Si aucun moment n’aurait été propice, celui-ci est certainement le pire.
Alors que les terroristes du Hamas annoncent qu’ils vont rendre les corps de 4 otages, le jeudi 19 février, dont ceux de la famille Bibas : la maman, Shiri, et ses deux enfants, Ariel et le petit Kfir…. le plus jeune otage jamais kidnappé ; l’hebdomadaire Le Un publie une bande dessinée un récit graphique d’Art Spiegelman & Joe Sacco.
Un récit de 3 pages, aussi inepte qu’abject.
Les deux hommes se mettent en scène tantôt dans des ruines, tantôt dans un café, ou dans un bureau, et échangent des propos dignes du café du commerce.
Spielgelman, sous l’apparence d’une souris (Cf. Mauss) nous dit que « un peu de retenue aurait été judicieux » après le 7 octobre. Oui, vous avez bien lu.
Joe Sacco, qui a un ami à Gaza, lit un texto que ce Gazaoui lui a envoyé : « Je vais mal ... la mort est partout .... Génocide ».
Comme dire « génocide » sans le dire.
Rappel, ce jeudi 19 février est rendu au seul rescapé de la famille Bibas sa femme est ses deux enfants, respectivement âgés de 4 ans et neuf mois, après plus de 500 jours de détention.
Je n'ai pas de mots.
Même en Allemagne nazie des Allemands ont tenté de sauver des Juifs. Ce qui n'a été le cas d'aucuns Palestiniens.
Au lieu de ça le Hamas se met en scène, sous les yeux des Gazaouis, et du monde entier :
Pendant ce temps, Le Un publie donc une bande dessinée où deux types dissertent vainement sur le sexe des anges.
Lorsque est enfin mentionné le Hamas (en dernière page), c’est pour renvoyer dos à dos Israël et cette bande de terroristes sanguinaire. Non sans avoir tenté auparavant, un parallèle fumeux et pervers :
Ce qui n’empêchera pas Art Spiegelman de préciser que plutôt que « génocidaire » il a parlé de « nettoyage ethnique ». Tout est dans la nuance.
Quant à Joe Sacco - décidément exactement là où on l'attend, il se demande, sans arrière-pensée j'imagine :
« Tu imagines un monde où Israël n'existerait pas ? ».
Et justement, voici comment est présentée la création d'Israël :
Licence artistique, j'imagine.
Et on n’échappe pas à la chute finale ultime : « Ouais ! Une solution juste serait bien meilleure qu’un solution finale ». Ah ah ah qu'est-ce qu'on rigole !
Fin du stand-up.
Quelle honte d'avoir écrit et dessiné ce ramassis de lieux communs et de relativisme mou. Qui, en taisant les événements, en oubliant sciemment ce qui s'est passé, fait l'apologie du terrorisme et du Hamas.
Quelle honte de publier cette bande dessinée, après qu'une chaine de télévision du service public se soit demandée, le 17 février : « Hamas, une organisation toujours dangereuse ? ». Alors qu'un enfant et un bébé étaient encore retenus en otage.
La plupart des médias français se sont déshonorés, et ils ne sont pas les seuls.
« Plus jamais ça » en effet, même si je sais que c'est un vœux pieux.
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