Deuxième opus de sa tétralogie consacrée au jazz et à la Mafia, Mascarade de Ray Celestin reprend une nouvelle fois l'idée d'une écriture sous contrainte.
Assurément, si dans le premier tome le romancier britannique s'inspirait d'une nouvelle de l'auteur japonais Ryūnosuke Akutagawa [Pour en savoir +], il reproduit cette fois-ci la structure de l’enregistrement de « West End Blues », un morceau de Louis Armstrong.
Un Louis Armstrong qu'on retrouve d'ailleurs comme protagoniste dudit roman, dont l'action se déroule en 1928, à Chicago ; en compagnie des détectives Michael Talbot et Ida Davies, également fidèles au poste. En l’occurrence celui de l'agence Pinkerton.
« J’avais l’intention de faire en sorte que mon livre suive fidèlement l’arrangement de ce morceau et que chaque personnage constitue un élément de l’instrumentation »
Si je suis particulièrement amateur du jazz des « Roaring Twenties », je dois toutefois préciser que la contrainte oulipienne en question m'aurait complétement échappé si Ray Celestin ne l'avait mentionnée dans sa très intéressante postface.
Reste que la reconstitution du Chicago d'Al Capone est clairement la pierre angulaire sur laquelle repose le plaisir que j'ai pris à lire ce roman. En plus de cette immersion très réussie, l'auteur a eu l'excellente idée d'évoquer la bactérie spirochète, et d'en faire le terreau d'une « origin story » stupéfiante.
S'y ajoute bien entendu une enquête, menée sur plusieurs fronts indépendants. Manière de corser encore un peu plus cet excellent roman.
Ray Celestin poursuit donc de main de maître son projet d'associer jazz et gangstérisme, en faisant des plus puissants criminels de l'époque les mécènes d'un âge d'or musical. Il n'oublie cependant pas qu'il opère dans le domaine du roman ; et tout aussi crédible que soit l'arrière-plan historique et théorique, Mascarade est aussi - et surtout - un très très bon polar.
Encore meilleur que son prédécesseur.
Assurément, si dans le premier tome le romancier britannique s'inspirait d'une nouvelle de l'auteur japonais Ryūnosuke Akutagawa [Pour en savoir +], il reproduit cette fois-ci la structure de l’enregistrement de « West End Blues », un morceau de Louis Armstrong.
Un Louis Armstrong qu'on retrouve d'ailleurs comme protagoniste dudit roman, dont l'action se déroule en 1928, à Chicago ; en compagnie des détectives Michael Talbot et Ida Davies, également fidèles au poste. En l’occurrence celui de l'agence Pinkerton.
« J’avais l’intention de faire en sorte que mon livre suive fidèlement l’arrangement de ce morceau et que chaque personnage constitue un élément de l’instrumentation »
Si je suis particulièrement amateur du jazz des « Roaring Twenties », je dois toutefois préciser que la contrainte oulipienne en question m'aurait complétement échappé si Ray Celestin ne l'avait mentionnée dans sa très intéressante postface.
Reste que la reconstitution du Chicago d'Al Capone est clairement la pierre angulaire sur laquelle repose le plaisir que j'ai pris à lire ce roman. En plus de cette immersion très réussie, l'auteur a eu l'excellente idée d'évoquer la bactérie spirochète, et d'en faire le terreau d'une « origin story » stupéfiante.
S'y ajoute bien entendu une enquête, menée sur plusieurs fronts indépendants. Manière de corser encore un peu plus cet excellent roman.
Ray Celestin poursuit donc de main de maître son projet d'associer jazz et gangstérisme, en faisant des plus puissants criminels de l'époque les mécènes d'un âge d'or musical. Il n'oublie cependant pas qu'il opère dans le domaine du roman ; et tout aussi crédible que soit l'arrière-plan historique et théorique, Mascarade est aussi - et surtout - un très très bon polar.
Encore meilleur que son prédécesseur.
(À suivre .....)
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