Après Avant l'aube (sic) [Pour en savoir +] Xavier Boissel continue d'exposer une capsule de temps.
Cette fois-ci il s'agit de l'année 1974. Et après Marlin, c'est au tour de Michel Éperlan inspecteur de police de s'y coller. Mais promise, dans ce qui semble constituer une trilogie, Xavier Boissel laisse tomber les policiers au nom de poisson dans son dernier roman en date : Fonds noirs.
Mais peut-être pas le Situationnisme à la Jean-Patrick Manchette (qui lui-même avait tâté de l'épaulard en son temps), en tout cas Xavier Boissel s'amuse, dans
« Sommeil de cendres », à égrener moult citations dûment signalées et référencées. J'en ai toutefois repéré au moins une qui ne l'était pas , pourtant fort célèbre (du moins fort citée), et que l'on doit à Julien Freund. Et qui comme les autres, fait sens.
Ceci étant, de quoi parle « Sommeil de cendres » ?
Il s'agit d'une enquête policière de type whodunit classique, prétexte à tirer un Polaroid©, convaincant de la France du début des années 1970.
La guerre du Kippour a vu Israël sortir vainqueur d'un conflit qui n'était pas à son avantage. Le « premier choc pétrolier » met fin aux Trente Glorieuse, et le président Pompidou vit ses derniers mois.
En janvier 1974 un cadavre est découvert aux abords du périphérique parisien ( dans Avant l'aube c'était à proximité de la Petite ceinture), identifié comme un étudiant gauchiste, le meurtre de Ghislain Breil-Martel révélera un paysage interlope cher au Néo-polar™. Et aux connaisseurs.
Xavier Boisel livre avec « Sommeil de cendres » un très solide roman noir qui charmera les amateurs du genre.
Très référencé, émaillé de nombreuses citations comme je l'ai déjà dit, ce livre est une madeleine de Proust® pour la génération X.
Et qui laissera peut-être les autres, plus jeunes, de marbre ?
À suivre avec Fonds noirs.
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