Gabriel Bá est de ces dessinateurs qui rendraient captivant un annuaire téléphonique, si on lui demandait d'en tirer une BD.
Dans ce nouveau recueil de l'Umbrella Academy, commercialisé par Delcourt et traduit par Jérôme Wicky, il bénéficie des magnifiques couleurs de Nick Filardi (en remplacement de Dave Stewart).
Et si j'en crois le paratexte, de la direction artistique de Gerard Way sur une bonne partie des personnages.
Quant au scénario, « L'Hôtel de l'oubli » en fait l'impasse.
En effet, les 7 numéros originaux, découpés en autant de chapitres, amalgament des scènes plus ou moins longues, concernant les différents personnages principaux. Lesquelles peinent à raconter quoi que ce soit d'intéressant. Et de concerté.
« L'Hôtel de l'oubli » est une métaphysique du concave, (heureusement) transcendée par le talent de son dessinateur et de son coloriste. La forme prend ici définitivement le pas sur le fond, et comme nous l'apprend le troisième numéro ; « le voyage en ascenseur, en général, offre cependant un éventail de trajets plus limité ».
Reste que l'approche postmoderne de l'ensemble amusera les détectives de l'inutile.
J'ai ainsi beaucoup aimé la référence incongrue à « Judgement Day », une courte BD parue en son temps dans un numéro de Weird Fantasy.
Un clin d’œil qui ne joue pas vraiment en faveur du scénariste Gerard Way, vu ce que racontait Al Feldstein, en seulement 7 pages.
« L'Hôtel de l'oubli » est en définitive un magnifique portfolio vendu 17,95 €, dont je ne doute pas qu'avec une telle carte de visite Gabriel Bá et Nick Filardi trouveront toujours du travail.
Pour Gerard Way, tant qu'il aura d'aussi talentueux artistes à ses côtés, ça ne devrait pas poser de problème non plus.
Verdict : 3 Étoiles, dont une mention au Guide du routard galactique™
Dans ce nouveau recueil de l'Umbrella Academy, commercialisé par Delcourt et traduit par Jérôme Wicky, il bénéficie des magnifiques couleurs de Nick Filardi (en remplacement de Dave Stewart).
Et si j'en crois le paratexte, de la direction artistique de Gerard Way sur une bonne partie des personnages.
Quant au scénario, « L'Hôtel de l'oubli » en fait l'impasse.
En effet, les 7 numéros originaux, découpés en autant de chapitres, amalgament des scènes plus ou moins longues, concernant les différents personnages principaux. Lesquelles peinent à raconter quoi que ce soit d'intéressant. Et de concerté.
« L'Hôtel de l'oubli » est une métaphysique du concave, (heureusement) transcendée par le talent de son dessinateur et de son coloriste. La forme prend ici définitivement le pas sur le fond, et comme nous l'apprend le troisième numéro ; « le voyage en ascenseur, en général, offre cependant un éventail de trajets plus limité ».
Reste que l'approche postmoderne de l'ensemble amusera les détectives de l'inutile.
J'ai ainsi beaucoup aimé la référence incongrue à « Judgement Day », une courte BD parue en son temps dans un numéro de Weird Fantasy.
Un clin d’œil qui ne joue pas vraiment en faveur du scénariste Gerard Way, vu ce que racontait Al Feldstein, en seulement 7 pages.
« L'Hôtel de l'oubli » est en définitive un magnifique portfolio vendu 17,95 €, dont je ne doute pas qu'avec une telle carte de visite Gabriel Bá et Nick Filardi trouveront toujours du travail.
Pour Gerard Way, tant qu'il aura d'aussi talentueux artistes à ses côtés, ça ne devrait pas poser de problème non plus.
Verdict : 3 Étoiles, dont une mention au Guide du routard galactique™
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