Accéder au contenu principal

Olangar : Bans et Barricades [Clément Bouhélier]

Pour celles et ceux qui ont déjà lu les deux premiers tomes d'Olangar : Bans et Barricades, préparez-vous à retourner dans l'un des univers les plus originaux de la Fantasy hexagonale. En effet, un troisième tome, intitulé Olangar : Une Cité en flamme, est d'ores et déjà annoncé, il sera disponible le 7 mai 2020. Toujours chez l'éditeur Critic.
Pour les autres, permettez-moi de vous en dire plus sur ce monde.
            Avec Olangar, Clément Bouhélier invente, à ma connaissance, en toute modestie, une nouvelle sous-catégorie dans le domaine de la Fantasy.
En effet, si l'auteur reprend des stéréotypes bien connus du genre : l'Elfe, le Nain et l'Orc ; il les transpose dans une société en proie à la révolution industrielle. Et surtout, agitée par la « lutte des classes ». Ce qui change tout, et fait de ces deux premiers tomes, ce que j’appellerai une « Fantasy marxienne ».
Mais Clément Bouhélier ne se contente pas de donner un angle inédit à l'un des moteurs principaux de son intrigue, il gauchit, plus ou moins, les stéréotypes en question.
Or donc, sur fond de lutte des classes, c'est à un véritable thriller politico-épique que nous invite l'auteur. 

            Si chacun des personnages importants a son propre agenda, Olangar mêle très habilement plusieurs sous-intrigues dans un climat insurrectionnel, en pleine campagne électorale.

J'ai pour ma part été autant captivé par le destin plus ou moins héroïques des personnages principaux que par la mise en scène d'un capitalisme salariale face aux luttes ouvrières. Le sous-titre des deux tomes, « Bans et Barricades », est d'ailleurs tout à fait explicite.  

            En définitive, Olangar : Bans et Barricades déploie une aventure qui ne manque pas de souffle épique, et un whodunit qui met à la fois le feu aux poudres tout regroupant finalement les différentes ramifications de l'intrigue qu'il s'était chargé d'éclater. 

Mais ce qui fait l'originalité d'Olangar, c'est bien cette inscription dans une opposition ouvrière face à des capitaines d'industrie au mieux condescendants et sûrs de leur position dominante. 
Mais Clément Bouhélier est de la trempe d'un Frédéric H. Fajardie ou d'un Serge Lehman. Ces deux auteurs n'ont jamais hésité à écrire, qui des polars qui de la Sf, où la politique était certes vitale aux intrigues, mais jamais au détriment du divertissement et de l'évasion. Clément Bouhélier non plus.
Autrement dit, Olangar : Bans et Barricades est d'abord et avant tout une excellente aventure de Fantasy d'évasion, qui pour le coup propose un dépaysement par le biais original dans le genre, d'un angle politique. 

Croyez-moi, ce que décrivent ces deux romans sur ce plan-là relève (malheureusement) bien de la fiction.

(À suivre .....

Commentaires

  1. Pas mieux, j'ai adoré le tome 1, j'embraye de suite sur le tome 2.
    Je partage entièrement ce que tu en dis.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations dont l'évidence paraît pour

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" ( M ich