David Yardin |
Un épisode que l'on peut lire dans l'arc narratif final de la série (Volume 3), et dans le recueil au format « Monster », de Panini, judicieusement intitulé ..... La Fin.
Edwards/Leistein/Milla |
.... Si la précédente incarnation d'X-Factor, déjà sous l'égide du scénariste Peter David, avait tenu 114 numéros (tout en reprenant à partir du 51ème épisode, la numérotation d'une - encore - précédente version) le « All-New X-Factor » ne connaitra pas la même félicité.
Petit aparté, la numérotation des séries américaines de bédé est assez compliquée, je vous propose, pour vous y retrouver, de consulter le site COMICSVF [Pour en savoir +] qui propose des listes et des liens entre la V.O et la V.F. souvent très utiles.Et pourtant David, ni Carmine Di Giandomenico le dessinateur principal, n'ont démérité. Pas plus que le dessinateur des couverture Kris Anka ou leur designer Jared Fletcher :
Comme on peut le voir sur l'animation ci-dessus, Jared Fletcher (le designer) envoyait - après une lecture du scénario et l'approbation du staff éditorial - à Kris Anka un croquis, que ce dernier dessinait. Puis retour vers Jared qui ajoutait les couleurs et les effets, et choisissait une citation d'un des personnages de l'épisode en question, qu'il mettait en exergue. Ici, « Now hold in thightly ». Au départ le fond de chaque couverture devait être jaune, avant que Marvel ne demande de ne plus s'y tenir. Toutes les couvertures seront construites sur le même modèle, lequel fournira une belle identité à la série. Une approche sensée et pensée, dès lors que l'on sait que cette nouvelle équipe d'X-Factor, appartient à une entreprise - SERVAL Industries - inspirée de GOOGLE. Qui comme ses consœurs, aspire à nous vendre du rêve au travers de sa marque et de son logo, immédiatement identifiables (on peut lire à ce propos l'essai de Naomi Klein justement intitulé No Logo). N'hésitez pas à visiter le Jared K. Fletcher X Studio Fantabulous ! |
Car, comme chacun sait, David est plutôt un « character-driven » qu'un « plot-driven ».
Autrement dit, dans ses histoires ce sont les personnage qui mènent l'intrigue, a contrario des histoires dites « plot-driven » ou l'intrigue est le fruit des enjeux du récit ; distinction qu'aiment parfois faire les écrivains étasuniens.
Et pour le coup, effectivement, les intrigues, si elles assurent plus que le minimum syndical, ne sont pas ce qui fait battre le cœur de la série (ni ici le mien).
.... Carmine Di Giandominico fait sur cette série un travail de toute beauté. Son sens du découpage et de la narration, ainsi que la composition des cases et des pages donnent une énergie, et un rythme, en totale synergie avec les dialogues ciselés du scénariste (traduit ici par Thomas Davier pour Panini).
Des tenues, inspirées en partie par des vêtements de la Renaissance italienne |
Reste que même circonscrite à ces seuls 20 numéros, l'aventure vaut largement le coup d'être tentée. Prévenu 6 mois avant l'échéance fatale, Peter David a eu le temps de boucler certes un peu rapidement, mais sans pour autant saboter le boulot, les différentes intrigues de son run. Intrigues dont je rappelle qu'elles ne sont pas son point fort.
Impérial par contre sur la direction de ses personnages, comme on peut parler d'une « direction d'acteur » au cinéma, Peter David me fait par contre regretter de ne plus suivre son équipe, à laquelle je n'ai pas eu de mal à m'attacher. Idem en ce qui concerne le travail de Carmine Di Giandomenico (avantageusement assisté de Lee Lougbridge à la colorisation) qui a fait de cette (trop) courte série un vrai page-turner (qui par ailleurs passe brillamment le test de la relecture).
Et qui est devenu depuis, un dessinateur à suivre.
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• Toute la série a été traduite par Thomas Davier pour l'éditeur Panini : d'abord dans la revue X-Men Universe n°16 à 23, puis dans les X-Men Hors-série n°1 & 3, entre octobre 2014 et novembre 2015.
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