celui d'une série de trois romans dont les suivants seront « Revanche » (Hard Freeze) et pour finir « Une balle dans la tête » (Hard as Nails) ; commercialisé entre 2000 et 2003 aux U.S.A..
Et entre 2001 et 2005 en France, par les éditions du Rocher™ et traduit par Guy Abadia.  
            Si vous connaissez Dan Simmons, vous savez ce qu'on dit de lui.
Quelque soit le (mauvais) genre dans lequel il écrit - science-fiction, fantastique, thriller, épouvante, etc. ; et même lorsqu'il se lance dans la littérature « blanche » ou le roman historique, il écrit du Dan Simmons !
Et c'est vrai.
            Mais visiblement le natif de Peoria dans l'Illinois est un bosseur, et s'il finit par écrire du Dan Simmons (autrement dit des romans de qualité), il connait parfaitement les règles du genre dans lequel il écrit. 
Et dans le cas présent - le roman hard-boiled, il n'essaye pas de créer un nouvel alphabet, mais s'efforce ; avec l'alphabet fort ancien de ce (mauvais) genre (Race Williams - 1923), d'en trouver de nouvelles combinaisons. 
Fin connaisseur des durs-à-cuire qui en ont fait la renommé, Simmons avoue sans trop résister que Joe Kurtz, pourrait être le fils illégitime de Parker, le héros de Richard Stark (alias Donald E. Westlake) [Pour en savoir+].
On a connu pire filiation. <sourire>
            Alors que dire de cette trilogie !?
Eh bien que c'est du très très bon. Et que les romans se bonifient au fur et à mesure.
            Si « Vengeance » est parfaitement dans les clous, on sent que Simmons y à définitivement pris ses marques, et « Revanche » et « Une balle dans la tête » n'ont absolument pas à rougir d'avoir été inspirés par les romans de Westlake.
Même si j'ai toutefois une petite préférence pour « Revanche ».
Mais dans tous les cas, il faut lire ces trois romans dans l'ordre de leur publication. 
            Romans hard-boiled comportementalistes dans ce qui se fait de mieux dans le (mauvais) genre :   « Vengeance », « Revanche » et « Une balle dans la tête » méritent de figurer dans toutes les bibliothèques des amateurs desdites littératures.  
Et des autres, aussi !   

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