Vers 2005 ou 2006, la plupart des médias s'en faisait l'écho, Philippe Djian opérait une sorte de révolution littéraire. En effet, avec Doggy bag le célèbre romancier lançait une série de romans écrits « avec les codes de la série télé ». On pouvait même lire qu'il leur empruntait « la structure en 24 images seconde » ; comprenne qui pourra.
En 2019 je n'ai toujours pas lu les six tomes de la série en question, mais je viens de lire un roman dont je peux dire qu'il m'a fait penser à une série télévisée.
Divisé en trois parties, comme autant d'épisode, La Dette de Mike Nicol se déroule dans une Afrique du Sud contemporaine de sa publication. On y suit les mésaventures de Mace Bishop, un Blanc, et de Pylon Buso, un Noir, qui ont pris les armes aux côtés du « MK » la branche armée et clandestine de l'ANC, au moment de l'apartheid, et se sont depuis reconvertis dans la protection de riches amateurs de « tourisme médical ».
Mais comme le titre du roman le dit clairement, le passé va venir sonner à leur porte.
S'appuyant sur une sérieuse documentation, Mike Nicol est un ancien journaliste, La Dette, outre sa particularité très télévisuelle, invite des personnages dont la fréquentation risque de mettre mal à l'aise. Même Bishop et Buso, les « héros » de ce premier tome sur les trois qui les mettent en scène, ne font pas toujours l'unanimité.
C'est d'ailleurs sûrement ce qui captive le plus. Ça, et l'autopsie de la « nation arc-en-ciel » à laquelle se livre Mike Nicol en bon auteur de polar qu'il est. Même s'il s'agit d'une position difficilement tenable.
Comment en effet, dans une société post-apartheid, entendre la voix d'un Blanc critiquant l'ANC. Autrement dit le parti politique en place depuis 1994, et qui a lutté pied à pied contre la politique « de développement séparé » mis en place dès 1948 ?
Bref, il reste en tout cas un récit très nerveux, très violent aussi, et ma foi très éclairant sur une partie du monde dont on parle finalement peu. Quand bien même est-il partial.
Mike Nicol m'avait intéressé avec L'Agence [Pour en savoir +], La Dette entretient cet intérêt à un taux d'usure assez faible.
En 2019 je n'ai toujours pas lu les six tomes de la série en question, mais je viens de lire un roman dont je peux dire qu'il m'a fait penser à une série télévisée.
Divisé en trois parties, comme autant d'épisode, La Dette de Mike Nicol se déroule dans une Afrique du Sud contemporaine de sa publication. On y suit les mésaventures de Mace Bishop, un Blanc, et de Pylon Buso, un Noir, qui ont pris les armes aux côtés du « MK » la branche armée et clandestine de l'ANC, au moment de l'apartheid, et se sont depuis reconvertis dans la protection de riches amateurs de « tourisme médical ».
Mais comme le titre du roman le dit clairement, le passé va venir sonner à leur porte.
S'appuyant sur une sérieuse documentation, Mike Nicol est un ancien journaliste, La Dette, outre sa particularité très télévisuelle, invite des personnages dont la fréquentation risque de mettre mal à l'aise. Même Bishop et Buso, les « héros » de ce premier tome sur les trois qui les mettent en scène, ne font pas toujours l'unanimité.
C'est d'ailleurs sûrement ce qui captive le plus. Ça, et l'autopsie de la « nation arc-en-ciel » à laquelle se livre Mike Nicol en bon auteur de polar qu'il est. Même s'il s'agit d'une position difficilement tenable.
Comment en effet, dans une société post-apartheid, entendre la voix d'un Blanc critiquant l'ANC. Autrement dit le parti politique en place depuis 1994, et qui a lutté pied à pied contre la politique « de développement séparé » mis en place dès 1948 ?
Bref, il reste en tout cas un récit très nerveux, très violent aussi, et ma foi très éclairant sur une partie du monde dont on parle finalement peu. Quand bien même est-il partial.
Mike Nicol m'avait intéressé avec L'Agence [Pour en savoir +], La Dette entretient cet intérêt à un taux d'usure assez faible.
(À suivre .....)
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