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Scott & Bailey [Lesley Sharp / Suranne Jones]

« Où sont les femmes ? » se demandait Patrick Juvet en 1977 ; un peu plus de quarante ans plus tard je peux répondre qu'elles sont employées au service des Incidents majeurs de la police de Manchester.
            En effet, non seulement tous les rôles de premier plan de la série sont trustés par des actrices, mais l'idée originale, les scénarios et la mise en scène sont aussi une affaire de femmes.
Sorte de Cagney & Lacey british d'obédience  matriarcale donc, Scott & Bailey s'en sortent plutôt bien dans leur rôle respectif.  

C'est la présence de Lesley Sharp qui m'a attiré vers cette série télévisée. J'avais en effet fort apprécié sa présence dans une autre série britannique intitulée After Life, où elle interprétait avec beaucoup de conviction une médium. 

Le duo qu'elle forme ici avec Surannes Jones marche tout aussi bien que celui qu'elle formait alors avec Andrew Lincoln.

          Série policière volontairement « réaliste » en terme de procédure et de travail sur le terrain, Scott & Bailey laisse aussi une très large place aux turpitudes familiales et aux relations extra-conjugales qui finissent toujours mal.
Il y a d'ailleurs un côté assez divertissant à voir des personnages masculins jouer les utilités, ou les mauvais rôles d'une manière assez systématique.

             Mis à part la place qu'occupe les femmes dans cette série, ce qui la rend assez originale, Scott & Bailey est une série de milieu de gamme en terme de série policière. 
Ce qui, vu la productivité du genre, n'est déjà pas si mal.
Les six épisodes proposent des enquêtes indépendantes, tout en laissant un ou deux fil rouge qui trouveront leur conclusion à la fin de cette première saison.

(À suivre ...)  

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