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Les Infâmes [Jax Miller/Claire-Marie Clévy ]

.… Comme quoi, lire un bon roman tient à peu de chose. Comme le nom, ou ici le pseudonyme d’une romancière. 
Jax Miller

.... Placé sous le double signe du houblon et de James Lee Burke, « Les Infâmes » allait se révéler aussi explosif que ce nom de plume le laissait présager. 
Un cocktail dont le dosage tient du miracle puisque l’auteure se qualifie elle-même de « pranster ». C’est-à-dire quelqu’un qui ne planifie pas son travail d'écriture, qui navigue au pif (« flying by the seat of your pants »), contrairement au « plotter » qui planifie son roman. 
Difficile à croire quand Jax Miller nous dit qu’elle n’avait en tête que la scène finale, même si l’itinéraire de Freedom Oliver à quelque chose d’assez spontané, et de totalement imprévisible. Mais dans lequel on ne se perd pas tout à fait, au contraire de ses illusions sur la nature humaine.

.... Freedom Oliver, anti-héroïne à tous les points de vue, puisque sa créatrice a été dépendante de cette drogue, et que « Les Infâmes » est aussi un roman autobiographique, et cathartique, a été placée dans le programme de protection des témoins non pas pour avoir tué sa fille, comme elle le déclare dès la première ligne du roman, mais pour le meurtre de son mari. 
On peut d’ailleurs prendre un instant et considérer le titre français, en regard de celui adopté dans la version originale : « Freedom’s Child ». Jeu de mot que l’on peut traduire par « l’enfant de Freedom », mais aussi par « l’enfant de la liberté » ; ce qui donne une toute autre perspective à ce qu'on s'apprête à lire. Non !?

« Huit heures à rouler sur cette moto, et je n’ai plus aucune sensation dans le clito à cause des vibrations. » Traduction de Claire-Marie Clévy 

Une citation qui en dit long sur le style de l’écrivaine, et du monde qu’elle décrit dans un roman, où « des infirmières aspirent de la nicotine entre leurs lèvres ridées et rongent leur téléphone », bref du style et des tripes pour celle qui revendique trouver son inspiration dans les bandes dessinées, notamment celles d’Alan Moore et de Frank Miller. 
J’ai connu des références plus honteuses. 

Ce livre est pour vous si :
• vous avez 8 euros en poche (ou un abonnement bibliothèque) 
• vous aimez que les héroïnes bottent des culs 

En revanche, il est déconseillé si :
• vous avez moins de 18 ans 
• vous êtes un putain de phallocrate

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