Accéder au contenu principal

Mindhunter*** [David Fincher] série TV

Holt McCallany & Jonathan Groff

.... Après un premier épisode à la limite de l'ennui, David Fincher et son équipe réussissent une passionnante série sur les tueurs en série, en en montrant que l'aspect psychologique, et en laissant hors-champ tout ce qui en fait (habituellement) la chair. 
Ce qui n'évacue pas pour autant un sentiment de malaise persistant, grâce à une économie de moyens spectaculaires, inversement proportionnelle aux résultats. Et à un jeu d'acteurs saisissant : bluffant !
Principalement composée de face-à-face, de dialogues, voire de moments introspectifs, MINDHUNTER captive avec une facilité que lui envieront tous les serial killers en herbe.  

L'humour n'est pas totalement absent des dix épisodes que propose la chaîne Netflix - selon un modus operandi bien connu maintenant - notamment au détriment du FBI de l'époque, qui - sûr de lui - traque au cœur même du processus en cours, les écarts de langage de son équipe des sciences comportementales : surréaliste !
Anna Torv
Toujours dans le même registre, le comportement timoré de la plupart des flics m'a d'ailleurs laissé très perplexe. Pour mémoire, la série se déroule en 1977.

Mon verdict : Malgré un faux départ, MINDHUNTER franchit la ligne d'arrivée en tête des séries du moment.

_______________
La revue en ligne Carbone donne à lire, sous la très belle plume de Guillaume Orignac une recension de la série. Ou quand la critique devient un texte en soi, dont le plaisir de lecture vient de la forme & du style quel qu'en soit le sujet. [Pour en savoir +]. Bravo !



Commentaires

  1. Je suis aussi enthousiaste que toi, à la différence près que j'ai été emballé dès le début.
    J'étais pourtant prudent car David Fincher m'a parfois lourdement déçu au cinéma, mais sa passion pour les serial killers et sa vision clinique lui rendent toute son inspiration. Esthétiquement, "Mindhunter" est superbe, et la narration, bien qu'austère, minimaliste, anti-spectaculaire, est addictive. Enfin, l'interprétation est saisissante - le trio de héros bien sûr, mais également le choix de confier à des comédiens inconnus le rôle des tueurs questionnés.

    C'est avec "The Deuce" la série du moment.

    Il se pourrait que j'ajoute "Mr Mercedes" à ces réussites : je crois que tu l'avais signalé en termes flatteurs, et j'ai déjà regardé les cinq premiers épisodes, excellents.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai moins adhéré à "The Deuce", j'ai calé dès le premier épisode. J'avoue par contre un petit faible pour "Tin Star", du moins ce que j'en ai vu.
      Oui tu as raison j'ai parlé de Mr Mercedes en bien, même si c'est - je trouve - assez décompressé. Wait and see.

      Supprimer
  2. Un petit making-of visuel : https://vimeo.com/239193453

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Triple frontière [Mark Boal / J.C. Chandor]

En même temps qu'un tournage qui devait débuter en 2011, sous la direction de K athryn B igelow, Triple frontière se verra lié à une tripotée d'acteurs bankables : S ean P enn, J avier B ardem, D enzel W ashington. Et même T om H anks. À ce moment-là, le titre est devenu Sleeping dogs , et d'autres noms circulent ( C hanning T atum ou encore T om H ardy). Durant cette période de valses-hésitations, outre M ark B oal au scénario, la seule constante restera le lieu où devrait se dérouler l'action. La « triple frontière » du titre est une enclave aux confins du Paraguay , du Brésil et de l' Argentine , devenue zone de libre-échange et symbole d'une mondialisation productiviste à fort dynamisme économique. Le barrage d' Itaipu qui y a été construit entre 1975 et 1982, le plus grand du monde, produirait 75 % de l’électricité consommé au Brésil et au Paraguay . Ce territoire a même sa propre langue, le « Portugnol », une langue de confluence, mélange d

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'

Wheelman [Frank Grillo / Jeremy Rush]

En partie produit, et surtout entièrement cornaqué par War Party™, la société de production de J oe C arnahan & de F rank G rillo, et magistralement interprété par ce dernier ; « Wheelman 2017 » repose sur la règle des 3 unités du théâtre dit classique :  • Unité temps : Une nuit.  • Unité d'action : Une attaque à main armée ne se déroule pas comme prévue.  • Unité de lieu : Une BMW E46  Autrement dit, 98% du film se déroule dans une voiture avec seulement F rank G rillo au volant et à l’écran. Son personnage n'interagit avec l'extérieur quasiment que via un téléphone portable.              Tourné à Boston en seulement 19 jours, pour un budget légèrement supérieur à 5 millions de dollars, « Wheelman » est, au moment des comptes, une péloche dégraissée et bien relevée.  D'entrée de jeu les premières minutes donnent le ton : « l'homme au volant » du titre a été embauché pour être chauffeur lors d'un braquage à main armée. Divorcé, sa fille adolescente, d