L’époque est celle dite du bas-Moyen-Âge ; où la chevalerie décline, ainsi que la Papauté.
La Peste noire a tué six millions de Français, et c’est la Guerre de 100 ans.
Jacques de Charny se trouve immédiatement plongé dans une controverse, celle du Saint-Suaire, le linceul ayant enveloppé le corps du Christ, qui fait alors l’objet d’ostensions de la part Jeanne de Vergy, la veuve de Geoffrey de Charny et la mère de Jacques. Une maîtresse-femme.
Cette monstration attire des pèlerins en nombre, et est une source de revenus.
Ce qui n’est pas du goût de Pierre d’Arcis, l’évêque de Troyes. Ni d’ailleurs de Jacques de Charny.
À partir d’éléments historiques attestés, Laurent Decaux inventent une poignée de personnages qu’il fait vivre dans une époque historique fidèlement reconstituée ; et c’est d’ailleurs la grande force de ce roman, son quotidien féodal.
Tantôt en Champagne, tantôt à Paris, dans l’entourage du jeune roi Charles VI, ou parmi le peuple des ouvriers et des artisans ; mais toujours embedded.
Bildungsroman, en quelque sorte, sur fond de « guerre des reliques », « Le Seigneur de Charny » est un premier roman, très enlevé. Laurent Decaux y dose avec passion tous les ingrédients nécessaires à notre dépaysement et à notre divertissement. Et le tout y parvient sans coup férir.
Bon sang ne saurait mentir, comme on dit !
Commentaires
Enregistrer un commentaire