.. Si vous avez lu mes deux billets précedents, l'un concernant John Merritt Ray et l'autre s'intéressant à Richard Sharpe Shaver vous savez déjà que je tente par delà les années, de tisser un canevas de points communs entre ces deux auteurs.
Oui me direz-vous mais quand est-il de Johnny Future ?
Plutôt épastrouillant, non !?
On pourrait croire à tort, qu'il s'agit de Johnny Future faisant le "coup de poing".
.. Que sait-on d'ailleurs de ce Steve Moore ?
Pour ce faire je vais entreprendre céans de combiner particules d'expériences et ondes de probabilités.
.. En dehors de revendiquer la véridicité de leurs écrits respectifs [Nous verrons que le biais utilisé pour en propager le contenu présente quelques similitudes] il appert qu'il y a corrélation d'un point de vue iconographique entre le monde décrit par Richard S. Shaver et celui de J. Merritt Ray.
Le montage de ces deux couvertures de la revue Amazing Stories (où apparait une nouvelle de Shaver) et une case d'une des aventures de Jonni Future met en évidence le lien qui existe d'un point de vue artistique entre la Lémurie et le Crépusculum.
Oui me direz-vous mais quand est-il de Johnny Future ?
Eh bien, ce dernier partage certainement le même tailleur que Mutan Mion (dont on peut dire que Shaver a été la réincarnation). Extraite de Beyond the barrier (1952) l'illustration de Mutan Mion voisine avec l'uniforme de Johnny Future :
Plutôt épastrouillant, non !?
Une autre illustration qui met cette fois en scène Mutan Mion face à Sathanas, la némésis du genre humain en personne :
On pourrait croire à tort, qu'il s'agit de Johnny Future faisant le "coup de poing".
... Cependant il existe un autre point commun entre les deux auteurs, ils sont tous les deux passés par un intermédiaire pour accéder au grand public.
Dans le cas de Shaver, il s'agit du rédacteur en chef Ray Palmer qui se chargeait de mettre en forme ses idées.
Au-delà de cette complicité, les deux hommes utilisaient plusieurs pseudonymes ; dans le cas de Palmer cela lui permettait notamment de publier ses propres nouvelles dans Amazing Stories. On lui prête ainsi pas moins de neuf pseudonymes, Richard Shaver quant à lui en aurait utilisé treize dont un G.H Irwin, également commun à Ray Palmer.
Ceci étant dit, il faut savoir qu'au milieu des années 60, alors au creux de la vague Palmer fonde une revue, ou plutôt un fanzine qu'il intitule Forum et dans lequel on ne trouve que des courriers de lecteurs.
Mais comment avoir des courriers de lecteurs avant même de lancer une revue car comme chacun sait, l'existence précède l'essence .. ou de peu.
Ray Arthur Palmer a alors l'idée non seulement d'inventer des lecteurs, mais de leur répondre, puis d'écrire des courriers critiquant sa revue, pour mieux la défendre.
Bref, de créer de toute pièce une interaction avec lui-même et par là même d'alimenter Forum.
Interaction qui n'est pas sans rappeler d'une certaine manière pourrait-on dire, les "voix" qu'entend Shaver lorsqu'il soude et qui lui dictent l'histoire des Titans de Lémurie.
Bref, de créer de toute pièce une interaction avec lui-même et par là même d'alimenter Forum.
Interaction qui n'est pas sans rappeler d'une certaine manière pourrait-on dire, les "voix" qu'entend Shaver lorsqu'il soude et qui lui dictent l'histoire des Titans de Lémurie.
Loin de moi l'idée de dire que TOUTES les lettres de lecteurs étaient des faux, pour autant il existe une théorie qui avance qu'à l'instar de certaines lettres des lecteurs de Forum, Richard Shaver est une pure invention de Palmer.
Un autre pseudonyme en quelque sorte, ou un alter ego comme Johnny Future pour J. Merritt Ray.
Un autre pseudonyme en quelque sorte, ou un alter ego comme Johnny Future pour J. Merritt Ray.
.. Toutefois le cas de ce dernier et un peu différent puisqu'il n'a accédé à une certaine notoriété que grâce à Steve Moore qui s'est chargé d'écrire ses aventures ainsi que celles de sa nièce Jonni Future.
On se trouve ici devant un cas de figure semblable à celui de Sherlock Holmes dont les aventures sont écrites par le docteur Watson et "reprises" par Arthur Conan Doyle, dont le statut n'est pas très clair ou disons, ambivalent.
.. Que sait-on d'ailleurs de ce Steve Moore ?
Que c'est un auteur britannique qui a écrit pour des revues telles que Warrior, ou pour la maison d'édition Marvel (la "branche anglaise") ou encore pour Doctor Who Weekly, qu'il a été rédacteur en chef de la revue Fortean Times (tiens tiens !!) et qu'il est un adorateur de la déesse Séléné, et membre fondateur de la , une société vraiment magique puisqu'elle n'existe pas dixit l'un de ses membres.
Or donc, la question se pose comme pour Shaver : ......
John Merritt Ray n'est-t-il pas tout simplement le fruit de l'imagination de Steve Moore ?
Surtout quand on sait que Steve Moore lui-même adepte de l'usage de pseudonymes (Cf. Pedro Henry) aurait rencontré au cours des années 60 un dénommé "Alan" Moore, devenu depuis l'un des meilleurs scénaristes de la profession !!! La ficelle est un peu grosse, même pour ce funambule de l'identité multiple ; une erreur de jeunesse probablement.
D'autant que ce soi-disant Alan Moore scénarise une histoire dans la revue de bande dessinée qui voit donc apparaître Jonni Future (Tom Strong's Terrific Tales #1) où il est question de ...... Richard Shaver !!!!
Ce n'est plus une ficelle mais une échelle de corde.
John Merritt Ray n'est-t-il pas tout simplement le fruit de l'imagination de Steve Moore ?
Surtout quand on sait que Steve Moore lui-même adepte de l'usage de pseudonymes (Cf. Pedro Henry) aurait rencontré au cours des années 60 un dénommé "Alan" Moore, devenu depuis l'un des meilleurs scénaristes de la profession !!! La ficelle est un peu grosse, même pour ce funambule de l'identité multiple ; une erreur de jeunesse probablement.
D'autant que ce soi-disant Alan Moore scénarise une histoire dans la revue de bande dessinée qui voit donc apparaître Jonni Future (Tom Strong's Terrific Tales #1) où il est question de ...... Richard Shaver !!!!
Ce n'est plus une ficelle mais une échelle de corde.
.. Nonobstant, avec John Merritt Ray et Richard Sharpe Shaver nous sommes en présence me semble-t-il d'une synchronicité non pas jungienne mais bien sûr placée sous l'égide d'une dynamique botulienne, d'où surgit l'occurrence simultanée dans l'hyper-moment® de deux existences reliées non par la cause mais bien par le sens.
Arigatō gozaimasu pour votre attention.
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